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Partie 1 : Souvenirs
Tout change, plus rien aujourd’hui ne subit pas, ou plus l’avancement de la technologie. Même l’homme se métamorphose. Mais si, souvenez-vous. Moi dans le futur, à l’époque d’Adam Pearce, les augmentations révolutionnent la façon dont l’homme vit, en tout cas ça m’a toujours bien servis. Tout subit l’évolution du temps et des idées des génies créateurs de leur monde. Pourtant même cette civilisation qui est la plus jeune de la galaxie, est l’une des plus évoluées, celle qui a su avancer d’elle-même plus vite que toutes les autres. Beaucoup critiquent leur propre société, même si je suis d’accord dans l’idée que l’État ruine le monde, s’ils comparaient leur mode de vie à ceux des autres civilisations, je doute qu’ils gardent le même avis.
J’en ai vu des choses évoluées dans ma vie, je commence à avoir une certaine connaissance acquise grâce à mon âge important. Mais ces derniers temps, tout est allé bien plus vite que je n’aurais jamais pu l’imaginer. Même les habitants de la Terre ne savent pas comment réagir. Je les comprends, leur planète se fait attaquer par une forme de vie extraterrestre, mais pourtant semblable à la leur. Et le seul qui prétend pouvoir éradiquer cette menace n’est pas humain non plus. Pour dire, ces deux sont originaires de la même planète. Alors qui croire, celui qui pousse les idées au monde, les forçant à penser comme lui le veut, ou celui qui se bat pour sa cause, qui se fiche de ceux qui pense à lui tant qu’il réalise ses objectifs ? J’aimerais seulement savoir lequel ils croient.
Une hibernation ? Non, tout de même pas, juste une bonne pause pour lui laisser du temps. Mercredi 4 septembre 2013. Pas grand-chose n’avait changé, enfin pas trop de choses du moins. Je vais quand même revenir sur ce qui s’est passé jusqu’ici.
Dans un ordre chronologique de mon point de vue. J’ai, l’année dernière, découvert qu’une âme dormait en moi depuis des années. Mais elle ne s’est réveillée qu’à cette époque. Cet étrange individu est Leo Kryssen, un Aldorien de vingt-et-un ans arrivé en 1153 sur Terre. J’ai appris à maitriser ses pouvoirs temporels et dimensionnels avec l’aide de son acolyte Sieg Wahrheit. Il m’a par la suite forcé à partir dans le futur. J’y ai passé un an pour deux semaines dans mon époque. En 2062, je faisais la connaissance de mon futur, Adam Pearce et de sa magnifique femme, Nikki Monteiro. C’est là que j’ai acquis toutes mes augmentations, à la suite d’un accident dans un des labos de Libiothech. J’y ferrai la connaissance d’Ilan Watson qui n’est autre que le frère de Leo, Chester. Il m’apprendra tout ce qu’il me manque sur mon passé et celui de mes parents. Un père démon, une mère angélique. Deux nephilims pour éradiquer la menace qui a emprisonné notre père. Leo m’a poussé à rallier tous les membres de l’Ordre pour ouvrir le tombeau des Anges. D’abord Amy Chang, la prêtresse de la nature. Puis Izidro, la flamme enragée. Sa femme, la beauté illusoire, Nikki Monteiro. Les trois guerriers noirs, Feng, Raven et Hwoarang. Chacun possède son ange. Toshiie pour Leo, Kristen pour Nikki. Elidian pour Sieg. Hanzo pour Chester. Puis dans l’ordre, Ranmaru, Keiji, Arcanthos, Sakon et Losara. J’ai fait de nouvelles connaissances comme Sia et sa sœur Alexia. Elles sont les deux filles de Crimson et Grey, chasseurs des ténèbres et de la lumière. Elles possèdent la même mère qui est une sorcière comme elles. Et enfin Ariel, la sœur de Nikki que l’on a sauvé de l’emprise d’Akziel après avoir éliminé la Raptor News et son leader Bob Barabas. Akziel a dès lors commencé son règne de terreur, continuant ses discours pour rassurer les humains, il leur ment plus encore. Ses installations sont implantées sur Terre et n’attendent que le moment où l’on viendra les faire tomber, une à une.
Nous on attendait, en s’entrainant, encore et toujours, les uns contre les autres. Pour nous rien n’avait changé, j’attendais patiemment qu’il daigne bien vouloir entreprendre son ménage comme il l’avançait.
Nouvelle rentrée des classes, j’y étais parce que certains de mon équipe devaient y être encore, Kévin, Alexia, et les deux chasseurs, Crimson et Grey. J’étais avec eux ce jour-là, le premier jour.
« Alors Adam, ça ne bouge toujours pas ?
– Penses-tu que je serais ici Grey s’il me fallait me battre ? Je pense qu’il n’a pas envie de m’affronter, ou juste peur. Et je voudrais m’assurer que dans ce lycée il n’y en a pas qu’ils se rallient à lui.
– Tu ne nous fais pas confiance ?
– Si, mais après les pourritures que j’ai croisées ici, je m’attends à tout. Il me faudrait un point de force.
– Un point de force ? Un truc qui présente ta bonté et tout ? répliqua Crimson.
– Mon Dieu ! répondis-je en roulant des yeux, on, un groupe de personnes qui soit se battrai pour moi, soit au moins assurerait leur sécurité, et m’aiderait à leur montrer que je ne suis pas là pour les détruire.
– Du genre quelqu’un en qui ils ont confiance ? répondit fièrement Samuel. »
Samuel, c’est surement l’un voire le plus sérieux et travailleur de notre classe, quand il s’y met bien sûr, sinon il ne dépasse pas plus la moyenne que moi. Il est connu de presque tout le lycée et est le président du CVL, conseil de vie lycéenne. C’est une personne de confiance, du moins la plupart du temps.
« Sam, tu te crois capable d’une telle chose ?
– Du moins, ça ne coute rien d’essayer, tu sais. Je serais sous les ordres du grand Leo Kryssen, oui j’ai fait des recherches.
– Oh ! répondis-je en ricanant, je doute que je te mette sous mes ordres, de plus je ne donne aucun ordre, sauf à moi-même. Non, tu seras sous les ordres du crédo, je pense nommer Kévin comme chef.
– Mais pourquoi lui ? Qu’est-ce qu’il a pour mériter cette place ?
– Les valeurs, l’entrainement, le style de combat du crédo. Puis lui il m’a sauvé la vie.
– Vu comme ça. Qu’est-ce que je devrai faire ?
– Mener un groupe, qui bien sûr me fera confiance, empêchant quiconque de se tourner vers Akziel. Kévin et Alexia seront là s’il y en a déjà, ou s’il en vient. Bon, vous ne savez pas, moi je vais me poster sur ma Tour, si vous me cherchez.
– On sait où te trouver. Pas de soucis Adam. Répondit Grey. »
Et j’avais encore les mêmes habitudes, mon poste en hauteur, toujours seul, ou avec une personne. Cette fois-ci j’étais avec Virginie.
« Y’a une chose de j’ai encore du mal à comprendre, à quoi ça te sert de venir toujours ici ?
– Bonne question. Ça fait des années que je fais ça, de chez moi en regardant par la fenêtre, maintenant ici en observant la ville. Est-ce que je ne chercherais pas éperdument quelque chose dont je ne connais ni l’existence, ni ce que ça peut-être. Et si je le trouve, est-ce que je continuerai à venir ici ? J’ai l’impression de rechercher quelque chose. Comme les fois où l’on était dans la maison des parents de Leo. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi je m’isolais dans le jardin à chaque fois ?
– Non, parce que tu le faisais ici alors je n’ai jamais cherché à comprendre.
– Je cherche les souvenirs, ceux qu’il me reste de mon passé perdu, de mon frère, mon père, ma mère. Je me vide l’esprit en cherchant à fuir les malheurs qui me suivent au moment où je vis.
– Nostalgique du temps oublié ? Je me demande si ce n’est pas ça qui fait ta plus grande valeur, tous ces malheurs qui t’ont rendu meilleur à chaque fois.
– Et qui continue. J’ai appris beaucoup de choses ici. Est-ce que tu sais quelle est la pire chose de l’homme, sa plus grande douleur et faiblesse ?
– Non Adam, tu ne vas pas commencer à penser comme Akziel.
– Bien sûr que non, c’est aussi sa plus grande force, sa plus incroyable valeur. On dit que l’homme apprend de ses erreurs. Parce qu’il n’oublie rien de sa vie. Ses propres souvenirs en font un être vulnérable et valeureux. Il se rappelle les plus beaux moments pour ne pas oublier, pour être heureux. Il ressasse les plus durs pour se rendre plus fort. Mais l’ensemble, fait que ses souvenirs le rendre facilement fragile.
– Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
– Ariel a dit une chose un jour. Un homme peut se décimer si tout autour de lui, lui rappelle une erreur, ou même la mort d’un être cher parce qu’il n’a pas pu le sauver. Maintenant, imagine si chacun d’entre eux pouvait masquer, oublier ou supprimer ces douleurs morales. À ce point aucun ne connaitrait le malheur et seul le bonheur règnerait, aucun ne pourrait avoir, en soi, peur d’Akziel. Parce qu’encore une fois la peur ne peut exister que si on nous a appris à avoir peur, ou que l’on s’est retrouvé dans une situation qui nous a effrayés. Répliqua Sieg.
– Faut vraiment que tu arrêtes de tout savoir sur tout Sieg. C’est énervant certaines fois, lui répondis-je.
– Merci du compliment mon ami. Quelqu’un te cherche dans ton ancien lycée. Une vieille connaissance.
– Une vieille connaissance ? Oh oui, Léonard Steven ? Le vieux aux cheveux gris que j’ai éliminé dans le paquebot ?
– Exact. On va s’en charger ?
– On y va, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression qu’il est allé voir Akziel l’ami. C’est parti ! fis-je en me jetant de la barrière pour m’envoler. »
Il me fallait dix cinq secondes pour faire le trajet entre les deux. À la fois parce qu’il n’était pas vraiment loin, mais aussi parce que je volais de plus en plus vite.
Un vieux aux cheveux gris, il n’y en avait pas beaucoup, ça ne pouvait être que des profs. Parce que oui, il ne changeait pas d’apparence comme moi, il n’en avait qu’une et c’était plus compliqué d’en changer. Monsieur se présentait inspecteur et venait voir Grey.
« Tient, Adam, tu cherches l’inspecteur, me fit Grey en passant.
– Précisément oui, tu ne sais pas…
– Kryssen. Comme on se retrouve !
– Je préfère les fois où tu m’appelles Pearce, Steven, je trouve que ça me va mieux.
– Pas deux fois, tu as été malin, mais tu n’as aucune chance. Je saurais te faire payer ma mort !
– Moui, mais, comment comptes-tu t’y prendre ? Tu t’es autoproclamé sous-fifre et sujet d’expérience d’Akziel c’est ça ?
– Comment as-tu deviné ! répondit-il étonné.
– Une intuition. Je t’attends l’ami. On va voir si tu te prétends encore plus fort que moi. »
Je n’ai même pas eu le temps de bouger. Il avait déployé d’étranges tentacules de son corps, on aurait dit le même genre de matière que celle qui détruisait les objets dans les limbes. Il m’avait littéralement bloqué, les bras et les jambes bloqués dans ces choses qui étaient attachés au sol et au plafond. Aucun de mes pouvoirs ne fonctionnait puisqu’il avait aspiré toute mon énergie.
« Je ne fais que prétendre, hein, Adam !
– Lâche-le tout de suite ! Lui envoya Sieg.
– Inutile, il n’y a que lui qui peut me tuer. Et il est presque déjà mort ! »
Cette chose était entrée en moi, elle parcourait mes membres pour attaquer mon cœur, jusqu’à ce qu’il s’arrête définitivement. Leo n’avait aucun souvenir de comment la mort se faisait, mais c’était à mon tour d’y passer. J’étais dans une sorte de tunnel, avec une lumière blanche au bout. (Comme l’idée que l’homme s’en fait en fait) Je montais doucement, sentant mon cœur ralentir, il se vider totalement de cette énergie inépuisable. J’entendais résonner les voix des trois autres qui se battaient sur Terre. Ce n’est que lorsque j’avais perdu tout espoir de revenir que quelque chose d’étrange se produisit. Une silhouette sombre se dessina devant moi pour m’empêcher de monter.
« Je ne te laisserai pas partir Leo.
– Mais, qui es-tu ?
– Tu me connais déjà. Fais-moi confiance et je t’aiderai à te sortir d’ici. J’ai certaines personnes à te présenter. »
Il me fit sortir de ce sombre chemin pour le laisser dans une grande salle blanche. Des gradins au style d’opéra derrière moi et deux immenses pupitres à gauche et à droite. En face se tenaient Sieg et Virginie. Je me suis demandé ou cette ombre m’avait emmené jusqu’à que l’un des arrivants aux pupitres dise « Bienvenue au conseil » il m’avait envoyé face au conseil Saory.
« Je peux savoir comment et pourquoi je suis ici, face à vous et surtout pourquoi eux sont là alors qu’ils sont encore en train de se battre ?
– Adam ! fit Virginie en se lançant sur moi. Qu’est-ce qui se passe ?
– Le grand conseil. Je n’y crois pas… Fit Sieg.
– Bonjour Leo. C’est la première fois que tu rejoins le conseil pour ta mort.
– Il doit payer ! sortit un qui se tenait derrière moi.
– Oh la ferme ! répondis-je. Laisse-le parler.
– Bien. Tu n’es pas ici par hasard. Quelqu’un a tenu que tu passes ici avant que l’on décide si nous te laissons entrer dans notre monde.
– Laissez-le crever ! reprit l’autre derrière moi.
– Mais tu n’en as pas marre de toujours nous couper. Ferme un peu ta gueule et attends ton tour.
– Je crois comprendre pourquoi il te préférait. Nous avons conscience des actes que tu as commis pour aider le peuple que tu as pris en charge. La majorité d’entre nous veulent vous laisser retourner sur Terre, mais il n’existe aucun moyen de réanimer un Aldorien sans un hôte.
– Mais…
– Vous êtes en train de tout détruire, vous avez tombé une tour et monté la vôtre sur la planète. Vous êtes un fouteur de merde Kryssen, je n’ai jamais accepté ce que Sanders vous a accordé !
– Kryssen ?
– Oui, arrêtez, ne jouez pas avec moi.
– Les mecs, y’a erreur là. Je ne suis pas Leo, mais Adam Pearce.
– Adam Pearce… Ne seriez-vous pas un enchainé lié à nous ?
– Lui-même ! répliqua Victor qui apparaissait.
– Ça ne change rien ! Vous ne cherchez que leur mort !
– Vous êtes malade ! Je n’ai jamais fait de mal à quelqu’un qui ne le méritait pas. À part Akziel que je massacre depuis des années.
– Foutaises !
– Oh, vous ne vous souvenez pas de ces humains qui voulaient vous anéantir un par un ? Mais attends, ils n’étaient pas humains… repris-je, fixant mon regard dans le vide pour réfléchir.
– Comment vous savez ça, vous ?
– Victor, Toshiie ou Yukon ?
– Et bien, je pencherai pour Toshiie.
– Vous avez retrouvé les anges ? Me demanda celui qui était gentil avec moi depuis le début sur le pupitre blanc.
– Tous, sauf un, mais il n’était pas dans le tombeau.
– Il dit peut-être vrai au final. Fit celui qui se tenait à côté.
– Mais bien sûr que je dis vrai, arrêtez de jacasser et renvoyez-moi chez moi.
– Une minute. As-tu connaissance de tes pouvoirs d’enchainé ?
– Élémentaire, contrôle des esprits et des objets.
– Excellent, je vais t’ouvrir toutes tes capacités d’enchainé. Tu es un cœur d’ombre, avec ton pouvoir de force. Tu seras capable de maitriser tous types de matières, il ne te faut qu’une source. Mais il n’y aura plus que ton glaive qui en sera capable. Il te faudra découvrir ce pouvoir de force. De plus tu possèderas une tenue capacitive qui te donnera accès aux souvenirs, mémoires, tout ce que l’esprit que tu utiliseras possède.
– Mais vous êtes malade ? Il va nous causer plus d’ennuis qu’Akziel.
– Tient donc, ce n’est pas toi qui nous as poussés en disant, mais non Akziel ne fera jamais de mal ? Pas vrai Gregor ? Lui lança Victor.
– Nous allons régler ceci, reprit celui du côté blanc. Je vois renvoie chez vous, vous trouverez votre tenue à la Tour. Le conseil est terminé. »
Et je repartais dans mon tunnel, de nouveau face à cette ombre mystique. « J’ai encore besoin de toi, nous avons besoin de toi. Ils comptent sur toi ! » dit-elle avant de se jeter sur moi pour me faire redescendre. Tout s’est éteint jusqu’à ce que je reprenne possession de mon corps et que je retrouve ma vue. Mon cœur lança un immense rayon lumineux doré, devant moi et dans mon dos, brulant mes vêtements et me dégageant les bras de mon leur emprise. J’ai ensuite libéré mes jambes, me relevant face à Léonard.
« Non ! Pourquoi est-ce que je n’arrive jamais à t’avoir ?
– Bonne question, lui répondis-je en utilisant la cristallisation pour arriver devant lui et l’attraper au cou avec la main gauche, tu refuses toujours d’ouvrir les yeux. Personne n’a le droit de m’éliminer !
– Pitié, laisse-moi en vie, je te jure que j’arrêterai ce que je fais, pitié, ne me tue pas.
– Tu m’as déjà trahi des centaines de fois, tu ne penses pas que je vais t’offrir une chance de plus.
– Bien vu… lança-t-il avant que je ne prenne une flamme d’un briquet près de moi pour le bruler.
– On ne plaisante pas avec un dieu ! repris-je en faisant un tour sur moi-même, attrapant Rebellion pour trancher son cœur. »
Seconde fois que j’abusais de mes capacités dans le lycée, sous les yeux de tous ses élèves avec les nouveaux cette fois-ci. Mon tatouage scintillait, dégageait des particules qui tombaient au sol, éclairées par la lueur de mon cœur devenu doré.
« Bien, je crois qu’il est temps de s’y mettre. Vous venez ?
– Attends un peu toi ! me fit une fille qui se présentait devant moi.
– Qu’est-ce qu’il y a encore ? répliquais-je en posant mon arme sur l’épaule.
– Tu ne crois quand même pas que je vais laisser passer un aussi beau mec que toi.
– D’accord, je vois le genre.
– Mais non, pis même ton truc bizarre là je m’en fiche.
– Je te conseille de dégager, je ne m’occupe pas des gamines et excuse-moi, mais même si t’avais cinq ans de plus je dirai non. Ce truc comme tu dis est déjà pris, répondis-je en repartant.
– Mais non attend !
– Lâche-moi avant que je te fasse comme au vieux. À jamais ! repris-je en m’envolant. »
J’avais un peu de mal à comprendre ce qui m’arrivait et ce qu’il m’était arrivé. Qui m’avait emmené devant le conseil, Toshiie comme le pensait Victor ? J’avais quelque chose de nouveau dans les mains qui m’aiderait pour mon objectif, je ne savais pas quoi en faire ni comment ça fonctionnait, mais comme toujours je ne tarderai pas à le découvrir.
« Tu ne voudrais pas te remettre quelque chose sur le dos Adam, avant que tu ne fasses tomber toutes les filles de la Tour à tes pieds. Me fit Sieg lorsque l’on arrivait dans son labo.
– N’exagère pas non plus. J’ai quelque chose normalement ici. Je vais faire un tour dans mon appart. À toute à l’heure. »
Je devais y trouver un costume qui boosterait mes pouvoirs d’enchainés. Je ne gardais que mon pantalon, un jean noir de notre époque et mes chaussures, des bottes grises montantes avec un renfort de couleur rouge. Sur mon lit j’avais le reste de la tenue. Une chemise à manche courte rouge. Un gilet serré au corps qui se portait sur la chemise. Il était blanc et s’attachait avec des boutons dessinés par un logo assez étrange et deux sangles. Il y avait des gants aussi, ils passaient sous les gantelets d’assassins. Le gauche était entier et du même rouge que la chemise. Le droit était une mitaine blanche. Je gardais ma ceinture d’assassin, une ceinture croisée, classique pour tenir mon jean, deux bandes de tissus serraient le corps et le pantalon en se croisant sur la boucle portant le logo de l’Ordre. Il y avait une veste, semblable à celle que j’avais avant. Plus longue que la taille et noire. Elle se découpait en plusieurs parties. Les épaules renforcées étaient blanches. Une bande blanche traçait les bords extérieurs. On aurait dit qu’elle était double. Elle se coupait au niveau de la taille et une autre partie cousue dessus redescendait jusqu’en bas. Elle tenait serrée au torse par une chaine avec le logo du gilet. Quelque temps avant j’avais aussi changé de coiffure. Un peu dans le même genre que Toshiie, mais plus court, un style qui faisait un peu coiffure manga. Je conservais toujours les lunettes d’Adam.
« Si on m’avait dit avant que je ne sois ta copine que tu étais aussi classe et beau gosse.
– Tu sais, tu aurais dû écouter Alexia plus tôt, répondis-je en me mettant devant une glace.
– Attends, qu’est-ce que tu veux dire par là ?
– Qu’en plus du fait que je sois fier que ma princesse me trouve beau gosse, je lis dans les pensées ! Tu te souviens de ce jour où je te suis rentré dedans. Au sens physique pas figuré bien sûr.
– Oui, qu’elle pensait que tu l’avais pas fait exprès, elle avait raison ?
– Peut-être, qui sait si Leo ne m’y a pas forcé.
– Moi, et oui je t’y ai forcé, j’avais quand même mon rôle à jouer dans cette histoire non ?
– Tu viens, Sieg veut te parler.
– Je te suis. »
Je voulais commencer mon travail, me lancer à l’assaut des tours qu’avait monté Akziel sur ce monde et Sieg serait l’un des piliers de cette destruction. Il avait rallié tout le monde dans sa salle.
« Bien, comment comptes-tu t’y prendre ? me demanda-t-il.
– Une guerre des Mondes.
– Quoi ? Tu n’es pas fou ?
– Si, tu devrais le savoir depuis ces années. Je voudrais savoir quels sont les pays qui ont pris part de son côté, et ceux dont j’ai le soutient. Convoque-moi les présidents et chefs des pays dans la tour de la citadelle.
– Il nous faudrait savoir comment sont reliés les tours d’Akziel, pour savoir dans quel ordre les attaquer, lesquelles sont vulnérables à quoi. Puis commencer à les cerner avec l’un d’entre nous, fit Ariel.
– Je pense que tu es le mieux placé pour ça. Ta capacité peut te permettre de te cacher à leurs yeux. Prends avec toi les guerriers noirs, Izidro et Amy. Sieg, Chester, je voudrais que vous les suiviez d’ici.
– C’est parti, venez.
– Adam, ils arrivent cet après-midi. Me fit Sieg.
– Bien, le centre opérationnel de la citadelle existe toujours ?
– Bien sûr pourquoi ?
– Parce que, tu comprendras. Virginie, tu viens avec moi ?
– Avec joie. Tu comptes voir les chefs d’État comme ça ?
– Non, Kévin, fis-je en l’appelant. Je voudrais que tu rejoignes le centre opérationnel de la citadelle avec Alexia, Sia et Sam. Plus ceux qui voudront bien te suivre après six heures.
– OK Chef.
– Je sais que normalement je ne devrai pas l’avoir et d’ailleurs je ne me permettrai jamais de le porter.
– Laisse-moi bloquer mon costume de combat, je le prendrais. »
J’avais pris un costume du père de Leo dans sa maison, c’était un costume classique. Jean noir, chaussures de ville. Chemise violette, gilet un peu comme le mien marron et veste de costard noir. Un peu avant leurs arrivées j’étais monté dans la salle de réunion de la tour, qui d’ailleurs n’avait pas le logo de Libiothech, mais un complètement différent, le même que celui des boutons de mon gilet.
Il était sur la façade du bâtiment, volant en hologramme au-dessus. Quatorze heures, tout le monde était arrivé. Et certains pas de leurs pleins grés.
« Ça y est, il se prend pour le roi du monde, fit le Premier ministre japonais.
– Presque. Je ne cherche pas à vous contrôler. À votre dernière réunion de l’ONU, je vous avais demandé de choisir votre camp, si c’était le mien, de m’offrir votre soutien, au peuple comme à l’aide de vos armées. Aujourd’hui j’ai déjà une idée de ceux qui me suivent et ceux qui veulent ma peau. Ces derniers je vous prierais de quitter cette réunion. Personne ? Bien. En ce moment nous sommes en train de chercher quels points attaquer en premiers, ceux qui ont besoin de notre soutien et ceux que vous pourrez éliminer vous-même sans rien craindre.
– Messieurs bonjour ! fit Sieg débarquant. Je vous ai transmis la liste complète des tours sur vos ordinateurs. Vous avez les emplacements exacts en coordonnées GPS et celles qui sont prises en charges en ce moment par l’un des membres de l’Ordre.
– Mais qu’est-ce que c’est votre Ordre ? me fit le Premier ministre allemand.
– L’Ordre est l’organisation de défense planétaire. Elle existe depuis des millions d’années et notre monde ne serait pas comme ceci s’il n’était présent, répliqua le président des USA.
– Je vois que les héritages de Washington et de Lincoln se transmettent bien. Pour finir, j’aimerais que vous m’autorisiez l’accès à vos soldats d’élite, qu’ils rejoignent le centre d’opération qui se trouve dans cette citadelle. Je ne vous retiens pas plus.
– Leo, fit le président français en venant me voir, je pense que vous le savez, mais il en a implanté une dernière sur Paris hier.
– Je le sais, elle est sur l’Arc de Triomphe. C’est un observateur. Je ne vais pas tarder à m’en charger, demain elle devrait être tombée.
– D’accord. Qui pensez-vous peut se retourner contre vous ?
– Le Japon, après ce qu’il a osé dire tout à l’heure. La Corée du Nord peut-être. Et surement tous ces pays en proie d’Al-Kahida.
– Que comptes-tu faire contre eux mon cher Leo ? me fit le chef des USA.
– Faire le ménage…
répondis-je observant la bague bleue transparente qui venait d’arriver sur ma main droite. Éliminer tous ceux qui ont osé prendre parti de son côté.
– Alors, au plaisir de te revoir mon ami.
– De même, à bientôt, reprit le chef d’état français.
– Pourquoi est-ce que tu es si étrange Leo ?
– Je ne suis pas étrange, c’est juste que les gens normaux m’ennuient Sieg. Je me demandais, où sont placés les parents de Leo ?
– Dans cette tour, pourquoi ?
– C’est aussi des appartements, j’ai l’impression d’être dans le Baxter Building.
– Si la citadelle est censée être impénétrable, si elle est attaquée ce bâtiment viendra se placer entre les ailes de la Tour des Anges qui elle est indestructible.
– Bon, il me faudrait trouver Victor, tu ne sais pas où il est passé ?
– Sur ton plateau fétiche l’ami.
– Tu veux venir avec moi ?
– Non, je crois qu’il me faut encore un peu de temps.
– À plus tard alors. Ah, tu es là Victor, fis-je en me téléportant sur place.
– Par où veux-tu commencer ?
– La dernière qu’il a posée sur Paris. Puis on verra. Seulement y’a encore quelque chose qui me dérange.
– Comme ?
– J’aimerais revoir le conseil. J’ai promis la survie de ceux qui se dévoueront à ma cause aux chefs d’État.
– Et que voudrais-tu d’eux ?
– Qu’ils épargnent d’une manière ou d’une autre ceux qui périront.
– Laisse-moi cinq minutes, je vais voir si je peux faire ça, répondit-il en partant.
– Pourquoi ça m’arrive toujours ! fit Alexia apparaissant devant moi et se jetant dans mes bras.
– Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
– Pourquoi est-ce qu’à chaque fois que je suis enfin heureuse tout tombe à l’eau ?
– Parce que le bonheur n’est possible que dans la souffrance. Mais pourquoi ?
– Un robot gris et blanc est venu attaquer Kévin et… il m’a suivi…
– Génial, t’en as mis du temps.
– Quoi, mais de quoi tu parles ?
– De moi, fit Kévin en pliant son casque, la classe ton armure l’ami.
– Ce n’est pas mon armure. Si tu dois remercier quelqu’un, c’est Sieg, répondis-je.
– On doit s’occuper des soldats qu’on nous a donnés.
– J’aimerais bien, moi j’ai autre chose à faire avant, on se revoie plus tard.
– Où est-il parti ? demanda Sieg qui me rejoignait.
– M’obtenir une audience face au conseil, une vraie, pas forcée comme la fois dernière. J’ai besoin de ta mémoire et ta connaissance infinie pour les convaincre.
– Mais avec joie mon ami.
– Nous sommes partis, fit Victor en nous téléportant.
– Le conseil accueil, Adam Pearce et Sieg Wahrheit Sanders. Bienvenue au conseil.
– Leo Kryssen, gardien du temps et protecteur de la Terre. Je suis Don Vozan, maitre du conseil.
– Je sais, je me souviens de vous. Je n’aurais jamais cru pouvoir venir ici si facilement.
– Personne n’est censé venir ici, vous avez juste les louanges du maitre.
– Merci de votre sincérité, je sais que vous ne m’aimez pas. Alors, je vous en prie, laissez-moi.
– Qu’est-ce que qui vous amène Leo ?
– Maitre Vozan. Vous m’avez autorisé à retourner sur Terre, dans l’espoir d’arrêter Akziel n’est-ce pas ?
– Exactement, pourquoi alors venez nous nous voir ?
– J’ai conscience que cette guerre ne se passe pas sur la planète natale des guerriers qui la font, mais que certains de ceux qui y habitent sont prêts à se battre pour ma cause et j’aimerais leur garantir que s’ils doivent se sacrifier ce ne sera pas en vain.
– Vous voulez qu’ils restent en vie ? Que proposez-vous ?
– Qu’ils soient soit réanimés dans une zone de sécurité, soit envoyés sur une autre planète, comme la mienne.
– Mais vous êtes fou ? Vous n’en avez pas assez à avoir envahi la Terre, vous voulez en plus déménager des Terriens sur Aldor !
– Tais-toi Gregor, son idée est plus que légitime. Répliqua Vozan. Va pour Aldor, mais il me faudra assurer un poste depuis lequel j’ai l’entière maitrise des va-et-vient possibles. Trouvez une place et je me fierai à votre allié pour l’implanter.
– Avec joie, j’ai mon idée là-dessus. Ensuite c’est personnel, pensez-vous vraiment que votre tenue capacitive peut fonctionner sans quelque chose qui la contrôle ?
– Aurais-je oublié l’anneau ? Comme c’est dommage !
– Gregor, si tu es ici pour t’embrouiller avec lui tu sors d’ici merci. Je m’en chargerai à la sortie du conseil.
– Tout ce que vous allez réussir c’est la révolution des humains contre nous. Une fois de plus il nous faudra leur faire face !
– Ils n’étaient pas humains. Répondit Sieg. C’est pour ça Adam que tu voulais que je vienne. Ces êtres sont terriens, mais pas humains. Ils n’ont rien en commun avec les habitants de la surface. Ils étaient plus étranges et surtout moins cons que les derniers vauriens de Syrha cher Gregor. Parce que oui, je sais qui tu es.
– Bien. Reprit Vozan. Avant que ça en dégénère vraiment en guerre, j’ai une requête à vous faire messieurs.
– Faites, je vous écoute.
– J’ai étudié les installations du traitre. Je doute que la planète sorte indemne d’une chute de tous ces postes avancés. C’est pour ça que je voudrais…
– Une installation des vôtres, oui… Je crois que je devrai aller faire un petit voyage moi…
– Je sais à quoi tu penses Adam. On va monter la première on verra ensuite. Après tout, Victor est là pour faire le lien entre nous pas vrai ?
– Tu as raison, messieurs, une question subsidiaire supplémentaire. Que comptez-vous faire des humains ayant choisi le camp du traitre ?
– Oh, je leur réserve un sort bien particulier. Pouvons-nous, messieurs ?
– Mais bien sûr. Le conseil est terminé. »
Je me demandais où se passait le conseil, c’est vrai. Saor est détruite alors il faut que ça soit sur une autre, ou même nulle part. Puisque personne n’est jamais sorti de la salle du conseil par ses portes sans y être téléporté comme tous les autres, qui pouvaient prouver que cette salle existait vraiment…
Tout était presque prêt, il nous fallait juste l’assaut de la nouvelle tour de Paris. J’avais mon anneau, mais je ne savais pas comment utiliser mes nouveaux pouvoirs.
« Quand est-ce que l’on part Adam ?
– Demain princesse. Ça va être une mission du genre celles que je faisais quand j’étais au F.B.I.
– Tu comptes amener qui alors ?
– Toi, Ryan, Sieg bien sûr et moi peut-être.
– T’est bête Tanguy, mais comment tu comptes aller dans les limbes ?
– Je prendrai la clé de Sia.
– On se divisera en trois, Adam avec Sieg, moi et Virginie séparés jusqu’au point trois. Fit Ryan qui arrivait avec une des tablettes électroniques de Sieg. À partir de là, si j’ai besoin d’elle je te demanderai de me suivre, sinon tu pourras rejoindre Adam ou continuer seule.
– Sieg, ça te parait probable ?
– Jamais je ne trahirai les plans du grand stratège.
– Ne va pas trop loin mon cher. Répondit Ryan. Tu as ce que le conseil te devait ?
– Oui, d’ailleurs c’est pour ça que je voulais être avec Adam. Il nous faudra attaquer la tour sur des points stratégiques, la fragiliser sans la détruire. Ensuite c’est toi qui l’arracheras pour que je puisse placer la suivante.
– T’est sérieux ? Tu veux que je déracine l’Arc de Triomphe ? répliquais-je.
– Bien sûr, ça va être drôle ! Allez, on vous laisse, on a de boulot nous.
– Je le sens mal.
– Qu’est-ce qui t’arrive Adam ?
– J’appréhende ce que les habitants de cette planète vont penser de moi.
– Pourquoi ça, s’ils te disent qu’ils te font confiance c’est bien qu’ils le font non ?
– Tu sais ils sont très bon pour mentir, savoir nous faire croire ce qu’ils veulent. Regarde, si tu me demandes comment je vais et que je te réponds que je vais bien, tu me crois ?
– Bien sûr. Comme tout le monde.
– Mais si je te dis que l’on ne peut pas être bien, on ne peut pas aller bien. On passe notre temps à mentir.
– Où veux-tu en venir ?
– Certains disent qu’ils vont bien parce que sur le moment ils se sentent bien. D’autres disent qu’ils vont bien pour cacher ou se cacher leur tristesse. Pour éviter qu’on leur pose des tas de questions sur leur malheur. Mais si on regarde ça plus profondément. Comment peut-on dire que l’on va bien à partir du moment où l’on a perdu quelqu’un qui nous est proche, ou que l’on a souffert d’une manière ou d’une autre ?
– Je ne sais pas, dis-moi…
– Uniquement parce que lorsque le passé est intouchable, on l’oublie, on néglige tout ce qui nous fait mal et on ne vit que dans le présent, on voit le futur.
– Et toi alors.
– Moi, je prends le temps tel qu’il est dans le présent, et regarde vers l’avant. Je n’ai pourtant pas oublié ce que j’ai fait dans le passé, je sais que le monde m’a oublié dans le passé. Et j’ai peur qu’il ne me retienne pas maintenant et que mes actes se perdent encore une fois.
– Alors on fera tout pour que tu restes. Tu vas sauver le monde, personne ne t’oubliera crois-moi. »
Ce n’était que le début d’un long voyage, autour de la planète. Quête pour la destruction et la gloire ? Non, je ne cherchais pas la gloire, je voulais juste que l’on se souvienne que ce que je ferai pour la planète. Je sais que j’avais demandé aux chefs d’État de rassurer les habitants de leur pays respectif, pour ne pas qu’ils prennent mes actes de destruction comme une menace contre eux, mais contre notre ennemi commun. Pourtant je n’imaginais pas tout le potentiel qu’un seul homme pouvait avoir sur un peuple qui lui fait confiance.
Partie 2 : Chute De L’Empire
La grandeur, l’arrogance appliquée sur un monde que l’on veut contrôler. Ce que l’on se met sous les doigts nous donnent de la valeur, ce que l’on possède nous pousse vers les hauteurs. Mais qu’arrive-t-il, lorsque qu’on détruit ces joujoux avec lesquels on adore s’amuser ?
Se vanter ce que qu’il faisait, voilà une grande valeur immorale et l’un de ses plus grands défauts. Son égo n’avait aucun égal. Même pas le mien. Il prouve sa force avec les tours qu’il a posé un partout sur la planète. Et j’y prouverai la mienne en les détruisant. Vendredi 6 septembre 2013, j’étais à Paris ! Pour la seconde fois. Sur la Tour Eiffel.
« Paris…
– Tu savais que normalement dans cinquante ans cette chose de ferraille sera par terre.
– Dans quel genre de futur Sieg ?
– Quoi ? Mais, non, répliqua Virginie.
– Celui où Akziel serait libre de jouer avec son canon dimensionnel qui se trouve sur l’arc de triomphe.
– Sentirais-je une pointe de pessimisme dans ta voix Sieg ? demanda Ryan.
– Pas du pessimisme… Du remords… J’ai, je…
– Tu as peur du risque, tu regrettes de n’avoir toujours pas parlé à ton père ? repris-je.
– Exact. J’aurais dû t’écouter lorsque tu m’as dit la vérité.
– On aura tout le temps de s’occuper de ça au retour. On se retrouve de l’autre côté les amis ! »
On est tous partis attaquer notre partie, moi j’étais avec Sieg sur la plus grande partie. On est entré par la porte, comme si on nous attendait.
« Alors, comment veux-tu t’y prendre ? Demandais-je.
– J’espérais faire confiance à tes talents d’enquêteurs. Et de ton contrôle des esprits.
– Tu n’as pas une salle, un endroit en particulier à obtenir ?
– Ce bâtiment est un vrai labyrinthe, il me faut la salle de conférence, le poste du canon, le bureau du chef et le portail vers les limbes. Mais j’ai peur que ce truc soit complétement vide. Me dit-il une fois arrivé en haut des escaliers.
– Je ne suis pas sûr de ton coup. Enfin tu as raison, mais…
– Tu tiens sur une rampe inclinée toi !
– Ne me sous-estime pas, répliquais-je en le fixant, regarde en bas, repris-je en enclenchant la clé de Sia dans mon bras droit, tu m’attends ici, je reviens dès que j’ai fini de tomber de l’autre côté, fis-je en me jetant dans le vide. »
Il devait bien y avoir cinquante mètres de hauteur rien que sur ce bâtiment et apparemment autant de l’autre côté. J’avais sauté la tête la première, l’édifice s’est retourné après le passage du portail, je me suis retourné en même temps que lui et ai atterris au plafond en force. J’avais raison, les hommes étaient ici, il y en avait trois autour de moi, ils ont dû sauter par le portail eux aussi.
« Mon Dieu, il est devenu fou. Emprisonner les humains dans les limbes…
– N’oublie pas de qui on parle Adam. Tu penses que certains sont encore en vie ? Je l’espère. S’il ne les as pas déjà tous convertis. Viens avec moi, je crois que qu’il y a du monde à l’étage du dessous.
– Je te suis. »
Dans le monde réel je marchais au plafond. Sieg me voyait comme un fantôme et moi je le voyais de la même manière. Même ici les âmes perdues stagnaient, elle marchait sans répit, me regardant passer à côté d’elles. Et moi, je sentais mon cœur se consumer à les regarder sans rien pouvoir faire. Ce n’est qu’une fois arrivé au milieu de l’étage que je sentis quelque chose. Mais c’était dans ma tête. Je savais que je pouvais lire dans les pensées, pas u point d’entendre toutes les souffrances du monde. J’avais l’impression qu’elles envahissaient ma tête, sans pouvoir les faire sortir. Je m’étais agenouillé, la tête entre les mains et personne pour m’aider.
(« Écoute ton cœur, laisse-les entrer.
– T’est devenu dingue ?
– Non. Elles ne te veulent pas de mal, elles veulent justes accéder à ton contrôle des esprits. C’est le cadeau des Dieux. Elles te lancent leur appel. Accepte-les, écoute leurs cris de désespoir. »)
Je croyais devenir fou, que ma tête allait exploser. Mon bras droit me brulait, quelque chose me poussait à me lever, une force magique d’une telle puissance, comme jamais je n’en avais subis.
« Adam, tu vas bien ?
– Oui, merci de te soucier de moi Sieg, répondis-je me levant, je n’étais sans doute pas encore prêt à l’utiliser. On ne devrait…
– Hey ! Qu’est-ce que vous… »
Un homme est sorti du bureau à ma droite. Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que je m’étais déjà attaqué à lui, mais à distance. Des lignes dorées sortais de mes gantelets, se projetant sur l’humain, il avait les yeux de cette même couleur après que je sois entré dans sa tête.
« Je vous en prie, ne me tuez pas !
– Je n’en ai pas l’intention, lui répondis-je, comment êtes-vous entrés dans les limbes ?
– Un homme habillé en noir, les cheveux roses nous y as obligés.
– Le Colonel.
– Vous le connaissez ?
– Non, je suis juste dans votre tête. J’aurais besoin de vos services. Où puis-je trouver la salle de conférence ?
– Au fond à droite.
– Sieg, tu crois que je peux le ramener dans ton monde ?
– Réactive la clé.
– Je vais vous renvoyer chez vous, une fois dans le monde réel, faites sortir tous ceux qui pourraient encore se trouver dans le bâtiment.
– Merci ! Encore merci !
– Ce n’est rien », répondis-je en activant la clé et regardant cette sphère lumineuse dans ma main. Je l’ai ensuite lancé dans le couloir. « Tu penses pouvoir trouver la salle de conférence ? »
Elle traça un ballet de lumière sur tout le reste du couloir jusqu’à l’objectif.
« Vas-y, je vais commencer à descendre pour voir si je trouve encore des humains. Rejoins-moi dès que tu as terminé.
– Pas de soucis Adam. »
Le bâtiment formait une étoile à trois pointes. Chacun avait son côté, Nikki, Chester, puis Sieg et moi. L’escalier était commun à tous et était un colimaçon à étages. Trois escaliers différents car chaque étage de chaque branche de l’édifice était à un niveau différent. J’ai dû monter trois ou quatre étages de plus, j’arrivais dans un étage assez sombre, seul eux bureaux étaient éclairés. Les deux derniers. J’arrivais à voir un tableau de loin, mais pas à deviner ce qu’il représentait. Plus j’y avançais plus j’avais l’impression de reculer. Jusqu’à ce qu’un flash me fit ralentir. J’y ai vu une étrange silhouette. Un homme aux cheveux gris, un kimono gris aux bandes violettes. Une armure dorée dessous. Une épaulière en tête d’aigle sur l’épaule droite.
« Bonjour, me fit un homme venant de ma droite, vous êtes…
– Une minute, lui répondis-je en lui faisant un signe de la main et reprenant mon avance vers le portrait, pourquoi est-ce qu’il y a une effigie de mon père ici ?
– Parce que ce truc appartient à Akziel et qu’il fait tout pour ne pas oublier son pire ennemi ? répliqua Sieg qui arrivait à l’étage. Chez moi c’est lui sur le tableau alors réjouis-toi.
– Mais pourquoi vouloir s’en souvenir alors qu’il l’a emprisonné pour l’empêcher de nuire ?
– Tu périras ici sale traitre !
– N’y pense même pas ! répliquais-je en bloquant son esprit.
– Qu’est-ce que tu m’as fait ! Je ne peux plus bouger !
– Tant mieux. Tu peux m’indiquer le poste du chef ? Demandais-je en m’approchant de lui.
– Va te faire voir !
– Oh, je vois. Tu n’en vas pas coopérer. Pas étonnant. Tu n’as foi qu’en lui. Continuais-je en m’approchant.
– Il est le seul qui peut nous aider, le seul en qui on peut avoir confiance.
– Bien sûr. Répliquais-je en me plaçant à sa gauche. Si tu veux voir ça comme ça.
– Mort au traitre ! Dit-il en se lâchant de mon emprise une seconde. »
Il ne resta pas longtemps libre. Une seconde à peine et je l’avais repris, la main au niveau de sa nuque. Un anneau s’y était créé, il était relié aux bandes d’énergies qui connectaient son cerveau. Je sentais mon bras surcharger, et j’étais en train de presser quelque chose sur ce disque. Des fragments blancs et rouges se détachaient du support et fuyaient le long de mon avant-bras. Jusqu’à ce qu’un flot noir brise l’anneau et file autour de mon bras.
« Qu’est-ce qui se passe, où suis-je ?
– Que lui avez-vous fait ? me demanda l’homme.
– Rien de grave, il lui a juste brisé ses souvenirs. Tu les ramène Adam, demanda Sieg.
– Bien sûr. Je vous renvoie dans le monde réel. Répliquais-je en réactivant la clé.
– Tu as le bureau du chef ?
– À l’étage du dessous. Tu veux que je te fasse l’itinéraire ? répondis-je en jouant avec ma sphère jaune.
– Avec plaisir. Tu continues, moi je m’occupe du bureau. »
J’ai continué ma monté du bâtiment, la tête à l’envers. Il ne restait plus personne. (Peut-être aurais-je dû récupérer cette info sur celui qui m’a attaqué.) Alors j’ai continué à fouiller, papiers, ordinateurs, comme un enquêteur quoi. Mes vieux talents d’agent du F.B.I m’avaient permis d’obtenir des informations. Le Colonel, c’était Reydus Sulivan. Un démon vampirique que l’on avait combattu avec Lincoln. Un ennemi plutôt tenace, le seul qui nous avait échappé lorsque Sieg était encore en France. L’un des seuls que je n’ai jamais arrêté. Plutôt coriace, mais je n’ai jamais su comment le bloquer, tous ces pouvoirs dépassaient toujours les miens. Jusqu’à aujourd’hui. Vingtième étage sur vingt-cinq. Toujours personne ou presque.
« Chester ?
– Leo ! Apparemment ce bâtiment m’a l’air plus tordu que je ne l’imaginais. J’arrive de l’autre côté, certains bureau n’en sont pas finalement. Tout se passe bien de votre côté ?
– Pour l’instant. Tu as eu vent du démon qui surveille les lieux ?
– Le Colonel, ne me dit pas que tu as peur de lui ?
– Bien sûr que non, J’espère juste le battre cette fois-ci.
– Ne t’en fait pas, je sais comment lui faire mordre la poussière. Enfin tu m’excuseras, mais j’ai encore du monde à dérouiller moi ! Me dit-il en passant la porte et jetant un vent froid à travers. »
Ce souffle me gela le bras gauche, mais pas au point que je ne puisse plus le bouger. C’est comme si mon membre était devenu de la glace. Je l’ai supporté puisque que je ne le sentais même pas. J’ai ensuite repris les escaliers, je savais que Sieg me suivait d’assez prêt. C’est lorsque j’ai atteint le dernier que j’ai entendu quelqu’un crier. Le bruit venait de derrière alors je m’y suis précipité. Encore un long couloir à rallonge. Cette fois c’est l’image d’une femme aux cheveux châtains, coiffée comme une amazone qui m’a libéré de cette course infinie. Jusqu’à ce que je remarque que ce cri était dans ma tête et qu’il résonnait depuis tout à l’heure. C’était Nikki qui m’appelait. Il s’en prenait à la seule qui ne connaissait pas ou dont il n’avait pas combattu avec. Je suis arrivé en trombe sur lui, le propulsant lui et ses flammes avec mon bras de glace contre le mur.
« À votre service princesse.
– Tient, voyez qui vient nous rendre visite, dit-il en se relevant, Kryssen.
– Tu ne pourrais pas pour une fois t’attaquer d’abord à ceux que tu connais ?
– Tu sais que je préfère faire souffrir mes cibles avant de m’attaquer à eux Leo.
– Et tu sais que Lincoln était parvenu à te briser, à presque te remettre dans le droit chemin. Pourquoi tu es reparti avec lui ? »
Je crois que j’avais touché un point sensible. Il ne disait plus rien, jusqu’à ce que Sieg arrive et le voit.
« Je veux en finir avec toi Leo. On se retrouvera dans la salle du canon. À tout à l’heure. Reprit-il en repartant.
– Adam, le poste du canon ?
– En face, dans notre bâtiment Sieg. Tout va bien princesse ?
– Oui, je, je ne l’ai pas vu venir. J’ai trouvé quelque chose, je n’arrivais pas à trouver ce que ça peut-être.
– Tu peux m’y amener ?
– C’est juste à côté. Viens.
– Tu as réussis à trouver ce que Chester cherchait ?
– Oui ça ce n’était pas un problème. Mais c’est cette fissure dans le mur.
– Une fissure…
– Leo ? Qu’y a-t-il ?
– Je l’ai déjà vu. Pourquoi elle apparait ici ? reprit-il en passant son doigt sur un des côté.
– Qu’est-ce qui se passe Adam, j’ai l’impression que ça te fait peur.
– Sieg, viens-voir ça.
– Oh ! Répondit-il après s’être téléporté. Je crois que tu avais raison de vouloir leur rendre une visite l’ami.
– Mais pourquoi ici ? Comment se fait-il qu’elle soit dans les limbes ?
– Tu penses que Sulivan y est pour quelque chose ?
– Non, je pense plus-tôt que si il est là c’est parce que la faille a disparu de la Terre.
– Et si elle n’est plus là-haut. Alors…
– On sort d’ici et on retourne les voir. Pourtant quelque chose me dérange encore. Pourquoi elle s’est ouverte quand Nikki est passée ?
– Attends, comment tu sais ça toi ? Me demanda-t-elle.
– J’ai eu plusieurs fois des visions et maintenant je comprends pourquoi je les ai eus. Chaz, tu as fini de ton côté ?
– Ouaip frérot. Tu te souviens tout à l’heure je te disais que je trouvais cet endroit étrange.
– Tu as déniché un truc encore pire ? C’est ça ?
– Y’a deux Limbes.
– T’est sérieux quand tu dis ça Chester ? Demanda Sieg.
– Et je parie que notre ami Sulivan en est le gardien ?
– Perspicace Leo. Exact. Je te prends Sieg. On va aller explorer ce niveau avant d’aller s’attaquer au chef. On vous appellera.
– Tu veux qu’on sorte de là princesse en les attendant ?
– D’accord, mais par où tu veux passer ?
– Choisis où, je te rejoindrai. Répondis-je en me dirigeant vers les escaliers. A tout de suite princesse. »
Le saut de la foi, cinquante mètres de chute à travers un portail sans savoir ce qu’il pouvait se trouver derrière. Cette fois ci je n’avais pas à subir la chute sans pouvoir voler pour remonter au dernier étage.
« Tu m’as fait peur, tu aurais pu prévenir avant de remonter.
– Ce n’est pas drôle si je préviens.
– Tu crois qu’il reste quelqu’un ici ?
– Je n’espère pas. Je te rappelle que je vais le mettre en pièce ce bâtiment. Pourquoi, tu en doute ?
– Ils ne sont pas humains, du moins pas totalement. Je dirais des démons qui ont réussis à passer le portail. Surement des convertis.
– On fouille un peu ? Les limbes m’ont rouillés les jambes. »
Normalement il ne restait plus aucun humain dans l’édifice. J’avais confiance en ces hommes et je savais que celui que j’avais envoyé vider le bâtiment me faisait confiance. (Comment je le sais ? Je suis capable de contrôler les esprits non ?) On avait pris notre temps pour descendre, assez pour que les deux autres examinent leur monde parallèle. Il ne restait personne jusqu’à ce qu’une nouvelle vision vienne me stopper dans ma marche. Cette fois-ci ce n’était plus quelqu’un, mais quelque chose dans un endroit assez étrange. Une sorte de grotte et une immense cage ou coffre-fort en métal. Je ne savais pas ce qu’il y avait dedans, je ne savais même pas où se situait cet emplacement. Et cette voix qui raisonnait qui disait encore et encore « Vous êtes le seul à pouvoir l’ouvrir et le délivrer » J’ai rouvert les yeux face à un mur, et jusque-là bas se tenait une série d’ennemis, qui paraissaient venir sans fin. J’ai dégainé mes deux pistolets, éliminé les deux à mes côtés dès le début, lâché les deux armes, fait demi-tour et rattrapé les révolvers pour éliminer les deux derrières. J’ai répété la même opération en les lançant en l’air, tourné sur moi-même, repris mes armes au-dessus de la tête pour tomber les deux derniers démons devant moi.
« T’en as pas assez d’être arrogant, en plus du fait que tu te la joue quand tu te bats.
– Mais tu crois que je ne t’ai pas vu princesse. Tu n’es pas mieux que moi tu sais.
– Hey ! Les querelles de couple ailleurs d’accord, pas ici !
– Qu’est-ce qu’il à lui ? Il cherche la merde c’est ça ?
– On s’en occupe ?
– Avec joie. Répondis-je. »
Il restait deux hommes devant moi, que j’ai libéré de leurs emprises des démons avant que je ne dégaine Rebellion. C’était l’une des seules armes dont, tenue par le bout du manche, la pointe de la lame touchait le sol. Je me suis élancé sur lui, alors que Nikki s’en était déjà pris à lui, avec un premier coup à revers en tournant sur moi-même puis en continuant ma toupie avec sa forme faucille, Osiris. Mais il n’était pas le dernier. Je me suis téléporté à la fin de mon élan derrière ma compagne pour éliminer le second assaillant qu’elle n’avait pas vu en surchargeant sa mémoire.
« Tu ne veux plus les tuer ?
– Non, je préfère l’overload mémoriel pour supprimer leurs souvenirs. Qu’ils puissent retrouver une vie normale sans nous.
– Tu as peur qu’ils ne retiennent que de mauvais souvenirs de notre passage ?
– Pas spécialement, je ne veux pas qu’ils ne se souviennent de que qu’il a pu leurs faire subir ou ce qu’il peut encore faire. De plus cette chose que nous sommes en train de faire, dont je ne connais pas les moindres détails qui sont restés entre mon frère et Sieg, est pour leurs survie, pour que même si notre bataille détruit cette planète, que ses habitants ne se retrouvent pas sans rien.
– Ton cœur te perdra Adam. Mais je suis heureuse que tu penses de cette manière.
– Tu seras ta seule perte ! fit une voix vibrante et effacée comme celle d’un fantôme. »
J’étais le seul à les entendre, je ne sais toujours pas pourquoi, ni ce qu’ils me voulaient, mais d’étranges présences habitaient les lieux et certains m’en voulaient, d’autres demandaient mon aide. Mais cette fois-ci, j’avais réellement l’impression que cette voix était derrière moi. J’ai dégainé mes pistolets, me retournant aussi vite que possible, mais il n’y avait rien, personne.
« Adam, qu’est-ce qui t’arrive ?
– Je sais qu’ils sont là. Je les entends.
– Qui, les démons ? On les as tous éliminer je te rasure.
– Non, pas eux. Les autres. Ceux qui ont rouvert la fissure dans le monde des limbes, qui m’envoient leurs visions, leurs pensées d’espoir. Leurs paroles me glace le sang à chaque fois que je les entends et mon cœur s’enflamme à chaque parole de désespoir. Ils ont besoin de moi, ils me veulent, mais pourquoi ?
– Parce qu’ils ont un problème et ils voient en toi la seule solution. Tu es le seul qui les a aidés. Mais j’ai besoin de toi ici frérot, alors si tu pouvais passer par le portail que je t’envoie je t’en serais reconnaissant. Me fit Chester m’appelant.
– Bon. Répliquais-je en regardant le portail, on s’y jette ?
– Je me charge de vider cette partie, retourne les voir.
– Appelle-moi si tu as un problème, je rappliquerais. »
Relancé vers une chute dans le vide. Je ne savais ni où ils étaient, ni où j’allais, mais je me suis laissé tomber, la tête en avant. Leo avait trouvé le moyen de désactiver les interphones pour activer ma musique avec mon téléphone. Je n’entendais rien d’autres que mes chansons, concentré sur les obstacles chutant tel que moi dans ce tunnel interminable. Ce n’est qu’au bout de cinq bonnes minutes de chutes et d’esquive d’obstacle que ces derniers disparurent. Tout ce que je voyais au loin c’était une épaisse fumée noire, éclairée par des étincelles orangées qui fuyait à travers dans l’espoir d’enflammer quelque chose. Elles s’attaquèrent à moi à mon passage, m’écartant de mon chemin d’une puissance peu commune. Je sentais ma peau brûler, devenir des cendres parmi toutes celles qui tombaient avec moi. Pourtant je ne subissais aucune douleur, c’était comme si elle prenait possession de moi, rentrait en moi. Je ne m’en suis pas réellement soucié car si cette attaque était dangereuse, Leo m’aurait prévenu. J’ai continué ma descente, toujours plus vite jusqu’à apercevoir une grande salle, j’y voyais Sieg et Chester se battre contre des démons de classe trente, ces démons dont seul Akziel possède le contrôle. Je me suis précipité sur les deux aux dessous de moi avec la cristallisation. Mes deux bras sont passés à travers eux jusqu’à ce qu’ils explosent lorsque mes pieds ont touchés le sol. Je me suis relevé, le regard tourné vers eux, les yeux pleins d’étincelles, qui se libéraient derrière mes verres. J’avais fini par trouver l’élément avec lequel mon corps s’entendait le mieux. La fumée. C’était le seul qui ne s’était pas déchargé en une attaque, tout ce que j’avais accumulé restait là dans mon corps, dont une partie gravitait autour du cristal de mon cœur. Je me suis lancé sur les deux devant, les deux lames de mes bras dans les leurs dos, je les ais détachés et fait exploser par la pensée. Sieg et Chaz me regardaient alors que ces dernières étaient en train de se recréer avec la fumée que les explosions avaient dégagée.
« Leo, tu es juste Epique !
– Je sais, je sais. Rien ne dépasse mon arrogance au combat ! Qu’a-t-on à faire ici ?
– Trouver comment casser et à quoi sert ce fichu monde de fou.
– Un monde fou ? Mais…
– AAAHHH ! Fit un démon courant à toute allure vers une direction inconnue.
– Oh, mon dieu ! répliquais-je en le regardant. C’est quoi ce bordel ? Comment un monde de démons peut les effrayer eux même ?
– C’est une stase pilotée, l’interface qui permet à Akziel de faire ce qu’il veut des démons, les obliger à agir même s’ils ne le veulent pas. Me répondit Sieg. Et qui apparemment n’est pas visitée que par nous. Reprit-il en regardant une tache blanche qui n’avait fait que passer.
– Qu’est-ce que c’était ? Me demanda Chaz.
– The Messenger. »
À l’époque où les moyens de communications tels que les téléphones portables n’existaient pas, pour se transmettre des informations on utilisait les pigeons voyageurs, ou encore les messagers. Leur inconvénient est qu’ils sont stoppables. Les appels quant à eux beaucoup moins. De l’autre côté, existent les messengers, habitants de la défunte planète Zirha. Ce sont des êtres dimensionnels maîtrisant l’espace. Ils voyagent n’importe où, grâce à la téléportation bien plus facilement que je n’ai jamais pu le faire. Mais eux ont une particularité. Lorsque je n’avais encore que dix ans, les dirigeants Aldoriens utilisaient déjà cette population pour transmettre des informations sans que personne ne le sache. Pourquoi ? Parce que personne ne sait qu’ils existent et personne n’est capable de les voir, sauf celui qui donne l’information et celui qui doit la recevoir. Pourtant nous, gardiens de l’Ordre, avons la faculté d’apercevoir leurs signatures temporelles même s’ils n’ont pas pour but de venir nous voir. Mais cette fois-ci, je l’avais aperçue. J’avais l’impression que connaitre cette jeune fille qui était parvenue jusqu’ici, par je ne sais quel moyen. Je m’étais perdu dans mes pensées, ne me préoccupait plus ce que qui pouvait se dire ou se faire à côté.
« Adam, tu vas bien ?
– Qu’est-ce qu’ils me veulent Sieg…
– Je ne le sais pas, sortons d’ici et on pourra le savoir.
– Tu crois que c’est encore Sulivan frérot ?
– Non, j’ai du mal à croire qu’il nous veuille du mal. Il veut protéger quelque chose, où quelqu’un et il pense que c’est le meilleur moyen pour le faire. Faut pas lui en vouloir, il ne fait que ce qu’il lui semble bon.
– Si tu pensais comme ça pour tous tes adversaires Leo…
– Non, bien sûr que non, mais pense-tu qu’un aussi bon que Lincoln aurait pu repentir un détraqué, maladif et endoctriné jusqu’à la moelle ?
– J’en doute, mais qu’est-ce que tu veux voir par-là ?
– Que même s’il a été longtemps un adversaire de taille face à moi, c’est un grand guerrier, je sais comment il est, je sais ce que Lincoln a trouvé au fond de lui. Une valeur inestimable.
– Et que comptes-tu faire alors ?
– Le résonner et en faire un allié.
– Mais t’est malade ! me fit Sieg en m’arrêtant. Tu veux me ranger de ton côté ?
– Pourquoi pas ? C’est un grand guerrier, tu en es témoin autant que moi non ?
– Exact. Si ton cœur te dit de le faire, alors fait.
– Mon cœur, je te ferrai remarquer que tu me l’as remplacé par un caillou Sieg ! répondis-je en rigolant.
– Arrêtez, je crois que j’ai trouvé quelque chose moi, venez voir.
– Un générateur de brume… Fit Sieg en fixant la machine fixée aux trois parties du bâtiment.
– Quoi ? T’est sérieux, qu’est-ce que c’est ce truc ?
– C’est un avaleur d’énergie si tu préfères Chaz. En plus d’être une interface de contrôle c’est une source d’énergie.
– Et comment comptez-vous l’atteindre, aucun de nous peut voler ici.
– Si te saute d’assez haut je pourrais combiner l’envol de l’aigle et la cristallisation pour accéder le poste. Mais…
– On ne te suivra jamais. Aucun de nous ne supporte l’eau ici.
– Ben voyons, ce n’est pas comme si j’avais le choix. À plus tard les amis ! Dis-je en me jetant dans l’eau. »
On n’avait aucun moyen de traverser les deux parties du bâtiment. À part moi, et même si je ne savais pas nager, à quoi bon, je maitrise les éléments, je devais bien avoir quelque chose pour m’aider. Je respirais sous l’eau grâce au respirateur artificiel et j’utilisais l’eau elle-même pour me propulser. Cet édifice se présentait comme celui dont on venait, mais aucun débris qui chutent, juste un long parcours pour l’escalader et aucun répits de chute. Le sol s’était effondré pour laisser un trou vers nulle part.
« Oh, merde.
– Qu’y a-t-il Adam ? me fit Sieg par téléphone.
– Ce truc est une énigme vivante. Comment je suis censé le monter ?
– Je te guiderai, commence par accéder au premier plateau au-dessus de toi, j’étudiais la suite en chemin.
– Dix-mètres plus haut, un bloc peut être retourné de notre côté.
– Bon, alors allons-y. »
J’ai toujours été bon grimpeur, en escalade à l’époque où j’en faisais encore. (Comme si l’époque où j’étais au lycée était loin) Pour m’assurer j’utilisais mon glaive, planté le plus haut possible dans la paroi et comptait sur la chaine avec laquelle il était attaché pour me retenir en cas de chute. En deux minutes j’avais atteint le haut et atterris sur le plateau. En face je voyais un pan du mur qui était coupé, comme si il avait été sectionné volontairement. Il ne restait plus qu’à trouver un moyen de traverser.
« Bon, maintenant que me conseille-tu ?
– Cristallisation contre le mur.
– Jamais. La cristallisation subie la gravité et sa vitesse n’est pas assez importante pour s’en séparer. J’aurais opté pour l’autre côté.
– Avec un maximum de chance de retomber dans le Styx. Ambitieux.
– Et obligé. Fait-moi confiance. Essaie de trouver le moyen de continuer. »
Une fois de plus c’est mes talents d’assassin que je mettais à l’épreuve. Il me fallait de l’agilité et de la vitesse. Presque tout ce que je touchais s’effondrait derrière moi. Le seul qui tenait c’était le barreau métallique sur lequel j’étais posé à environ cinq mètres de ma cible.
« Et maintenant ?
– Je vais m’amuser. J’en ai pour cinq secondes. »
Je me suis jeté de mon point, lancé vers le mur avec l’envol de l’Aigle et ai déployé Arbitrer pour m’agripper a la cloison en la plantant.
« Bien joué, maintenant il te faut trouver un moyen de faire pivoter cette chose sachant que l’envol ne te donne pas assez de force.
– Alors je vais utiliser l’environnement. Répondis-je ne me posant sur le manche de mon arme et commençant à arracher le premier plateau de la tour. Accroche-toi. On ne va pas rester longtemps ici ! »
J’étais comme au paradis, un endroit assez complexe et tordu pour mettre à l’épreuve mes talents et tous mes pouvoirs. En un coup, j’avais envoyé le rocher au fond du pan pivotant et m’était accroché en bas avec mon glaive pour suivre la rotation. Je n’avais plus qu’à escalader un peu pour atteindre un nouveau plateau.
« Bien, quelqu’un pour m’aider à remonter ? Même si je suis vraiment proche c’est toujours trop loin.
– Trois mètres au-dessus de toi, tu trouveras une fenêtre qui donne sur un étage encore présent.
– J’y monte, toujours aucun problèmes chez vous ?
– Non, mais ne t’en fait pas pour nous et sort nous d’ici. »
J’ai escaladé les quelques mètres. Je me suis posé sur le rebord pour anticiper ce qui pouvait arriver.
« C’est trop calme. Dis-je en descendant du bord.
– Tu es trop craintif Adam, tu vois le mal partout.
– Ce n’est pas vrai. Je te l’accorde, je n’ai pas eu ta vie, je n’ai que tes souvenirs, mais n’oublie pas que c’est surtout les miens et que des situations de surprises intégrales j’en ai connu, trop pour prendre n’importe quoi, surtout un mode comme celui-ci à la légère. Attends, pourquoi les étincelles partent vers là-bas ?
– C’est une déformation, c’est un peu comme la reconnaissance des hôtes, mais pour autre chose et dans le cas présent, elles t’indiquent la voie à suivre. Tu vas y faire un tour ?
– Sauf si je me fais tuer avant. Tu me dire où est ma princesse Leo ? répondis-je en m’aventurant dans le couloir indiqué.
– Elle est dans le bâtiment d’en face, le seul que l’on n’a pas visité. Elle n’a pas l’air d’avoir de problèmes. Tu ne l’as pas entendu t’appeler ?
– Non, pas que je sache. Répondis-je, faisant face une porte blindé que je n’arrivais pas à ouvrir.
– Alors tu n’as pas à t’en faire.
– Sauf si je me fais arrêter d’une balle dans la tête ! répondis-je en défonçant la porte avec ma hache. Je continue à me prendre pour un fou à parler tout seul tu sais.
– Tu ne parles pas tout seul, même si fondamentalement, si puisque nous sommes qu’une seule personne et que personne n’entends les pensées de mes paroles pour toi.
– Adam ? Tout va bien, aucun problème ? Demanda Sieg par téléphone.
– Non aucun, préparez-vous à retourner dans l’autre monde, j’ai juste une dernière chose à régler.
– À quoi penses-tu Adam ?
– Ce qui se cache derrière cette vitrine là-bas. Repris-je en retournant dans un flash. »
Celui-ci était plus vieux et je n’y voyais qu’une personne se battre face à des milliers d’autres. Un des guerriers des dynasties chinoises. Je m’en suis approché pour lire ce que le socle du présentoir disait.
« Repos du guerrier d’excellence, son arme fait sa qualité et ses talents sa force. L’arme des cieux, envoyé des dieux guerriers. L’arme du guerrier, sauveur de l’empereur Liu Shan. Dragon Céleste. Dernière arme de Zhao Yun. »
Une longue lance d’environ trois mètres au manche bleu en bambou souple. Trente centimètres étaient dédiés à la partie métallique. Cette dernière était sculptée, les bords jusqu’à la pointe en acier brillant, le milieu en oxyde bleu. Ornée de bandes d’or reliant les différentes parties qui fuyait vers le manche en vrillant autour. La vitrine s’est ouverte lorsque j’ai approché ma main. C’était Toshiie qu’elle reconnaissait, c’est lui que je voyais se battre avec Zhao. Je l’ai attrapé de la main droite puis au commencé à jouer avec, jusqu’à ce qu’une puissante force me pousse à lancer un grand coup qui me fit pivoter sur place. J’avais éliminé un démon invisible qui allait s’en prendre à moi. Au moment où il reprit son apparence je me suis aperçu qu’un second se tenait à la porte.
« Oh, merde ! Fis-je en dégainant Ivory de la main gauche et lui tirant dans la tête.
– Adam ! Qu’est-ce qu’il se passe là-haut ?
– Maintenant on a un problème Sieg. Répliquais-je en voyant la suite de l’armée arriver du couloir dont je venais précédemment. On va essayer de les fuir. Leo ? Demandais-je attachant ma nouvelle lance dans le dos et commençant à partir en courant.
– Il y a un escalier en colimaçon juste après, prend-le il devrait te mener au générateur. »
Je m’y suis lancé, monté quelques étages, mais mes poursuivants étaient plus rapide que moi, ils commencèrent alors à détruire les escaliers dans le but de me faire chuter. Mais mon système était plus rapide qu’eux, le catalyseur du cœur d’Adam s’activa avec une petite voix disant « Catalyse cinétique activée » Une onde bleue s’est chargée devant moi et se propulsa vers l’arrière en me donnant un élan de vitesse. J’ai continué ma lancé, sans me préoccuper des autres. J’ai dû monter une centaine d’étages pour qu’ils me lâchent enfin sans pourtant m’arrêter. Puis une voix résonna dans ma tête, un cri, un désespoir perdu dans la peur. Nikki ! Cette parole seule suffi à changer tout mon plan, j’ai repris ma lance et ai disparu d’un coup. J’avais du mal à comprendre ce qu’il se passait exactement puisque je ne suis pas censé pouvoir me téléporter dans les limbes, mais cette fois-ci, je me suis retrouvé au-dessus du générateur, ma lance pointé devant, j’ai traversé la machiné et ai absorbé toute l’énergie électrique qu’elle possédait pour me lancer dans le troisième bâtiment, traversant ses murs pour atteindre l’assaillant de Virginie. Un dernier éclair traversant ma lance vint pour achever celui qui avait amorti mon jet. Je me suis relevé en extrayant ma lance, regardant celui qui se tenait devant moi qui finit par fuir en croisant mon regard.
« Adam, est-ce que c’est toi ?
– Je n’aurais jamais dû te laisser seul, c’est de ma… Non… Repris-je en me tournant vers elle. Pas ça, pas lui… »
Il n’y avait pas beaucoup de personnes que je redoutais réellement, seulement certaines, dont un en particulier. Kisiran. Pas qu’il me fasse peur, loin de là. Il était la bête noire de Nikki, son pire ennemi et l’un des seuls à être capable de contrer toutes ses capacités. Il stoppait sa vitesse, la rendant aveugle, un flash solaire qui lui brulait les yeux au point de les rendre blancs et les faire saigner.
« Tanguy…
– Je suis là princesse, ne t’en fait pas. Répondis-je en essuyant le sang sur son visage et la serrant dans mes bras.
– Adam, reviens à notre position, on a ouvert un portail de retour. On t’attend derrière.
– D’accord, j’arrive. Tu peux venir avec moi Virginie ?
– Oui, je te suis. Mais comment as-tu fait pour arriver si vite ?
– Clairement, fis-je en activant la clé sur mon bras. Je n’en ai aucune idée. Surtout ne me lâche pas. Repris-je en lui prenant la main. D’accord ?
– Tu penses que c’est lui qui a créé ce monde ? Demanda-t-elle après avoir passé le portail.
– Chaque tour aura son gardien, si ça doit être lui, alors on en sera débarrassé.
– Tient vous voilà. Prêt à affronter… Oh, Kisiran. Bien, et Sulivan ?
– Il n’y est pour rien dans tout ça, je n’ai jamais voulu admettre qu’il était impliqué dans cette histoire, il n’est qu’un pion ou un de plus à nos côtés. Princesse ?
– Au-dessus de l’escalier, il y a une salle cachée et un autre escalier pour y accéder, juste à côté du bureau où était la fissure.
– Dit frérot, c’est normal que tu ais une lance qui te suive derrière ?
– Oh, fis-je en l’attrapant et l’attachant à mon dos. Oui, je l’ai trouvée de l’autre côté. Mais je n’avais pas vu qu’elle me suivait. Tout va bien Virginie ?
– Oui, mais surtout ne me lâche pas, d’accord.
– Aucune chance.
– Hey, il y a quelqu’un là-dedans ?
– Chaz, tu n’es pas sérieux ? Occupe-toi d’elle, j’ai une ordure à rayer de ce monde. »
D’un coup toutes les lumières s’éteignirent, on ne voyait qu’une faible lueur voler de temps en temps. Jusqu’à ce qu’elle s’approche violemment de moi, je l’ai bloqué avec ma lance, puis me suis lancé dans une sorte de toupie verticale. La seule chose que l’on voyait était le flot blanc de fumée que créait ma lance. Je l’ai relâché en le laissant filer vers le plafond avec mon arme. Une goutte de son sang fluorescent tomba du corps pour atteindre le sol, éclairant toute la pièce. Une voix résonna du fond de la salle. C’est moi qu’elle appelait. J’ai rappelé ma lance qui vint se reloger dans ma main droite.
« Kisiran, toujours aussi spectaculaire dans tes arrivées !
– Et tu penses toujours être capable de m’éliminer ? Tu te souviens de tes défaites j’espère ?
– Non, je vois déjà ta pauvre et misérable mort mon frère !
– Bien, à ton grand plaisir ! Et au plaisir de ne jamais te revoir ! »
Le dernier de notre confrérie d’assassin que je n’avais pas éliminé. Von Kisiran. Le plus brutal de mes alliés, c’est le dernier que j’ai eu avant de me décider à rester définitivement seul. Aujourd’hui je prenais ma revanche, après que lui ai pris la sienne alors que j’avais pris Nikki comme alliée.
Il utilisait le feu comme élément principal, il s’attaqua à moi avec un immense lance-flamme qui sortait de ses mains. Il pensait me faire fondre, mais il se trompait, j’ai tout absorbé jusqu’à ce qu’il se décide à arrêter.
« Toujours aussi déterminé à m’éliminer ?
– Qu’est-ce que je suis censé avoir négligé ?
– Le temps ! Répondit Ryan en me lançant une de ces lames gelées sur le bras droit.
– J’ai changé, mais ta façon de te battre est encore et toujours la même depuis des années. Répliquais-je en attirant toutes les flammes de son corps dans son bras gauche et le forçant à s’approcher. Mais aujourd’hui je vais casser ton invulnérabilité si invivable. »
J’approchais de lui, l’attirant vers moi, j’avançais mon bras gelé de son cœur alors que l’énergie que ces interactions brouillaient tellement ma vision que même mes lunettes ne suffisaient pas à corriger ce problème. Alors que les flammes que son corps projetait étaient de plus en plus violentes, son torse devenait noir, refroidit par mon bras que j’approchais jusqu’à le poser sur son torse, traverser sa cage thoracique et en extraire son cœur qui ralentissait, jusqu’à arrêter de battre et se geler à son tour.
« Le jeu s’arrête là mon frère ! repris-je en brisant son cœur glacé dans mes doigts et brulant son corps avec ces flammes. Maintenant il me reste une question à résoudre… »
Je n’ai même pas eu le temps d’y répondre que celui que je recherchais arriva dans la même salle que nous, entre moi et ceux qui étaient derrière moi.
« Où est-il ?
– Tient, Sulivan, qui cherches-tu ?
– Tu le sais très bien Leo ! Où est ton frère d’arme ?
– Loin d’ici. Et il y restera. Répondis-je en me tournant vers lui qui s’était placé à côté de moi.
– Alors sortez d’ici. J’ai un bâtiment à faire sauter.
– En pensant que tu feras exploser la moitié de Paris, élimineras une partie de la population que JE m’efforce de protéger, vas-y. Fais-toi plaisir. Mais il faudra s’opposer à moi avant.
– Oh, je, je n’avais pas pensé à ça. Tu as une meilleure idée ?
– Bien sûr. Répondit fièrement Sieg. On va remplacer cette tour et y poser une qui nous permettra de mettre en lieu sûr toute la population qui pourra se trouver en danger.
– Dans ce cas… Leo ?
– Allez-y, attendez-moi dehors, je vous rejoindrez un peu plus tard. J’ai une dernière chose à régler. Répondis-je en me dirigeant vers Nikki. »
Ils se sont téléportés dans le monde réel, alors que je restais avec la seule qui avait souffert de notre équipe. Je me suis avancé vers elle, prit ces mains dans les miennes et ai commencé à la régénérer en prononçant ces mots. « Je suis là princesse, ne t’en fait pas » Son corps s’illumina progressivement pour reprendre son état normal.
« Tout va bien ? Demandais-je.
– Oh, Adam, comment savais-tu que ça marcherais ?
– Sa force est son cœur. S’il n’existe plus il devient inutile. Puis même si normalement je n’ai jamais réussi à régénérer quelqu’un d’autre, tu n’as jamais été comme toutes les autres. Répondis-je en passant ma main dans ses cheveux. »
Mes visions revinrent. Il me semblait connaitre les personnes qui se trouvaient en face de moi sans pouvoir retrouver qui elle étaient. Ils n’étaient pas humains, du moins ils ne le semblaient pas. Ce qui me perturbait c’était que le plus souvent c’était ma copine qui déclenchait ces fractions de souvenirs. Qu’est-ce qu’ils voulaient me faire comprendre ?
« On va les rejoindre ?
– Je nous ramène. Répondit-elle en nous repassant dans le monde normal.
– Dommage de devoir détruire un si joli édifice.
– Pauvre chou, tu t’y attachais ? Me lança Sulivan.
– C’est ça ! Certain qu’il n’y ait plus personne ?
– Convaincu. Me répondit Chester. T’a plus qu’à t’amuser.
– M’amuser oui, je ne suis pas certain que ce soit le mot exact.
– Je vous laisse, je vais m’occuper de la suite. À vous de jouer !
– Je retourne voir ma sœur, à tout à l’heure Adam.
– Bon. Repris-je en commençant à me faire planer dans le vide. Au boulot, Sieg essaie d’être réactif, le plus possible. Parce que je ne vais pas te le tenir deux heures.
– Ne t’en fait pas, j’irais vite. »
Je me suis concentré sur le bâtiment, pour ne pas enlever l’élément historique sur lequel il était posé. Seulement mes forces seules ne suffisaient pas. Au mieux je faisais trembler l’édifice. J’ai décidé de faire appel à Leo, utiliser toutes ces capacités pour augmenter ma puissance. Je suis arrivé à l’enlever de l’édifice historique, mais son déplacement était encore très difficile. Je n’arriverais toujours pas à réellement faire quelque chose.
« Alors mon ami, tu faiblis ! me fit Sulivan, arrogant.
– Je vais te monter si je faiblis moi ! »
J’ai fait appel au seul qui pouvait m’offrir une puissance et une énergie infinie. Toshiie. Comme à chaque fois c’est la foudre venant me frapper qui le réveil. Cette fois-ci c’était un jeu d’enfant. J’ai soulevé le bâtiment, laissé Sieg placer sa machine sous l’édifice et l’ai replacé là où il était. Je continuais à regarder Sulivan qui était bouche bée devant moi et la puissance que je venais de déployer.
« Je ne faiblis Jamais !
– Oh, Un ange… Je croyais que c’était une légende.
– Et ? Toutes les légendes doivent n’être que des illusions, crées par l’imagination des hommes ?
– Adam, tu restes ici pour t’assurer du fonctionnement, normalement un messager des Dieux devrait passer.
– Pas de problèmes Sieg. Répondis-je en m’asseyant sur le bord du toit.
– Qu’est-ce que j’ai raté ? Me demanda Sulivan en prenant place à côté de moi.
– Tout ce qui s’est passé après mon retour. Un an pendant lequel tellement de choses se sont passées. Dont le retour du traitre. Au début j’ai cru que tu étais avec lui.
– Je ne suis pas avec lui, ce n’est pas pour autant que je suis contre lui. Je reste neutre, je ne me bat que pour moi et mes convictions. Même si certaines fois elles me semblent pas les meilleures…
– Tu n’as finalement pas négligé la leçon de Lincoln.
– Jamais. Comme tu le disais, il est le seul qui a su me faire voir le monde différemment. Je ne pouvais pas. »
On attendait, je ne sais combien de temps, jusqu’à ce que le système ai fini de se mettre en place. Le bâtiment possédait une antenne qui émettait des ondes jaunâtres. Je continuais à les regarder encore et encore. Patientant la venue de celui qui devait s’assurer du bon fonctionnement du système.
« Alors, que comptes-tu faire ? Repartir loin d’ici ?
– Je ne sais pas. J’ai d’autres choses à régler.
– Pourquoi ne pas nous rejoindre ? Pas comme un membre de l’ordre, mais comme un allié.
– Je ne serais pas contre, seulement, je ne sais pas. J’y réfléchirais.
– Tu seras toujours bienvenue.
– Je n’oublierai pas, ne t’en fait pas. Reprit-il en se levant. Au plaisir l’ami ! Dit-il en s’envolant.
– Monsieur Kryssen ? Demanda un homme derrière moi.
– Evite le monsieur, je déteste ça. Tout est en règle ?
– Messager des Dieux, tout m’a l’air correct. Le reste doit se faire entre votre ami Sieg et les responsables, vous le savez ?
– Je m’en doutais. Vous avez encore besoin de mes services ?
– Non. Vous pouvez disposer.
– Au plaisir alors. Répondis-je en me jetant du bord du bâtiment. »
Je me suis élancé pour m’envoler. Je n’ai jamais cherché à savoir la distance exacte entre chez moi et la capitales, la seule chose que je savais c’est qu’il ne me fallait pas plus de cinq minutes pour faire le trajet. Je me suis posé devant la porte de mon lycée. J’avais quelqu’un à aller voir. Depuis ma sortie de cette nouvelle dimension des limbes j’avais remarqué que mon katana ne disparaissait plus, il était toujours visible attaché à ma veste. Je me suis avancé, je n’appréhendais plus les regards, peu importe je n’avais plus rien à faire avec eux. (Enfin presque) Il y avait toujours des personnes ici avec qui et à qui je devais prêter attention. Et à mon arrivée, une de ses personnes attira mes regards.
« Tient, Rosie. Ariel t’a rendu ta place ?
– Comme tu vois, pourquoi, ça te pose un problème ?
– Sérieusement, tu penses vraiment ?
– Je ne sais pas, tu pourrais finir par craquer pour moi et… Hey !
– Excuse-moi de plus prêter attention à ma petite amie qu’à toi ! Et je te rassure, non ça ne me pose aucun problèmes et non, je ne là remplacerais pas, surtout pas pour sa meilleure amie. C’est à mon frère que j’ai pensé en premier, surtout à Ryan. »
Quelque chose me fit réagir. Mes oreilles sifflaient et je n’entendais presque plus rien, sauf une voix brillante et puissante. Je savais qui c’était et me suis excusé de partir si brusquement pour elle. Je me suis avancé, normalement, comme si de rien était. Mais j’avais quelque chose en tête. J’ai écouté ce qui se disait, un blond l’agressait, une espèce d’idiot, le stéréotype du beau gosse. J’ai attrapé mon katana dans la main gauche et poussé l’assaillant avec le fourreau en commençant à tourner sur moi-même. J’ai fini mon tour sur moi et ai dégainé ma lame pour terminer mon élan en tranchant son corps. Je me suis relevé, séchant mon arme du sang qu’elle avait prise. Je savais qu’elle n’était pas restée, elle était partie dans une autre partie du lycée.
« Je n’aurais jamais dû… Fis-je en rangeant mon arme dans son fourreau avant qu’elle ne disparaisse dans mon dos.
– Jamais dû faire quoi Leo ? Me demanda Kévin.
– Si j’avais su que c’était un messager, je ne l’aurais jamais traitée comme ça ! Pourquoi elle ne me l’as pas dit.
– Mais de qui tu parles ?
– D’Emeline. Je… Je reviens. Il faut que je la retrouve. »
Je suis parti voir Bruno, pensant que lui pourrait m’aider à la retrouver. Mais sans succès. J’ai essayé Joffrey, mais il n’avait pas plus d’informations non plus. Je suis remonté sous le préau et ai avancé jusqu’à la porte de la cour extérieure. Son bord surplombait une partie de la ville. Elle était là-bas. Je suis sorti, sans me préoccuper de savoir si elle m’avait entendu.
« C’est moi, ou c’est une coutume de s’isoler en hauteur quand on va mal ?
– Pourquoi cette question ?
– Parce que je fais exactement comme toi. C’est à cause de moi cette fois-ci ?
– Comment tu as trouvé ?
– Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé. J’aurais évité de te massacrer si j’avais su que tu étais ici pour moi. Je ne suis pas censé le savoir.
– Tu aurais pu être plus gentil avec moi quand même…
– J’aurais dû être plus gentil. Tous arrivaient si vite, Leo, ses pouvoirs, tout le reste. Puis ma santé s’en allait avec les secondes qui passaient. Je n’avais pas la confiance que je porte à Leo aujourd’hui, je ne pensais pas qu’il trouverait un moyen de me rendre mon état normal. Tu choisiras ce qu’il te plaira ou que trouvera le plus juste. Je te présente mes excuses, si tu ne veux pas les accepter, libre à toi.
– Je les accepte. Mais j’ai besoin de savoir quelque chose.
– Je t’écoute.
– Une fois que je t’aurais donné le message. Qu’est-ce qu’il m’arrivera ?
– Normalement tu devrais disparaître, mais ça me parait impossible, simplement parce que tout le monde te vois, alors que normalement je devrais être le seul. Pourquoi, tu as peur de quitter ce monde ?
– Un peu…
– Rassure-toi, il y a longtemps que les messagers ont disparus, il en reste quelques-uns, un peu partout. Beaucoup ne sont qu’aujourd’hui des hybrides comme toi, qui sont toujours messager, mais dont leurs pouvoirs sont activables et désactivables à souhait. Mais toi comme beaucoup, tu les découvres et tu ne sais pas t’en servir.
– Attends, tu es en train de me dire que mon père est lui aussi un messager.
– J’ai jamais dit une telle chose, mais forcément. Il se peut même que je l’ai déjà croisé. Attends, tu en es arrivé à te poser cette question parce que je te dis qu’ils disparaissent lorsqu’ils ont délivré leurs messages ?
– Un peu oui, pourquoi ?
– Non, pour rien. Repris-je avec un léger sourire. Avant que tu t’oublies dans les néants des messagers…
– Tanguy !
– Je rigole, si tu as besoin de quoi que ce soit sur toi, ton passé, les tiens ou autre, viens me voir, je me ferais un plaisir de te répondre.
– Je n’ai jamais cherché à savoir de qui il venait, ni qui il était. C’est un message d’un certain Krysto pour l’ange des morts. Un autre pour Leo de Verzhon. L’un dit que son monde a changé et qu’il a besoin de toi pour le remettre en ordre. Le second dit qu’ils détiennent quelque chose qui t’appartient et que tu es la clé pour l’ouvrir. Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui te fait rire ?
– Le fait que le monde va enfin redevenir ce qu’il devait être depuis des siècles. Qu’il va enfin changer pour de bon ! répondis-je en m’envolant. »
Tout concordait, la fissure, les visions et les messages ! Tout m’indiquait qu’il fallait que je leur rende une visite. C’est ce que j’avais l’intention faire lorsque je me suis envolé pour la Tour. Sieg était sur la plateforme haute avec son père, ils discutaient et je n’avais pas envie de couper leur conversation que tous les deux voulaient avoir depuis pas mal de temps. Je suis arrivé du côté de ma citadelle, navigant entre les buildings qui montaient vers les cieux pour atteindre le bouclier. Je me suis posé sur le plateau ou était la famille Sanders.
« Enfin d’accord les deux ?
– Qui dois-je remercier Leo ? Me demanda Victor.
– Personne. Prend ça comme un rendu pour tout ce que tu as fait pour nous deux jusqu’ici.
– Pas autant non.
– Crois-moi si. Puis vous ne serez pas trop de deux pour m’aider à avancer. J’ai encore beaucoup à faire et sans vous je n’en serais pas là et je n’arriverais jamais à atteindre mon but. Je vous laisse, je crois que les deux autres m’appellent en bas.
Ryan et Ariel étaient en train de regarder par-dessus la barrière. Je suis descendu sur le second plateau. Je me suis avancé vers eux, avec un léger sourire sachant pourquoi ils voulaient me voir. La fissure s’était ouverte devant la Tour, de plus en plus profonde et sombre, elle avançait, comme si elle voulait faire le tour de l’édifice.
« Mon ami, je crois que l’on va s’envoler !
– Pense-tu vraiment mon frère ? J’ai plutôt l’impression que l’on va chuter ! Et bien bas !
– Ils nous attendent l’ami ! fit Sieg qui descendait derrière moi. Tu es prêt ?
– Prêt ? Je ne sais même pas avec qui descendre.
– Je reste ici, tu n’as pas besoin de moi, je te guiderai d’ici, puis je pense qu’ils auront peur de moi.
– Bon, je crois que l’on va faire ça en famille.
– Tu sais au moins ce qu’ils nous veulent ? Me demanda Ryan.
– Apparemment, ils veulent me voir et voir Toshiie. Lui a déjà travaillé avec eux, si je peux appeler ça un travail. Ensuite ils ont quelque chose qui nous appartient et dont je suis le seul à pouvoir ouvrir.
– Qui est-ce que tu as vu dans tes visions ? Me demanda Rosie.
– Un homme, cheveux courts, bruns, avec un kimono gris et violet. Puis une femme, elle avait une apparence d’amazone, avec sa coiffure. Puis un tas d’autre personnes, mais elles n’étaient pas nettes, ce n’était que des silhouettes. Puis cette cage métallique, je crois que c’est ça qui m’intriguait le plus. »
De mon côté, mes visions au pire me mettaient en état de stase temporelles, comme si rien ne pouvait plus bouger autour de moi, mais que j’arrivais quand même à avancer. Mais lorsque l’on prend un Onyx, dont les états visionnaires les transforment en vraies statues vivantes et un être de distorsion dont les leurs dégagent assez d’énergie pour alimenter toute la Terre en électricité pour une année. Elle ne touchait plus le sol, les pieds serrés, les bras le long du corps, légèrement écartés aux mains. Ses yeux libéraient un flot de particules bleues. Tout son corps était enfermé dans une sorte de cristal poli qui tournait autour d’elle en se brisant par endroit pour libérer des flammes bleues elles aussi. Puis il se brisa, libérant toute l’énergie contenu en dessous.
« La prochaine fois, préviens ! fis-je, le corps ayant aspiré toute cette force.
– Excuse-moi, je ne m’y attendais pas.
– Moi j’aurais dû. Repris-je en aspirant les flammes dans mon cœur.
– Attends, mais où est-ce que ça mène ? Demanda Rosie.
– Dans les profondeurs d’un monde inexploré. Moi je sais ce qui existe là-dessous, je les ai déjà croisés. Je vais vous monter que le monde nous cache beaucoup plus de chose que ce l’on imagine.
– Tu n’es pas sérieux ! Vous allez vous faire tuer là-dedans !
– Oh pauvre chou, qu’est-ce que tu as vu dans ta vision magique ?
– Des monstres, d’immenses monstres que l’on ne connait même pas.
– Alors je vais te répondre. Au pire ce que l’on risque de croiser c’est des dinosaures, alors ne t’en fait pas.
– Quoi ? Des dinosaures !
– Vas-y doucement Leo. Me fit Sieg. Ne leur dévoile pas tout maintenant. Gardes-en pour le moment de la rencontre.
– Mais tu es certain de ne pas vouloir venir ?
– Sûr. Ne t’en fait pas, j’ai une bande de tarés avec moi si Akziel attaque.
– Bon. Prêt à faire le grand saut frérot ?
– Rien à prendre ?
– Rien d’autre que moi ! Tu ne pensais quand même pas m’oublier ? fit Virginie qui fonçait sur moi.
– Franchement ? Bien sûr que non, je savais que tu arriverais à temps. Répondis-je en me posant sur la barrière. De toute façon je sais que c’est moi qui arriverai le premier au fond ! fis-je en me jetant en arrière.
– Ne rêve pas trop frérot ! »
Quelle distance il pouvait bien y avoir jusqu’à ce que l’on puisse croiser quelque chose ? Je me le demandais. Seul la gravité nous laissez tomber, utiliser le vol deviendrait dangereux dans l’idée où il y avait de grandes chances pour que l’on rencontre des tas d’obstacles sur le trajet. On se lançait à trois dans une quête et un voyage vers un monde inexploré, mais dont j’étais le seul à connaître.