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Partie 13 : Dernier Combattant
Lundi 5 mai 2014, à ce jour il ne nous restait que deux cibles, un tour et la citée d’Akziel. Cette tour se situait en Russie et j’y avais un mauvais pressentiment, je savais d’avance que cette histoire allait tourner mal, mais aucune idée pour le prouver.
« Alors Sieg ?
– Aucun problème, tu t’en sors plutôt bien. C’est quand même étrange, comment alors que tu as été viré du F.B.I, tu as pu rejoindre la boite de Nikki ?
– J’ai démissionné ? Qui sait ?
– Toi, tu devrais le savoir. Et en quoi ça change l’héritage de Leo ?
– Toi qui sais tout tu devrais le savoir.
– Plus simple que vos prises de têtes, fit Chester qui entrait dans la pièce, Ilan lui a donné le collier qui porte le symbole de l’Ordre que tu portes maintenant, en plus de celui de Leo.
– C’est vrai ça, qu’est-ce que j’ai fait des autres ?
– Perdu la veille de cette rencontre.
– Ma foi, fis-je reprenant mes vêtements, tu n’aurais pas vu Zhao ?
– Avec ta femme dehors.
– Bon, inutile de s’attarder ici, j’ai une tour à supprimer.
– Bon courage l’ami. Je passerais si je sens que tu as besoin de moi.
– Pas besoin ! »
Elle se trouvait dans une des zones les plus froides du pays, l’extérieur était presque totalement gelé. J’étais le seul qui n’avait pas froid grâce aux améliorations d’Adam. On y est entré par une grande porte métallique, très rustique. Nous sommes arrivés dans une salle, trois portes se trouvaient devant nous. Quelqu’un était déjà passé avant nous, tous les gardes de cette salle étaient déjà au sol.
« Je pars à droite, fis-je commençant ma marche.
– Un raison particulière ? demanda Zhao.
– Je veux savoir qui est entré avant nous. Ne vous faites pas tuer, je n’ai pas confiance en cette tour.
– On va essayer. »
J’ai monté les marches voulant atteindre quelque chose que j’espérais être un étage. Je ne savais pas comment se présentaient les étages. Ni les miens, ni ceux des autres, mais j’avais quand même confiance en eux pour les retrouver quelque part. J’ai finalement atteint un étage, vide, totalement vide, mais sans sortie.
« Ouais, d’accord. Je casse tout ?
– Attends, fit Leo qui prenait son clone, il doit y avoir une autre solution.
– Pourquoi tu ne me laisse jamais m’amuser.
– Parce que je n’ai pas l’intention de risquer la vie de mon frère ou de ta femme.
– Pourquoi ma femme, après tout c’est toi qui as voulu faire la demande en mariage ?
– Oui, mais c’est toi qui l’a faite et c’est à toi qu’elle a dit oui. Ne me dit pas le contraire, je sais que tu et Virginie avez plus de place dans ce monde que moi.
– Ne sois pas si pessimiste.
– Une salle psychique, tu penses et ça apparait.
– Mouais… fis-je fermant les yeux. Oh !
– La salle de Barabas, je me souviens de la chute que tu lui as fait faire. Pourquoi avoir choisis cette salle ?
– Aucune idée, c’est la première qui m’est venu.
– Alors autre question, qui tu cherches ?
– Un inconnu, il est entré par ce côté, il est ici, mais je veux savoir qui il est.
– Pourquoi il t’intrigue, demanda-t-il me montrant la sortie.
– Qu’est-ce qu’il vient faire dans cette tour ? Pourquoi tuer les gardes de l’entrée ?
– Il cherche quelque chose dans cette tour.
– Mais il n’est pas dans le camp d’Akziel.
– Sully ?
– Non, Sully ne laisse jamais ses victimes sur le sol. Ah, quelqu’un en haut.
– Je me cache. »
J’atteignais le second étage alors qu’il y avait une personne qui trifouillait. Je suis arrivé dans la pièce quand j’ai aperçu Virginie de dos.
« Princesse, qu’est-ce que tu fais là ?
– Princesse ? fit la personne devant moi, bougeant la tête étrangement.
– OK… repris-je sortant Drago Angelo. »
J’ai contré son attaque piqué sur moi, ma lame devant mon torse. J’ai réussis à la repousser. Je me suis éloignée d’elle, pour prendre mes précautions.
« Pourquoi tu ne veux pas de moi ?
– Je n’ai pas envie de me faire tuer par un, je ne sais quoi d’ailleurs.
– Mais je suis ta femme, tu ne me reconnais pas ?
– Non, je ne veux pas te croire, tu n’es pas ma femme !
– Laisse-toi faire… »
Elle était en train d’entrer dans ma tête, je devenais fou, ma tête me faisait tellement mal que j’en ai fini à genoux, la tête entre les mains. Quelques secondes plus tard un homme avec une cape arriva devant moi, pointa son fusil sur sa tête pour la faire sauter. Il reposa son arme sur son épaule en se tournant vers moi.
« Un coup de main ?
– Ouais, merci… fis-je encore dans mes douleurs. À qui ai-je l’honneur ?
– Me présente, mi normal, mi pas trop. Zwein, enchanté.
– Attends, quoi ? Zwein ?
– Ouais, Zwein, pourquoi ? Ça te choque ?
– Le dixième, le dernier des Anges. Pourquoi tu n’apparais que maintenant ?
– Je ne te connais pas, jamais vu. Pourquoi tu parles des Anges, ils sont encore dans la crypte.
– Faux ! fit Toshiie alors que tout commençais à tomber. Désolé, je ne le garde pas, je vais détruire les limbes.
– J’imagine que les autres sont sortis. Bien, bien.
– Pourquoi est-ce que tu nous rejoins que maintenant ?
– Je ne fais pas parti de votre bande, je ne suis pas élevé.
– Et alors, ce n’est pas une raison.
– Reste-pas là, tu vas te faire tuer.
– Mais oui, c’est ça oui. »
Il était prétentieux, vantard, mais pire que moi. Rien que sa démarche me le laissait dire. Il était plutôt classe, une tenue en tissus qui datait de l’époque des samurais et une cape attachée autour du cou. Dans sa main droite, il tenait un fusil avec une baïonnette et il avait sa main gauche dans la poche. Nous avons marché pendant une dizaine de minutes, jusqu’à que l’on passe à côté d’un miroir, j’ai remarqué que Zwein avec deux images dans cette glace, celles de Crimson et de Grey. Je me suis mis à rire aussitôt que je l’ai vu.
« Qu’est-ce qui te fais marrer ?
– Toi, tu ne te souviens pas de moi, mais tes hôtes me connaissent.
– Mes… hôtes ?
– D’accord, tu ne le sais même pas. Tu es le protecteur de l’équilibre, mais tu n’es pas permanent, un ange qui n’a pas lieux d’exister puisque tu n’es pas élevé. De ce fait, deux personnes sont dédiées à garder l’équilibre lorsque tu n’es pas présent, Crimson et Grey. La question que je me pose est est-ce qu’ils meurent si tu meurs ?
– Logiquement non, ou sa mort provoque un foutoir aussi puissant que la mienne.
– Pas faux. Zwein ? Tu suis ?
– C’est étrange, j’ai l’impression de les sentir.
– Normal, en attendant, on a quelqu’un à trouver, je crois qu’il n’est pas loin.
– Pourquoi être venu ici ?
– Je ne sais plus, quelqu’un, loin, si proche.
– Bon, viens, on verra si ça te reviens. »
Nous avons avancé, quelques mètres plus loin, nous sommes tombés dans une pièce comme celle où j’ai rencontré Zwein. Sans rien, l’ombre à perte de vue. Une lumière est apparue est un homme ressemblant à Sieg est apparu.
« Je suis Reinhardt, bienvenu dans mon sanctuaire.
– C’est lui qu’on doit tuer ?
– J’en doute, laisse lui une chance.
– Laissez-moi vous faire la visite, dit-il changeant le décor pour un que j’avais l’impression de connaitre.
– Un Onyx, comment ça se fait ?
– À toi de me le dire.
– Je lui laisse une chance.
– Ceci est mon manoir, ceci est mon antre, j’en ai été chassé, par un officier de l’armée d’Akziel nommé Reaper. Depuis lors j’erre en ces lieux dans l’espoir que quelqu’un daigne y entrer pour m’en libérer. Je place l’espoir en toi jeune guerrier. Ne me déçois pas.
– OK, bon, qu’est-ce qu’on fait ?
– Où est-ce que nous sommes ? demanda Zwein.
– Apparemment un bâtiment appartenant à un Onyx, tu devrais connaitre cette technologie.
– Ouais, ça me reviens, doucement. Pourquoi je ne les ai jamais remarqués avant ?
– Bonne question. On essaie d’avancer ?
– Oui, mais où ?
– On ne devrait pas tarder à le savoir. »
Le décor a changé une fois de plus pour nous transporter dans une sorte de château japonais. On était déjà encerclés et je sentais qu’il y avait quelque chose qui n’allais pas, je m’affaiblissais, comme si quelque chose me bloquait. J’ai commencé à m’écrouler au sol puis Leo est venu pour essayer de me relever. Pendant ce temps, Zwein se battais comme un acharné pour nous défendre. Jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que ses attaques n’avaient presque aucun effet. « Bon, changeons de méthode » dit-il sortant sa main gauche de sa poche. Elle est lumineuse, comme celle de la forme d’ombre de Leo. Il la posa au sol et un flux de lumière suivi sa main, puis il s’est téléporté derrière un des ennemis et posa sa main sur son dos pour le pousser au millier des autres. Une centaine de rayons lumineux se dégagèrent de lui pour supprimer tous ceux qu’il y avait dans la pièce. J’ai doucement repris mon énergie une fois qu’ils avaient disparus. La puissance de Zwein m’avait impressionné, il les avait supprimés avec une aisance déconcertante.
« Tout va bien ? me demanda-t-il.
– Ouais, fis-je me relevant, ça devrait aller. On descend ? Je crois qu’il y en a encore en bas.
– Pourquoi il nous envoie ici ?
– Aucune idée, mais je n’ai pas l’impression que celui qui tienne ces lieux apprécie notre présence, fis-je prenant ma tenue d’assassin sans mettre la capuche.
– Tu vas vraiment avoir besoin de ça ?
– Tu comprendras, mais oui, sinon je ne le mettrais pas. Avance, je te suis.
– Je ne le voyais pas si puissant.
– Et moi donc, il est impressionnant et surtout très puissant. D’où il tire cette force ?
– Je ne sais pas trop, j’aurais dit de n’importe quelle forme d’énergie, c’est assez étrange d’ailleurs.
– Qu’il puisse maitriser l’énergie en sa forme première ?
– Exactement, c’est comme si il existait dans ce monde quelqu’un capable de contrôler les atomes, rien ne pourrait l’arrêter.
– Ouais, il doit bien avoir une faiblesse.
– Pas certain de ça, la preuve, il est toujours là. »
Les capacités de Zwein m’intriguais et m’effrayais à la fois, il pouvait être un allié parfait, mais un ennemi indestructible. Nous avons continué alors que je discutais toujours avec Leo, l’Onyx est réapparu en reprenant le même décor que la fois dernière.
« J’ai une question quand même, tu dis que c’est chez toi, c’est la tour qui t’appartient ?
– C’est ma tour, mais on me l’a volée, j’ai construite toutes les tours d’Akziel à l’image de celle-ci, contre mon grès. Forcé par le nouvel occupant de ces lieux.
– Tu es encore en vie ?
– Malheureusement non, cela fait longtemps que mon âme a quitté mon corps, je ne suis qu’une représentation faite pour trouver quelqu’un qui aura le courage de me libérer.
– J’ai l’impression de te connaitre, je t’ai déjà rencontré quelque part ?
– Non, mais tu connais l’histoire de la citadelle, cette dernière est mon œuvre, mon cadeau pour les Saory, pour protéger leurs peuple et les héros qu’ils ont créés.
– Quels héros ?
– Les Anges, la citadelle leur est due. C’est le symbole de leur puissance, de celle des Saory déchus. Dix anges, dont un fragmenté, la destinée disait qu’ils auraient deux filles, ces dernières sont les porteuses des clés. Pour la faire apparaitre il vous faut la Tour de Verre, sous sa forme angélique. C’est le cadeau que j’ai légué à celui qui a hérité des capacités d’un vieil ami.
– Yukon…
– Exact. Vous le connaissez ?
– Trop bien, comment je peux accéder à celui qui contrôle cette tour ?
– Il te faudra me libérer avant.
– D’accord.
– Bonne chance mon ami.
– J’ai deux filles ? fit Zwein.
– Toi ? Non, tes deux hôtes oui. Sia et Alexia.
– Leurs souvenirs me parviennent, c’est étrange…
– Ne te préoccupe pas de tes souvenirs, ils ne te dérangeront pas. Il vaut mieux avancer et trouver ce Reinhardt.
– Un Onyx, quelle génération ?
– Première, s’il connait Yukon. Sieg fait partie de la seconde et celle que tu appelles Rosie est de la troisième génération.
– Pourquoi veux-t-il nous aider ?
– Je pense qu’il veut se libérer avant de nous aider Adam.
– Pas faux. »
Zwein marchait toujours plus vite que nous, ce qui est normal puisque nous passions notre temps à discuter. Deux étages plus loin, il s’est soudainement arrêté pour nous attendre.
« La porte est verrouillée, aucun moyen de la détruire, je pense qu’il doit y avoir un mécanisme là-haut.
– Bon, attendez-moi, j’y vais. »
Mon agilité d’assassin me permettait d’accéder aux endroits perdus ou en hauteur avec plus de facilité. « Prend ton temps surtout » me fit Zwein qui s’impatientait. Je suis arrivé sur une plateforme, devant quelque chose qui ressemblait à un panneau de commande. On y voyait les retours des caméras de la tour. Le premier que j’ai aperçu c’est Zhao, qui avançais à travers les étages et les ennemis comme si de rien n’était, il m’épatait, sa puissance était incroyable et il était toujours sérieux, contrairement à moi. Je suis ensuite arrivé sur celui de Nikki, elle aussi m’étonnait, rien ne l’arrêtais, elle était concentrée sur ce qu’elle devait faire et rien ne la perturbais. « Bon, tu te bouges ? » me fit Zwein qui venait de perdre toute patience. Je n’ai pas trouvé de commandes pour la porte alors j’ai décidé de la détruire. Ça a marché tout aussi bien. Je les ais rejoins quelques secondes plus tard. Cette porte donnait sur une sorte de hangar ou une calle de bateau. L’obscurité qu’il y régnait ne me disait rien. La lumière est violemment revenue sur tout l’espace, laissant apparaitre une armée de soldats de tous types, tous ceux que j’ai pu rencontrer jusqu’ici.
« Bah voilà, enfin quelque chose pour m’amuser, fit Zwein, je passe dans le tas, occupe-toi de ceux qui veulent t’attaquer.
– Comme tu voudras.
– Tiens-donc, qui voilà, monsieur j’ai besoin de ma copine pour me sauver.
– Oh, non. Barbarigo. Attends une minute…
– Même pas en rêve, dit-il se jetant sur moi »
J’ai glissé sous ses jambes pour l’esquiver et je l’ai renversé en utilisant Osiris.
« Si tu es là, logiquement il y a un Anima. Parce que tu es mort, j’ai même absorbé ton cœur.
– Et ? Tout ceci te ferrait peur ?
– Non, pas tellement. Enfin…
– Hey, tu aurais dû m’appeler, tu n’as rien pour le tuer, me fit Zwein après lui avoir coupé la tête.
– Quelque chose cloche, pourquoi vouloir faire revenir mes vieux ennemis ?
– Te briser comme Sinero ?
– Bon, j’y retourne.
– Non, ça n’a pas de sens. Qu’est-ce qu’il cherche à faire…
– Bonne question, dit-il tranchant en deux celui qui s’approchait de moi.
– Je crois qu’on a un problème, fit Zwein qui m’avait rejoint quelques minutes plus tard, ils se régénèrent tous.
– Oh, non pas ça. Pas encore !
– Adam, non, attends ! »
J’ai vu un personnage étrange dans la foule, quelqu’un qui n’avait pas lieux d’être ici. Je me suis violemment précipité dessus pour l’atteindre avec mon style rapide. À la seconde où j’étais devant lui, il m’avait déjà projeté de l’autre côté de la pièce était empressé de me rejoindre. Il me retenait, sa main autour de mon cou.
« Je saurais te faire plier, rien ne peux m’empêcher de te tuer.
– Je n’en serais pas aussi certain ! »
En attendant, Zwein avait planté son mousquet dans le sol, créant une fracture dans le sol d’où il tirait l’énergie qu’il prenait dans sa main gauche. Il créa une onde d’énergie au sol qui rendit transforma tous les ennemis en particules de lumière. « On se reverra » dit mon assaillant me lâchant.
« Tout va bien Adam ?
– Ouais, je crois.
– Qu’est-ce qu’il te veut ?
– Bonne question, mais apparemment c’est moi qui ait fait quelque chose de mal, pas toi pour une fois.
– Il va falloir que je te sauve à chaque fois ? demanda Zwein ?
– Très drôle, non, je pourrais m’en sortir, normalement.
– Qu’est-ce qui t’a fait partir comme ça ?
– Toi, tu sais la mort de Nikki. Tu te souviens la veille, elle n’est pas morte sans raison, un Anima lui a échappé, c’est Barbarigo qui devait le mener à elle.
– Qu’est-ce que tu veux insinuer ?
– Que tu ne l’as jamais recherché et qu’il n’est pas mort. Il m’en veut de l’avoir réanimé, tout simplement.
– Tu crois qu’il veut se venger ?
– Non, j’en suis certain. J’ai tous tes souvenirs et en plus je réfléchis plus vite, que du bon.
– Bon, on avance, je ne pense pas qu’il nous laisse partir comme ça. Il va falloir le tuer.
– Ce n’est pas lui qui a volé la tour à Reinhardt, il ne s’aventurerais pas contre moi comme ça. Il doit être sous ses ordres. Il me faudrait retrouver Nikki, elle pourrait nous informer sur lui et ceux qui l’entoure.
– Pourquoi elle ? Tu n’en étais tellement pas capable que t’a délégué ta femme à le faire ?
– Oh le sexisme ! Moi pendant qu’elle investiguais sur celui qui l’a tuée, j’ai sauvé la planète d’un taré qui avait amené une arme nucléaire du futur !
– Ouais, à cause d’un con qui joue avec le temps.
– A cause d’un con qui a surchargé une roche ! Ce n’est pas moi qui ai toute l’énergie du monde dans mes mains !
– Oui, j’admets avoir fait une erreur, et alors ?
– Essaie de ne pas faire n’importe quoi, je sais bien que tes pouvoirs sont puissants, mais plus tu es puissant, plus tu deviens dangereux, pour toi et les autres.
– On y va ?
– Ouais, je te suis. »
Je discutais toujours avec Leo, je lui demandais ce qu’il savait des recherches de Nikki sur l’Anima que je venais de rencontrer. Le problème est qu’aucun de nous n’arrivait à trouver qu’est-ce qu’il me voulait. S’il s’en prenait à moi c’est qu’il avait une raison et je devais savoir laquelle. Nous avons avancé dans notre palais japonais jusqu’à ce qu’on se trouve dans une salle étrange, il ne restait plus que moi et un millier de démons. Une lueur au fond de la salle, à la forme de la silhouette j’aurais dit l’Anima. Sa voix me l’a confirmé.
« Tu ne m’échapperas pas. Tu vas mourir ici !
– Mais bien sûr.
– Tu ne crois pas si bien dire. Adieu, j’ai quelqu’un à récupérer
– Ne t’approche pas d’elle ! »
Il m’avait ignorait, je le comprenais, mais en attendant, j’avais une armée de démons à tuer seulement il avait bien prévu son coup, je n’avais plus mes pouvoirs, mais plus aucun, il ne me restait que mes capacités. Je me suis lancé dans le tas, avec comme seules armes celles que j’avais aux bras. J’en ai éliminé une dizaine lorsqu’ils ont réussis à me surpasser. Au début c’était léger, mais j’arrivais à les surpasser, puis j’en tuais d’autre et d’autres arrivaient. Plus j’en tuais plus ils arrivaient à m’atteindre. Au bout d’une heure ils m’avaient surpassé. J’étais au sol alors qu’ils continuaient de me frapper. J’étais déjà en sang et incapable de me régénérer puisque je n’avais plus d’énergie. J’ai eu l’idée de désactiver mon cœur, me faisant passer pour mort, pour qu’ils m’oublient. J’avais cinq minutes à attendre en espérant qu’ils partent tous. Mon espoir a été vain, à la limite des cinq minutes, ils étaient encore tous là et se sont retournés vers moi. J’ai crus une seconde que j’ai resterais jusqu’à ce qu’une grande lumière venu du ciel s’effondra sur la masse provoquant une immense vague d’énergie qui projeta tous les ennemis dans les coins de la pièce.
« Tu de devrais pas te mettre ne danger comme ça, dit-il me tendant la main.
– Est-ce que je pouvais savoir qu’il allait me vider mon énergie ?
– Non, mais je pense que tu te doutais que quelqu’un volerais à ton secours si tu te trouvais en danger.
– De quoi parles-tu ? Puis, tu t’es décidé à ne plus me détester ?
– Quelqu’un est entré dans la tour pendant que tu te battais. Et oui, je viens de prendre conscience de ce que mes deux hôtes ont pu vivre.
– Bon, on avance, cette tour commence vraiment à me faire peur.
– Ouais, allons-y. »
J’ai appris pas mal de choses sur lui, il tirait sa force inconsidérable de l’énergie, peu importe sa forme, son apparence. Sa puissance n’avait aucune limite, aucune faiblesse. C’est grâce à ça qu’il a survécu depuis l’ère des Anges. Nous sommes ensuite arrivés dans une pièce, on aurait dit une salle de cérémonie à la décoration. En face il y avait une sorte d’écran de fumé. J’ai voulu m’en rapprocher puis la fumée s’est estompée pour dévoiler Nikki et l’Anima. Je m’y suis violement précipité, voulant la rejoindre pour l’aider. Il a réussi à l’avoir, puis il l’a mise sur son épaule pour l’emporter, elle m’avait vu et elle voulait s’échapper de son emprise. J’ai voulu l’aider, j’ai voulu briser ce qui nous séparait, mais en vain.
« Désolé, je ne pense pas que tu puisses la rejoindre.
– Alors il le paiera de sa vie, fis-je remontant ma capuche alors que mon corps se couvrait de fumée.
– Calme-toi, ta colère ne te sert à rien.
– Tu crois… fis-je me dirigeant vers la porte.
La fumée et les étincelles volaient autour de mon corps et s’échappaient de ma capuche. On ne voyait plus mon visage, l’ombre l’avait remplacé. Dès lors c’est la colère qui me guidait, j’avançais aveuglement avec comme seul but la vengeance. On avait croisé du monde en chemin, mais Zwein n’avait plus besoin de se battre, ma colère surpassait tout désormais. Quelque chose de sombre s’en prenait à moi, comme s’il voulait m’envahir, me posséder. On aurait dit un cocon, comme un refuge ou tout était mieux, ou tout devenait facile. Je savais qu’il effrayait Zwein et il m’effrayait aussi, mais je savais que j’en avais besoin.
« Quel couloir tu choisis ?
– Où est parti celui qui est entré ?
– Il doit se trouver à gauche.
– Alors j’y vais. On se retrouve avec les autres, là-haut.
– Ça marche. »
J’étais toujours guidé par la même chose, ou personne, je ne savais pas trop comment le caractériser. Après tout ce n’était qu’une forme de Leo. J’étais parti retrouver le nouvel arrivant que je soupçonnais être Chester. J’ai continué jusqu’à ce que je rencontre une trainée de sang. Je l’ai suivie pour savoir son origine. Elle m’a fait descendre deux étages et croiser une centaine de cadavres pour retrouver son origine.
« Tu m’a l’air bien mal en point…
– Ah Leo, comment tu vas ?
– Bien, mais je te retourne la question.
– Ça va, ne t’en fait pas pour moi.
– Alors explique-moi cette trainée de sang, je ne t’aurais certainement pas retrouvé sans.
– Je n’arrive pas à le contenir, je ne sais pas comment tu fais, il est plus fort que moi et j’ai besoin de mes médicaments pour le calmer, dit-il buvant une fiole d’un liquide rouge d’un coup.
– Tu n’as aucun autre moyen de le stopper ?
– Aucun, à chaque fois il me surpasse.
– Qu’est-ce qu’il y a dans ta fiole.
– Un solution que je me suis faite, ça fait des années que je la fait. Si elle est de cette couleur c’est parce qu’elle contient du sang de démon. C’est affreux, ça m’affaiblis mais c’est le seul moyen de de contenir.
– On va trouver une autre solution. Je ne peux pas te laisser comme ça.
– Je te retourne la question, pourquoi toute cette fumée autour de toi ?
– Une longue histoire, un Anima qui a commandé la mort de Nikki et il s’en est pris à moi je ne sais pas pourquoi. Lorsque je l’ai retrouvé il a enlevé Nikki. Cette fumée, le produit de ma rage, rien que ça.
– L’Anima. Une seconde, Artiel je crois. Oui, il t’en veut, ça date de l’époque d’Adam. Il a dû voyager. Je crois que c’est son frère que tu as tué pour sauver Nikki avant que je vienne vous sauver comme un héros.
– Pas trop prétentieux ?
– Non ! Si, j’imagine que c’est ça, à toi de lui demander.
– Avant, faut qu’on retrouve Zwein plus haut.
– Zwein ? Sérieux ?
– Ouais, mais faut qu’on avance avant de le rejoindre, je sens qu’il va vouloir te tuer aussi. Va falloir qu’on casse tout ce qui se présente devant nous.
– Est-ce qu’on a vraiment le choix ?
– Non, pas trop non. »
A ma connaissance, il y avait une vingtaine d’étages pour rejoindre Zwein, mais on ne pouvait en traverser aucun, aucune porte pour passer. Ces derniers étaient accessibles uniquement par Nikki et Zhao.
« Tu penses qu’il vont les passer ?
– J’espère oui, sinon on ne remontera pas sans tout exploser.
– Tu voudrais éviter ?
– Je voudrais surtout éviter de m’énerver encore plus, j’espère juste que Zhao les passera tous.
– Ah c’est vrai, l’autre a emmené Nikki. C’est notre frère, je lui fais confiance.
– Moi aussi, mais on ne sait jamais. »
En attendant, pour Zhao, j’espérais que tout se passait bien.
« Combien est-ce qu’ils sont encore ?
– Des milliers, personne ne nous arrêtera !
– C’est ce qu’on va voir ! »
Il s’est battu pendant une dizaine de minutes, mais il y en avait toujours plus qui venaient, comme contre moi. Il commençait à se sentir submergé quand un mastodonte obligeât les soldats à dégager. Je sentais que quelque chose n’allait pas jusqu’à ce que j’aperçoive que c’était une lightform.
« Une lightform ?
– Un esprit de lumière qui contrôle un démon et là c’est un problème.
– Mais non, je m’en charge, je l’occuperais tant qu’il vous ouvrira la voie, dit-il s’envolant vers le plafond.
– Comme tu voudras. Chester, gel moi cette salle, il va falloir trouver la porte.
– Avec joie, mais ça ne t’aidera pas.
– Bien sûr que si, on va faire fondre les murs, tiens-toi, je risque te tout foutre en l’air. »
Leo était parti en vitesse rejoindre Zhao qui se trouverait vite en position de faiblesse. Il a traversé l’étage pour se trouver en face du mastodonte pour lui lancer le chronosceptre dans le torse.
« Merci du coup de main !
– Je n’allais pas te laisser te faire tuer. Ouvre la voir pour Adam, je vais le retenir.
– Mais tu n’as aucun moyen de le tuer ?
– C’est pour ça qu’il me faut Adam ! dit-il esquivant les attaques du monstre. Dépêche !
– OK, j’y vais ! »
C’était étrange, je savais ce que faisait Leo sans le vivre pour autant. Il se battait contre lui pour laisser du temps à Zhao, mais il l’attirait trop pour qu’il le retienne vraiment.
« Ce n’est pas toi que je veux.
– Ouais, mais c’est moi que tu vas devoir te coltiner.
– Même pas en rêve. »
Il fila vers Zhao pour l’attaquer. Il allait beaucoup plus vite que moi et même en vol j’avais du mal à la rattraper.
« Dépêche Zhao, il vient vers toi !
– J’essaie. Je ne peux pas aller plus vite.
– Part vers Adam, il ne devrait pas tarder. »
Pendant ce temps, on était avec Chester en train de détruire les murs de la salle dans laquelle on était. Quelques minutes après son gel intégral, les murs tombèrent en faisant trembler l’étage et alertant les démons qui s’y trouvaient.
« Va, je m’en occupe.
– Comme tu voudras, bon courage. »
Je me suis empressé de monter les escaliers, pour les rejoindre, j’entendais quelqu’un descendre, c’était Zhao qui fuyait poursuivis par le mastodonte. Je savais que Leo le suivait. J’ai croisé Zhao en y passant à côté et j’ai vu Leo passer devant le mastodonte grâce à la téléportation. Il m’est arrivé dessus en trombes, a fusionné avec moi pour laisser place à Nova. J’ai foncé sur son corps pour lui planter ma lame éclair dans le cœur.
« Je t’avais dit que tu devrais t’affronter à moi.
– Ce n’est pas toi que j’ai affronté !
– Moi, Leo, Adam, Toshiie, tous des schizophrènes dans un corps à différentes apparences, dans tous les cas je vais te démonter.
– Je veux ton frère !
– Tu devras me tuer avant ! Je te dis mon courage.
– Tu ne m’arrêteras pas !
– Arête toi ! fis-je attachant mon crochet à sa jambe. Tu ne vas nulle part !
– Pourquoi tu t’évertue à m’attaquer ?
– Parce que je sais que tu vas le tuer et, je ne peux pas te laisser faire. Hey, je n’avais jamais remarqué que j’avais pris les cheveux gris !
– Qu’est-ce qui te prends ?
– Lâche-moi ! Est-ce que je viens te déranger quand tu es tranquille chez toi ? Non ! Bon. Oh… »
J’ai changé de direction pour aller vers lui et lui tirer dans le ventre.
« Aller ! Ne me dis pas que tu ne peux pas faire plus que ça !
– Dégage ! dit-il projetant un immense flot de lumière dans la pièce.
– Non, inutile contre moi. Y’a que Zhao qui craint tes pouvoirs.
– Qu’est-ce que tu es ?
– Gardien du temps ! » dis-je ralentissant tout autour de moi. Je lui ai coupé entièrement une jambe pour le mettre à terre. « Maintenant passons aux choses sérieuses, qui t’emploie ?
– Va en Enfer.
– J’en viens déjà ! Réponds ou je te coupe l’horreur qui te sert à te reproduire.
– Ok ! Il s’appelle Artiel, il dit que c’est ta famille qui a réduit la sienne à néant.
– Quoi ? Comment ça ?
– Qu’est-ce que j’en sais, je ne suis là que pour tuer ton frère.
– Pourquoi est-ce que j’aurais décimé sa famille ? Je ne me souvenais même plus que c’était lui qui avait commandité la mort de ma femme. Ça n’a aucun sens.
– On aurait manqué quelque chose ? demanda Chester.
– Apparemment. Bon, qu’est-ce que je fais de toi ?
– Ta mort !
– Comme tu voudras, dis-je lui coupant la tête, bon, plus qu’à le retrouver et savoir ce qu’il nous veut.
– Il t’en veut personnellement, puisqu’il s’attaque à toi, il cherche à détruire aussi Zhao et certainement moi aussi et il kidnappe Nikki. Où il veut en venir ?
– Il veut me foutre en l’air ! Voilà. Mais, fis-je reprenant mon apparence couverte de fumée, je n’ai pas l’intention de le laisser faire comme ça, il va prendre cher.
– Comme tu voudras.
– Retrouvez Nikki, moi je vais rejoindre Zwein, on va avoir besoin de lui.
– T’es certain ? Tu ne préfères pas aller la chercher toi-même ? demanda Zhao.
– Non, parce que je sais qu’il me tend un piège, il pourra m’avoir, mais pas si c’est vous deux qui y allait.
– A ton grand plaisir mon frère, répondit Chester.
– Comment Zwein va pouvoir t’aider ?
– Un mécanisme énergétique qui s’est arrêté quand j’ai gelé le temps, j’ai l’impression que c’est lui qui bloque Reinhardt.
– Certainement, mais pourquoi Zwein ?
– Je me si quelque chose qui contient autant d’énergie peut l’over loader. Ça pourrait être intéressant.
– Un être énergétique en sur puissance, pourquoi pas. Après tout tu y es déjà depuis un moment.
– Mais je doute que mes pouvoirs seuls suffisent contre Artiel.
– Pas faux, tient, je crois que c’est lui. »
Une boule de lumière tombait du ciel lorsque je suis entré dans une sorte d’escalier en colimaçon gigantesque. Il est tombé du point le plus haut pour atteindre l’endroit où j’étais.
« Tiens donc, Adam, heureux de te retrouver. Que je vaux cet honneur ?
– Je vais avoir besoin de tes capacités pour libérer Reinhardt.
– L’Onyx de la tour ? Tu ne cherchais pas tuer un Anima ?
– Si, mais avant je voudrais le trouver. Sieg, tu aurais quelque chose pour accueillir un Onyx ? fis-je commençant à monter les escaliers en suivant Zwein.
– Ça dépend, avec ou sans corps ?
– Bonne question, je suppose sans.
– Oui, dans les deux cas, je dois pouvoir trouver un humanoïde dans la citadelle, peut-être même son corps déjà inhumé, je te cherche ça et je te rappelle.
– Toujours aussi bon assassin Adam ?
– Pourquoi cette question ? dis-je en ricanant.
– Voilà pourquoi ? dit-il me montrant une salle remplie de personnes. Il y en a un qui est humain et tu te doutes que je ne veux pas risquer la vie des autres juste pour accéder à une porte.
– Je peux comprendre oui, je dois trouver tout seul ou j’ai droit à des indices ?
– Je ne sais pas à quoi il ressemble, à toi de jouer. »
Je me suis mêlé à la foule, je n’avais que deux moyens de le localier, ma vision d’aigle et s’il fuyait lorsqu’il me verrait. J’ai parcouru une grande partie de la salle lorsque m’est parvenue une onde plus chaude que les autres. Je m’en suis doucement rapproché, puis il m’a aperçu et s’est mis à fuir. J’ai crié à Zwein d’essayé de me suivre comme il le pouvait alors que je lançais une boule de fumée par-dessus la foule pour l’utiliser comme moyen de transport pour la traverser plus vite. Je me suis mis à sa poursuite, utilisant mon agilité à travers les couloirs pour le rattraper. À une centaine de mètres de la salle qu’il allait atteindre, deux ennemis se sont interposés à moi. J’ai mis à terre le premier avec le tomahawk en le plantant dans sa jambe et le second en lui coupant la gorge au passage. J’ai sauté pour accéder à la salle en atterrissant, une lame dans le crâne du dernier assaillant en bas.
« Rapide dit-donc !
– Merci Zwein, je te l’offre ton ami !
– Non merci, je te laisse ce plaisir.
– Ne cherches pas à t’échapper, tu ne sortiras pas.
– Attend, dit-il, je sais qui tu es ! Tu es le copain de l’autre catin ! A l’heure qu’il est Artiel doit-être en train de la démonter.
– Mais non, mais pourquoi t’as dit ça ? Ben voilà, t’a réussis à me l’énervé. Vas-y doucement Adam quand même, fit Zwein.
– Calme-toi, je n’ai rien fait, je n’ai rien fait !
– Qu’est-ce que tu sais d’Artiel ? dit-il le plaquant contre le mur, le tenant par le cou.
– Tu crois que je vais le dire ?
– Si tu comptes mourir… répondit-il serrant sa gorge.
– OK ! OK, c’est un trouillard, une lopette dans une armure de courage. Déclenche sa peur et tu as gagné.
– Merci du conseil, dit-il le laissant tomber au sol.
– Et ma porte ? demanda Zwein.
– Voilà ! répondis-je lui tirant dans la tête, content ? On peut aller supprimer ce générateur ?
– Ouais ! Pas besoin d’être de mauvais poil.
– Désolé, c’était déjà très chiant avec ma mère alors maintenant s’ils commencent à faire pareil avec Nikki je ne vais pas y arriver.
– Je comprends, essaie de te calmer, on va finir par te confondre avec le brouillard.
– Très drôle Zwein, vraiment.
– Oh, c’est bon, si on a plus le droit de plaisanter.
– J’ai une question quand même, maintenant que tu es redevenu un peu normal, qu’est-ce que tu as venu chercher ?
– L’Éternelle. Elle est ici et est apparemment en danger, sinon je n’y serais pas.
– L’Éternelle ? Tu m’éclaire ?
– Ça te suffit ? demanda-t-il allumant sa main gauche.
– Sérieusement !
– Bon, c’est bon. L’Éternelle est l’être de la création, celle qui est là depuis bien plus longtemps que les dieux Saory. Elle se mêle à travers le monde, à travers les âges, personne ne sais à quoi elle ressemble, à par celui qui a réussis à se marier avec.
– Qui ?
– Bonne question. C’est un mystère vivant, pire que nous. Comment imaginer qu’il puisse y avoir un seul être vivant lors que la création de l’univers ?
– Nous sommes bien là.
– Certes, mais nous sommes arrivés bien plus tard, des milliards d’années plus tard. Elle est présente depuis le jour de l’apparition de l’univers connu. Alors je ne doute pas qu’il puisse y avoir un être qui se soit créé au moment où tout a commencé, mais j’ai quand même dû mal à y croire.
– Qui sait, je la connais peut-être, je ne me doutais même pas que vous étiez toi.
– Ouais, ce n’est pas faux.
– Mais pourquoi vouloir libérer cet Onyx ?
– Je ne veux pas laisser “mourir” quelqu’un parce qu’Artiel l’a chassé de sa tour. Puis qui sait, il pourrait nous aider.
– Un Onyx ? Nous aider ?
– Sieg est un Onyx, il a toujours été là pour moi.
– Parce qu’il n’a pas le choix oui.
– Comment tu peux en être aussi certain ?
– Je ne sais pas, peut-être parce que j’ai côtoyé des Onyx.
– Pas les même apparemment, bon t’avance ou je dois le faire à ta place ?
– Je ne te savais pas si chiant.
– Maintenant si, par-là, fis-je prenant à droite.
– Que suis-je supposé… Ouais, ce n’est pas une petite machine quand même. Qu’est-ce que je dois faire ?
– Un overload ?
– Avec ça ? Mais je vais y rester… dit-il s’approchant de la machine.
– C’est ce qui a derrière qui m’intéresse, la prison statique.
– Et pourquoi l’overload ?
– Pour supprimer celui qui s’attaque à l’Éternelle ?
– Ouais, pas bête. Recule, je n’ai pas envie de te faire mal.
– Laisse-moi rire.
– Bon, c’est parti ! »
Il a posé ses mains sur le générateur de champ, attirant l’énergie qu’il créait pour l’absorber. Une minute plus tard, il était devenu fluorescent, alors que l’âme de Reinhardt se présentait devant moi.
« Tu m’a libéré. Je t’en remercie.
– Tu me l’as demandé, je ne pouvais pas refuser.
– Que dois-je faire ?
– Sort d’ici, dirige-toi vers la Tour en forme d’ailes, un Onyx au nom de Sieg t’accueillera et te permettra de retrouver un corps.
– Comme tu voudras. Au plaisir.
– Comment tu me trouves ? demanda Zwein.
– Y’aura qu’à suivre la lumière ! Ça va, c’était facile.
– Je te comprends, mais pas un peu trop lumineux.
– Si, mais on fera avec, on y va ?
– Adam, si tu pouvais te ramener, on va avoir besoin de toi.
– Après toi.
– A travers le mur ?
– Au moins on montre qu’on n’a pas l’intention de se faire chier avec lui.
– Vendu, dit-il explosant le mur, c’est parti ! »
Zwein avançait, essayant de rejoindre Zhao et Chester de la manière la plus rapide possible. Je le suivais en utilisant les débris qu’il laissait et mon agilité. Au bout d’une dizaine de minutes nous avons atteint la salle ou se trouvaient mes deux frères.
« Alors ? Qu’est-ce qu’il se passe.
– Tient donc, comme on se retrouve.
– Dégage, fis-je lui tirant dans la tête. Où est Nikki ?
– En bas, avec Artiel.
– Attendez-moi, je n’en ai pas pour longtemps. »
Je me suis jeté dans la fosse, ne cherchant même pas à savoir la distance qu’elle faisait ni ce qui se trouvait en bas. Au bout de quelques secondes j’atterrissais violemment en bas, en face d’Artiel qui retenait Nikki. Il la tenait le bras autour du cou et elle était à moitié dénudée.
« Lâche-la, fis-je d’un ton calme.
– Comme tu voudras, dit-il desserrant son bras et la poussant vers moi.
– Tu n’aurais jamais dû. »
Violemment propulsé vers lui, j’ai voulu lui assener des coups directs, mais aucun n’avaient d’effets.
« Ça ne sert à rien, dit-il me soulevant en me tenant à la gorge, je neutralise tous vos pouvoirs.
– Tu crois ?, fis-je juste avant qu’il ne me lance contre le mur.
– Tu ne m’importe peu, c’est ton frère que je voulais de toute manière, dit-il s’envolant vers la salle précédente.
– Adam ! Ça va ?
– C’est plutôt à toi que je devrais demander ça princesse, fis-je me relevant.
– Je…
– Il ne t’a rien fait que je puisse lui faire regretter, fis-je lui posant ma veste sur les épaules.
– Non, mais je t’en prie ne le laisse pas en vie.
– Je peux prendre ta place, mais je vais te prendre dix pourcent de ton énergie.
– Pas grave, fait ce que tu as à faire, dis-je prenant Nikki dans mes bras. »
Il ne lui a fallu que quelques secondes pour atteindre le sommet et déposer Nikki, puis pour s’interposer entre Artiel et Chester.
« Zwein, je crois que je vais avoir besoin de toi.
– Comme tu voudras, dit-il se lançant à l’assaut d’Artiel pour l’expédier de l’autre côté de la salle. Artiel ! Je me disais bien que je connaissais cette signature. Content de pouvoir de te botter le cul une fois de plus.
– Zwein ! Si je m’attendais à te voir ici. J’aurais supprimé ces vauriens avant.
– Ouais, mais je suis là, alors si tu veux t’affronter à eux c’est moi que tu vas devoir battre avant.
– Ça ne devrait pas être si compliqué.
– C’est ce qu’on va voir. »
Pendant que les deux anciennes connaissances apparemment livraient leur combat, j’ai commencé à m’entretenir avec Chester.
« Pourquoi toi ?
– Pourquoi moi ? Il a capacité de tout stopper et de prendre parti des pouvoirs du dernier qu’il a touché.
– En bref, ça va devenir le bordel, ouais, d’accord.
– J’ai peur qu’on ne puisse pas le tuer, j’espère juste que Zwein le pourra.
– J’ai une autre solution au pire.
– Non ! Tu ne crois qu’il a fait assez de mal comme ça !
– Tu te crois mieux à nier son existence Chester ?
– …
– Zwein ?
– T’inquiète, je m’en sors !
– Pas pour longtemps ! » fit Artiel se dirigeant vers Chester.
Il utilisa la grande vitesse que lui avait offerte Nikki pour se diriger vers Chester. Il lui passa à côté en l’effleurant pour ensuite rejoindre Zwein et figer tout autour de lui. Plus rien ne bougeait, même pas moi. Pourtant je voyais tout ce qu’il se passait. Il a avancé vers le dos de Zwein pour le poignarder s’en éloigner quelques secondes plus tard, ayant pris une certaine distance avant que l’espace reprenne son état normal.
« Zwein ! fis-je me précipitant vers lui.
– Adam, content de t’avoir connu tu sais.
– Non, tu ne peux pas partir maintenant, j’ai besoin de toi. Je…
– Tu n’as plus assez d’énergie pour me régénérer, laisse-moi va.
– Non, non !
– Tu n’as pas trop le choix, promet-moi une seule chose.
– Dit moi, répondis-je alors que ma fumée envahissait toute la pièce.
– Je veux que tu la trouves, protège-là, elle seule pourra nous sauver de cet enfer.
– Qui ?
– L’éternelle, dit-il avant de s’éteindre.
– Oh, bouh ! Un pauvre minable en moins sur cette planète. Plus que 8 milliards, fit Artiel.
– Je te le promets, fis-je lui fermant les yeux. »
Le brouillard que mon corps libérait avait commencé à dessiner une silhouette derrière moi, je sentais que Zhao et Chester n’appréciaient guère l’apparence qu’elle avait. « Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? » fit Artiel. Je me suis souvenu ce que m’avais dit Alix, de laisser ma colère me dépasser. Je me suis rapidement lancé sur Artiel pour le plaquer contre le mur et le projeter de l’autre côté.
« Qu’est-ce qui t’arrive, tu veux jouer, alors jouons !
– You can’t see beyond…
– Je crois que tu perds la tête mon pauvre ami.
– Dans ta tête… » fis-je alors que la fumée avait entièrement recouvert mon corps pour ensuite exploser pour me cacher.
« Inutile de te cacher, je te retrouverais.
– Je ne me cache pas » dis-je sortant de mon nuage sous une nouvelle image, mon épée à la main.
– Tu n’iras pas plus loin ! dit-il essayant de tout figer comme pour tuer Zwein. Quoi ? Pourquoi ça ne marche pas ?
– Parce que tu es stupide. Regarde plus loin que ton pauvre petit monde.
– Alors tu comptes me battre, bien, bien. J’espère qu’au moins tu vaudras le coup.
– Je ne compte pas te battre, je compte te faire souffrir, tout comme tu les as fait souffrir.
– Alors essaie. »
Pour la seconde fois c’est moi qui le contrôlais totalement. J’ai fait toucher ma lame sur le sol pour faire quelques étincelles et charger mon épée puis j’ai lancé une vague vers Artiel pour enflammer tout ce qu’il y avait autour de nous. J’avais réussis à le toucher en le brûlant. Ma lame avait changée de tête pour une grande faucille, plus grande que moi.
« Dans ta tête, dis-je d’un ton narquois.
– Ah ! Tu vas me le payer ! fit-il se jetant sur moi.
– Pourquoi tant de haine ? dis-je le bloquant avec mon bras gauche.
– Lâche-moi ! »
Il a commencé à m’assener une série de coups avec son épée, de plus en plus violents, je les arrêtais tous avec ma faux, c’était une arme lourde, mais je la maniais avec une facilité déconcertante.
« Pourquoi ? Pourquoi je n’arrive pas te toucher ?
– Parce que tu n’en vaux pas la peine.
– Quoi ? Je dois vous tuer, je dois tous vous supprimer, vous êtes la plus grande menace de ce monde ! Ce peuple est faible et bientôt il deviendra la rédemption du grand maitre !
– Ton grand maitre tombera comme toi, comme tous les autres.
– Tu ne sais pas de quoi il est capable.
– Bien plus que toi. »
Je me suis téléporté devant lui, prenant sa tête avec ma main gauche que l’électricité commençait à envahir. Il se débattait sans relâche, mais il n’arrivait pas à se libérer. J’ai fait plusieurs tours sur moi-même pour le découper en morceaux, puis j’ai réutilisé ma main gauche pour bruler ce qu’il restait de son corps.
« Où est-ce que tu te caches ?
– Adam… fit Nikki qui voulait s’approcher de moi. »
Je me suis téléporté juste après avoir tourné mon regard sur elle. Je me suis retrouvé dans une forêt, sombre, un tapis de feuilles mortes rouges au sol.
« Je te retrouverais, je t’ai déjà traqué une fois, mais cette fois-ci tu n’auras pas la chance de survivre. »
Partie 14 : Suprématie
Comment je ressentais ce que je vivais ? D’une manière plutôt étrange. C’est comme si j’avais une puissance infinie au fond de moi. Qu’est-ce qu’il m’attendait ? Bonne question, à part la mort de celui que je traquais dans cette tour depuis le début. Est-ce qu’il me faisait peur ? Non, pourquoi avoir peur de quelque chose qui nous fait nous sentir mieux. Qui je traquais ? Ça, ça ne regarde que moi.
J’avais déjà passé une nuit à errer dans cette forêt pour essayer de me repérer. Mardi 6 mai 2014, je me demandais où étaient les autres et ce qu’ils pensaient. Ce n’est pas pour autant que je me détournais de mon objectif. Je n’avais qu’une idée en tête, sa mort.
Il était environ dix heures lorsque j’ai trouvé une cabane dans cette forêt. Je m’y suis rendu. Je me suis placé devant le miroir qu’il y avait et j’ai commencé à observer ma nouvelle apparence jusqu’à ce que Leo se réveille.
« Si je m’attendais à ça…
– Que tu ais cette forme ? Que j’ai réussis à le pousser pour tout craquer ?
– Que j’ai autant la classe !
– Ça va les chevilles ?
– Ça va merci.
– Bon, faudrait y trouver un nom ? Non ?
– Encore ? Tu n’as pas l’impression de te sentir schizophrène avec tous les noms que tu portes ?
– J’ai connu pire.
– Pourquoi juste ne pas l’appeler Phœnix ?
– Pourquoi Phœnix ?
– Parce qu’il est la résurrection d’une race perdue. Une partie caché car jugée trop destructrice. Tu es l’un des premiers à le maitriser.
– La question maintenant c’est, qu’est-ce qu’il est au juste.
– Ça je te laisserais le découvrir.
– Bon, on a un idiot à chasser.
– Si j’avais su qu’on en viendrait là je l’aurais tué la première fois.
– Trop sentimental Leo.
– Ça doit être ça. Pourquoi cette forêt d’ailleurs ?
– La forêt des âmes perdues. La légende dit, qu’aucun de ceux qui en sont entrés n’en sont sortis, sauf toi et l’autre idiot.
– Et les feuilles sont rouges à cause de leurs sang, je m’en souviens maintenant. Ça n’empêche que je ne sais pas pourquoi il a choisis cet endroit.
– Qui sait ? Il a peut-être l’intention de nous faire peur ! Ça serait une grosse blague quand même. »
J’ai continué mes recherches, je traquais toujours la même personne et au fond de moi je me demandais ce qu’il pouvait arriver aux autres. J’ai avancé pendant une dizaine de minutes lorsque des bruits étranges ont commencés à m’atteindre.
« Qu’est-ce que ça peut-être ?
– A mon humble avis, je dirais des zombies, ou quelque chose dans le genre.
– Bien déduit Leo, fit une voix qui venait de loin, mais pas n’importe lesquels. Souviens-toi de ce que tu vas voir.
– Pourquoi ça ne me dit rien qui vaille ?
– Ils te feraient peur ?
– Et puis quoi encore ? C’est ce que ce con raconte qui m’inquiète.
– Ils s’approchent.
– Je sais. Mais ça ne va pas durer. »
J’ai stoppé le premier avec mon bras extensible, puis j’ai supprimé ceux qui me sautaient dessus avec ma faucille. Mais il y avait un problème, ce n’était pas les zombies que j’avais tranché, mais leurs tentacules.
« Ouais, j’ai déjà vu ça en quelque part.
– Steven, il avait quelque chose qui ressemblait ça.
– Ce n’est pas pour autant qu’on ne va pas réussir à les supprimer.
– Une seconde. »
J’ai posé ma main sur mes yeux une seconde, lorsque j’ai rouvert les yeux, ma main gauche s’était chargée en électricité. J’ai envoyé une vague autour de moi, faisant tomber la foudre sur ceux qui était autour de nous.
« Bien joué !
– Désolé si je te maitrise plus que tu ne te maitrise.
– Frimeur.
– Je sais. Attends, fis-je alors que j’avais entendu une voix, je connais cette voix, mais qui est-ce ?
– Sia.
– Je peux voler avec ce truc ?
– Ce truc ! Bien sûr.
– Alors c’est parti. »
D’immenses ailes noires se sont dépliées dans mon dos avant que je prenne mon envol. J’ai volé au-dessus de la forêt pendant une minute puis j’ai atteint une zone ou les zombies, si je peux les appeler comme ça car ils n’en ont pas tant l’apparence que ça. Lorsque je me suis posé, et que j’ai replié mes ailes, ils se sont tournés vers moi.
« Je vous attends !
– Arrr…
– Pas très causant. »
Le plus proche m’a attaqué avec son bras transformé en épée. Je l’ai stoppé avec mon bras droit. Elle était plantée, mais je ne saignais pas. Je l’ai repoussé avant de lui couper la tête avec le revers de ma faucille. J’ai avancé en supprimant ceux qui se trouvaient entre moi et la fille qui était en danger. Lorsque je l’ai atteint, je lui ai tendu mon bras gauche.
« Mademoiselle.
– Je… Qui êtes-vous ? demanda-t-elle acceptant mon assistance.
– Je me présente, Leo Kryssen.
– Leo ? Non, Non ! Je ne te croirais pas !
– Il faudra Sia. Je ne sais pas comment tu t’es retrouvé ici, mais il ne faut pas que je t’y laisse.
– Où est-ce qu’on est ?
– Dans la tour d’EnMas, c’est la seule tour qui utilise les dimensions de ce monde.
– Alors je veux rester avec toi. Je t’aiderais.
– Tu ne ferais que me ralentir et me gêner.
– Hey ! Ce n’est pas gentil ce que tu me dis.
– Je n’ai jamais eu l’intention d’être gentil ! fis-je alors que je supprimais celui essayait de m’attaquer par derrière. J’ai déjà assez d’ennuis comme ça. Viens avec moi.
– J’ai le choix ?
– Pas trop non. »
J’avançais à l’aveugle, sans trop savoir où aller. Dur de se repérer dans une forêt ou tout se ressemble à la perfection. J’étais devant, je marchais vite et Sia avait du mal à suivre le rythme que je lui imposais.
« Qu’est-ce qui t’est arrivé ?
– Comment ça ?
– Ben, ça ! Ce n’est pas toi, enfin peut-être si, mais non.
– Ta sœur l’a vu avant toi. Rien d’important.
– Si quand même !
– Pourquoi ? répondis-je me tournant vers elle. Parce que je vous fais peur ? Parce que vous avez l’impression que je vais vous supprimer vous aussi ?
– Un peu oui. Et ça ne te dérange pas plus que ça ? dit-elle alors que je repartais.
– Tant que je n’en viens pas à vous faire du mal j’accepte ce qu’il m’arrive.
– Pourquoi ?
– Parce que c’est ma vraie nature. Et que je ne peux pas la nier. »
Nous avons marchés pendant cinq, dix minutes devant nous jusqu’à nous trouver en haut d’une falaise. J’apercevais une sorte de château en face. Je me suis retourné, prêt à me jeter dans le vide quand Sia me lança un regard plutôt glacial.
« C’est vrai que tu ne vole pas.
– Comment tu veux faire ?
– Saute.
– Quoi ? Tu veux que je me suicide ?
– Saute. Et si je ne rattrape pas tu auras le droit de me hanter jusqu’à ma mort.
– T’a pensé à Sieg ?
– Arrête d’avoir peur de moi et lance toi, je ne vais pas t’attendre. »
Je me suis laissé tomber sur le dos, déployant mes ailes quelques secondes plus tard pour attraper Sia et l’emmener avec moi devant le château.
« Tu vois, aucune raison d’avoir peur. Viens, on va rejoindre les autres. »
Elle me suivait, mais toujours avec un peu de retard, comme si elle avait peur de moi. Je suis rentré dans le bâtiment et en ai vite fait le tour, il n’y avait personne. Je suis ressorti, arrêté devant la porte et regardant aux alentours.
« Qu’est-ce qu’il se passe ?
– Ils ne sont plus ici.
– Ça te pose un problème ?
– Où est-ce qu’ils sont partis ? Ils n’ont pas pu aller bien loin.
– Ça te dérangerais de m’écouter ?
– Un peu oui. J’aimerais essayer de comprendre.
– Ça ne te ressemble pas Leo. Qu’est-ce qu’il se passe ?
– Attends ! Quelque chose approche. Cache-toi. »
Quelque chose d’assez gros est passée juste à côté de nous, à quelques centimètres. Je m’étais caché dans une crevasse d’un rocher et elle était venue se blottir contre moi.
« Qu’est-ce c’était ?
– Un dragon. Et pas n’importe lequel.
– Un dragon ? Mais ça n’existe pas !
– Si, mais pas dans notre dimension. Viens, il faut qu’on le rattrape.
– Tu es fou, il va nous tuer !
– Non, fait-moi confiance. »
Je me suis mis à sa poursuite, Sia toujours à la traine derrière moi. Il m’avait mené dans une carrière, on aurait dit du marbre ou quelque chose dans le genre. Je m’étais mis à distance pour l’observer.
« J’ai quand même une question, comment tu comptes me faire sortir d’ici ?
– Avec lui.
– Quoi ?
– Il s’appelle Ashal-Zar. C’est un dragon qui sort de du monde oblitéré.
– Tu y es déjà allé ?
– Jamais, mais je sais qu’il peut voyager entre les trois dimensions. Alors, peu importe où nous sommes, il te ramènera. Attends-moi ici s’il te fait peur.
– C’est plutôt pour toi que je devrais avoir peur.
– Laisse-moi rire. »
J’ai descendu les niveaux pour atteindre le plus bas, j’ai replié mon arme pour éviter qu’il sente le danger. J’ai essayé de m’en approcher doucement, mais il a senti ma présence avant. Il s’est retourné violement et m’a craché ses flammes pour me supprimer. J’en suis sorti indemne, lui faisant toujours face.
« Leo !
– Tu ne me reconnais pas c’est ça ? J’ai trop changé pour toi.
– Vas-t-en Leo ! fit Sia alors que le dragon illuminait son torse.
– Même pas ma voix ? Souviens-toi. Je sais qu’elle ne t’est pas inconnue, je t’en prie. J’ai besoin de toi, fis-je m’approchant doucement de lui, c’est moi, Leo ! J’ai juste changé d’apparence, je ne te veux pas de mal. »
J’ai continué mon avancée doucement, alors qu’il inclinait sa tête au grès de mes pas. Arrivé juste devant lui, j’ai posé ma main sur son museau et il s’est allongé, plaçant ses pates sous son torse.
« Merci, j’ai bien cru que tu ne te souvenais plus de moi. Qu’est-ce que tu fais ici ?
– Parce qu’il parle en plus ? demanda Sia qui venait de me rejoindre.
– Non, mais j’entends ses pensées, depuis le premier jour où je l’ai rencontré. Tu crois que tu pourrais la faire sortir d’ici ?
– Tu as vraiment confiance en lui ?
– Toujours, il te ferra sortir d’ici, sans problèmes. Reviens après, j’aurais besoin de toi. Mademoiselle ?
– Je…
– N’aie pas peur, tiens-toi juste à la sangle, pour ne pas tomber. Retrouves Sieg, amène-là où il se trouve.
– Reviens en vie.
– Ne t’en fait pas pour moi. »
Je ne me suis même pas demandé pourquoi il pouvait y avoir une carrière ici, après tout c’est une forêt, la question c’est quelle forêt. J’ai continué ma marche, même si je ne savais toujours pas où j’allais. Je sentais la présence de quelqu’un d’autre, un autre semblable à moi. C’est comme si nous étions différents, alors je me suis dirigé vers lui. Je n’avais aucune notion du temps, quelle heure, quel jour ? Seul quelqu’un qui n’était pas dans ma tête pouvais me le dire. Je me suis rapproché de la cabane que j’avais croisée au début de mon arrivée ici, sauf qu’il faisait beaucoup plus froid. La neige commença à tomber jusqu’à ce qu’une grande vague de neige et de glace vienne recouvrir tout autour de moi. « Chester ? » me suis-je demandé en voyant ça. Je me suis approché doucement, me méfiant de ce qu’il pouvait se trouver à l’intérieur.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ici ?
– Je crois que je me suis opposé à plus fort que moi. Oh, Leo, comment on va ?
– Mieux que toi apparemment.
– Merde ! Comment j’ai fini comme ça ?
– Tu t’es décidé à arrêter ta potion magique ?
– Non, j’aurais dû en prendre plus.
– Pour finir encore plus mal ? Comment tu es arrivé ici ?
– Je ne sais pas trop, quelqu’un nous as attaqué, tous les trois et Zhao et moi, on a essayé de le bloquer, apparemment il en voulait à ta femme alors on s’est lancé sur lui, mais aucun résultat, il a fait un grand flash et j’ai atterris dans le ciel, puis ici.
– OK, je sens qu’il va nous causer des ennuis. Mais pourquoi en vouloir à Nikki ? C’est moi qui l’ai toujours emmerdé jusqu’ici.
– Qui sait, la motivation de certains me dépasse souvent. Où comptes-tu aller ?
– La carrière est à l’ouest. J’aurais voulu attendre mon dragon pour qu’il fasse le repérage, mais je ne sais pas où il est.
– Tu avances à l’aveugle depuis que tu es ici quoi ?
– Ouais, cet endroit a beaucoup changé depuis la dernière fois où j’y étais.
– Mais qui c’est au final ?
– Le fils d’Akziel.
– Carrément ! Bon, s’il faut le faire.
– Avec Zhao.
– Quoi ?
– On a besoin de Zhao pour le tuer.
– Alors retrouvons Zhao. Si encore c’est possible.
– J’ai vu un autre météore comme toi tomber plus au nord. On devrait y aller.
– Bonne idée. Je te suis. »
Il ne me ressemblait pas, son corps était blanc, entouré d’une légère fumée grisâtre, comme de la neige qui tombait indéfiniment. Il n’avait pas de peau, juste la chair blanche, fragmentée par endroit. Ses épaules étaient marquées par deux griffes, qui se répétaient un peu partout sur le corps. Il gelait tout ce qui se trouvait sous ses pieds ou autour. Comme si son pouvoir dépassait ses propres capacités. On a avancé pendant une bonne heure, alors que je perdais dans mes pensées. Zwein était venu pour l’Éternelle, pourtant personne le n’avait vue, même pas moi. On s’est retrouvé en face du crash du météore, là encore en haut d’une falaise. Je me suis assis au bord, regardant au loin.
« Je vais peut-être paraitre chiant, mais pourquoi toi le premier ? Pourquoi moi ensuite ? Et surtout, pourquoi maintenant ?
– J’ai deux possibilités. Celle qui pourrait impliquer que je sois le premier c’est Alix. Elle a réussis à changer quelque chose chez Nova. Ça pourrait venir d’ici. Ensuite, pourquoi toi ensuite, je pense qu’il y a quelque chose qui nous pousse à devenir comme ça. Ou quelqu’un. Et pourquoi maintenant ? Peut-être parce que l’on sait qu’on approche de la fin.
– M’attendait pas à ça. J’ai quand même une autre question. Qui est-ce qui te contrôle ?
– Aucune idée. Je dirais Leo, ce n’est pas comme les autres où tous agissent en même temps, là c’est comme si il n’y en avait qu’un seul, différent.
– Il te manque encore quelque chose ?
– Oui, je voudrais juste savoir quoi.
– Je crois qu’il y a quelqu’un là-bas. On ferait bien d’aller y voir.
– J’ai l’impression de le connaitre.
– Vraiment ?
– Ouais, mais je ne sais pas qui il est, ni pourquoi je le connais.
– On verra. Ça te reviendra quand tu le verras de plus près. »
J’ai dévalé la falaise comme à mon habitude, en sautant dans le vide et atterrissant lourdement. Chester a choisis de se diriger vers Zhao, enfin ce qui devait être Zhao. J’ai rejoint celui qui rodait autour du point. J’ai approché de l’homme, il s’est retourné me regardant dans les yeux. J’ai pris peur, d’un coup, je me suis effondré, reculant à ne vitesse affolante, je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Mon adversaire est par contre parti aussitôt.
« Hey ! Leo, qu’est-ce qu’il se passe ? fit Chester qui revenait.
– Je ne sais pas, j’ai eu peur de lui, mais je ne maitrisais pas ce que je faisais.
– Toi peur ! Ça m’étonnerait.
– Pourtant si, qu’est-ce qu’il m’arrive ?
– Tu commences à perdre espoir ?
– Ne parles pas de malheur, fis-je me relevant, pas de Zhao ?
– Non, juste une sorte de capsule vide.
– Une capsule vide ? Qui pourrait bien voyager avec ce genre d’appareil ?
– Quelqu’un qui ne saurait pas voler.
– Laisse-moi aller voir. »
Je me suis rendu sur place. La capsule était ronde, avec la moitié vitrée. Elle était ouverte, mais rien n’indiquait le chemin pris par son occupant. Cette technologie me paraissait connue, mais j’avais du mal à me remémorer. J’ai approché ma main de l’engin, il s’est mis à vibrer, comme une ombre flottante.
« Chester !
– Qu’est-ce qu’il y a ?
– Regarde » fis-je approchant ma main une fois de plus, plus près, alors que ma main commençait à laisser jaillir des petites particules bleues.
« OK, d’où ce truc à un rapport avec Nova ?
– Qu’est-ce que j’en sais ? J’entends qu’Adam, pas Nova pour l’instant.
– Ok. L’idée serait de remonter les souvenirs de Nova. Peut-être que l’on trouverait quelque chose.
– Si je pouvais y accéder. »
Nous avons passés le reste de notre journée à chercher Zhao, sans succès. On s’est arrêté toujours dans notre foret lorsque la nuit est tombée. J’ai réussis à dormir, contre toute attente. Je me suis laissé porter dans mes rêves, pas si certains que ce n’était que des rêves. « Qu’est-ce que, où est-ce que je suis… Paris… » Je me suis retrouvé une fois de plus sur ce toit, à vouloir sauver Clarisse. J’ai regardé autour de moi, il y avait une présence en plus cette fois-ci.
« Il y a quelque chose qui ne va pas Adam ?
– Taigon ? Comment ?
– Qu’est-ce qui te fait le plus peur Adam ?
– Je… Virginie…
– Tu as peur de la perdre, n’est-ce pas ? Pourtant tu sais qu’elle est forte, que peu de choses peuvent l’arrêter.
– Qu’est-ce que tu veux me faire comprendre ?
– Tu dois chercher d’où vient cette douleur pour la guérir. Elle t’affaiblit, mais je suis là pour t’aider mon ami.
– Pourquoi cet endroit ?
– Je ne sais pas, un bon endroit pour éveiller ta peur.
– Mais ce moment a été réécrit !
– Alors ne manque pas à le garder comme il est, dit-il disparaissant. »
Je me suis précipité sur elle, la sauvant comme la fois dernière, puis tout s’est effacé. Je suis revenu quelques instants plus tard, sous l’apparence de Leo, dans la salle où j’ai trouvé Sieg la première fois.
« Et maintenant, qu’est-ce qui fait peur au grand Kryssen ?
– Sieg, mon plus vieil ami. Si je le perds, je meurs avec lui.
– Tu ne penses vraiment qu’à toi !
– C’est mon côté démoniaque qui veux me sauver avant les autres.
– Et ta jolie femme ?
– Comme Adam, Nikki est puissante, pourquoi aurais-je peur de la perdre, sauf en cas d’urgence.
– Pourtant c’est déjà arrivé. N’est-ce pas ?
– C’est du passé, si elle a pu se laisser avoir c’est parce qu’il manquait une partie de son âme.
– Pourquoi tu essaie de l’éviter ?
– Eviter quoi ?
– Qui plutôt. Mais ce n’est pas important, apparemment, c’est plus encré que ce que je pouvais l’imaginer.
– Qu’est-ce que tu essaie de me faire voir ?
– Une seconde.
– Puis, pourquoi ma rencontre avec Sieg, ça n’a aucun sens ce n’est pas une peur… »
Il s’est violement retourné, le chronosceptre à la main pour le lancer sur celui qui s’approchait. Je suis reparti une fois de plus. Avec Toshiie cette fois-ci. Tout brulait autour de moi, j’ai levé les yeux vers le ciel, j’ai vu l’immense colonne de lave du Styx.
« Un sauve, l’autre protège. Un s’épuise, l’autre martyrise.
– Qu’est-ce que tu cherches ?
– À comprendre. Je suis dans le même cas que toi. Je n’y comprends rien, j’ai juste la conviction que je peux t’aider.
– Adam est meilleur que moi. Il épargne les vies pour les sauver. Je me sens obligé d’en supprimer pour sauver les autres.
– Intéressant. Toi alors, quelle est ta peur ?
– Que l’enflure qui se tient au-dessus détruise le monde.
– Bien, voilà quelque chose qui peut te faire réfléchir. Tu te sens mauvais, mais au fond Toshiie n’est qu’une parfaite fusion d’Adam et Leo.
– Tu insinuerais quoi ?
– Que même si Leo est mauvais dans le fond, Toshiie est quand même dominant sur les deux. Chacun tire sa nouvelle puissance de lui. Au final, aucun n’est bon ni mauvais parce que Toshiie fait que l’un avec l’autre vous êtres équilibrés.
– C’est bon, où faut que j’attende que mon histoire change entièrement.
– Tu peux, je t’en prie. »
Il s’est envolé, traversant toute la longueur du Styx pour rejoindre la sortie. Encore une fois j’ai disparu lorsque je me suis attaqué à Akziel.
« Ça ne sert plus à rien, on a déjà fait le… Nova.
– Ah ! Voilà, là on arrive à quelque chose d’étrange.
– Je vais t’en foutre de l’étrange, ça va pas te plaire.
– Tu veux bien arrêter de bouger ?
– Pourquoi tu ne m’as pas mis devant une de mes peurs ? Ça ne fait aucun sens !
– C’est toi qui n’a aucun sens mon ami, mais si tu le souhaite.
– Quoi ? Alix ? Tu n’aurais pas pu trouver mieux que ça ? Y’en a des bien pires !
– Oui, mais si je te les mets devant les yeux, ça n’a aucun intérêt. Déjà, pourquoi est-ce qu’Alix te faisait peur.
– Pas Alix, le fait qu’elle ne veuille pas me laisser récupérer Nikki. Alix ne sert tellement à rien.
– Je n’aurais pas vu les choses comme ça, apparemment, quelque chose échappe au grand Nova.
– Je me souviens de la mort de Jessica. J’avais une semaine pour trouver un moyen de me mettre en stase. Quelqu’un était venu tuer celui qui devait tuer Jessica, mais il ne l’avait pas sauvée. Il s’appelait Toshiie. Je n’ai jamais compris pourquoi le tuer lui et pas sauver Jessica. On était sur une autre planète, Onyx je crois. Je me suis enfui, cherchant un moyen de quitter la planète sans dangers. J’ai trouvé cette capsule ouverte, personne pour la diriger et j’ai volé jusqu’à la Terre. Je suis arrivé dans cette forêt, j’ai marché pendant un moment sans savoir où aller, je cherchais une brèche dans la terre pour rejoindre les ancestraux. Puis je suis tombé sur un homme, une personne assez étrange. Il a voulu m’affronter, alors j’ai accepté son défi. J’étais persuadé de pouvoir le tuer, mais c’est lui qui a presque réussis à me tuer. J’ai réussis à fuir, je ne sais même pas comment. Je n’ai aucun souvenir entre ce moment et le jour où on m’a ramené.
– Alors c’est ça. C’est Nova qui provoque cette faiblesse.
– Si je meurs, l’univers va sombrer dans le chaos, c’est normal que ma mort me fasse peur.
– Mais à ce point. Et c’est lui que tu as rencontré dans la forêt. Bien. Le Nova fragile.
– Tu m’énerves, répondis-je le regardant droit dans les yeux.
– Je sais. Mais tant que je ne saurais pas comment m’assurer que ça ne reviennes pas tu vas devoir me supporter.
– Ben voyons.
– Je vais te libérer, tu le sauras quand j’aurais trouvé le moyen de faire craquer ta petite âme. Au plaisir. »
Je me suis réveillé en sursaut, comme d’un cauchemar. Chester était déjà réveillé. Il avait trouvé quelque chose à manger et l’avait préparé en attendant que je me réveille.
« Tu sais que tu me fait peur à dormir comme ça.
– Vraiment ? Faut pas. Je suis comme tout le monde, je crois.
– Non, je ne pense pas. Bon, pendant que tu n’en finis pas de bouffer, on part toujours chercher Zhao ?
– Tu vas chercher Zhao, j’ai quelque chose de plus personnel à faire.
– Du genre ? Supprimer le seul mec qui te fout une trouille bleue ? dit-il en riant.
– Très drôle Chaz. En attendant, j’y vais, on se retrouve quand tu as trouvé Zhao.
– Comme tu voudras. »
Le soleil venait tout juste de se lever. Ses rayons donnaient l’impression que la forêt brulait. Je suivais mon instinct pour le retrouver. J’ai marché pendant deux heures peut-être quand j’ai atteint une sorte de camp, légèrement en dessous de ma position. J’ai changé d’apparence soudainement pour retrouver celle d’Adam. Je suis descendu jusqu’aux maisons, essayant de ne pas trop faire de bruit. Il y avait de l’agitation dans la zone, mais aucun moyen de savoir quoi. Je me suis avancé doucement, me cachant derrière les bâtisses pour observer. En premier j’ai aperçu une horde de zombies suivant un homme avec une veste noire. Ensuite j’ai pu voir que c’était celui que je cherchais. « OK Nova, c’est pas le moment de faiblir, on peut se le faire. » Je me suis retourné vers lui, mais il était déjà parti. « Merde ! » fis-je au moment où je me suis décidé à le suivre. Je filais ses alliés puisqu’ils le suivaient à la trace. Je me suis demandé qu’est-ce qu’il recherchait, mais à vrai dire, sa mort m’intéressait plus que son objectif. Lorsque je suis sorti du camp, j’ai commencé à m’attaquer à la troupe qui suivait mal, pour éviter qu’elle alerte les autres si elle me voyait. J’ai supprimé le dernier en lui plantant ma lame dans la tête, avec l’avoir couché en lui frappant les pieds. J’ai repris mon élan et j’ai commencé à courir pour m’attaquer à une chose que je voyais comme un chef de meute. J’ai de nouveau changé d’apparence pour celle de Leo. Il s’est rapproché de lui, lui tapant sur l’épaule pour qu’il se retourne. Il s’est aussitôt téléporté devant lui, attendant qu’il le regarde puis l’a frappé dans la tête pour le sonner. Il l’a pris par le col, du moins ce qu’il en restait pour le relever.
« Qui est ton chef ?
– Qu’est-ce que ça peut te faire ?
– Parce qu’en plus ça parles ? Qu’est-ce qu’il veut ?
– Il cherche une personne qui était avec toi dans la tour.
– Zhao ?
– Qu’est-ce que j’en sais, je suis juste là pour tuer ceux qui s’opposent à nous. Troupe !
– Décimée ta troupe. Pourquoi est-ce qu’il la recherche ?
– Une grande menace pour notre capitaine.
– Bah voyons, dit-il le laissant tomber.
– Tu ne le vaincras jamais.
– Si tu le pense. »
Toujours avec la même cible, j’avançais tranquillement même si je me demandais comment Taigon réussirait à briser la peur de Nova. Je n’avais pas spécialement prêté attention au visage de mon ennemi, trop préoccupé par la violente peur que m’avait infligé Nova. Je trouvais étrange le simple fait que ce soit son approche de la mort qui l’effraie. Il devait y avoir plus que ça. Je continuais mon chemin, supprimant toujours plus d’infectés pour réduire sa défense. Au bout de dix minutes de marche et une centaine de zombies à terre, un nouveau météore vint se crasher et gelât tout autour de lui.
« Chester ! dit-il alors que ma cible fuyait.
– Désolé, je n’y suis pour rien.
– Essaie de me suivre, mais loin ! »
J’ai pris en chasse ma cible qui fuyait comme un lâche après l’arrivée brutale de Chaz. Je sentais que Leo voulait partir, j’avais du mal à avancer droit et à voir correctement. Je l’ai poursuivi, jusqu’à ce qui semblait être sa base. J’étais caché derrière un arbre, essoufflé de ma course et me demandant comment j’allais entrer et si Taigon n’allait pas tout me changer d’un coup. Je me suis décidé à passer par le portail et faire ça comme une brute. Je m’y suis avancé, mon chronosceptre à la main. J’ai éliminé les deux gardes en un coup de foudre et ai continué mon chemin. Je sentais que je déchantais, j’avais de plus en plus de mal à savoir que je faisais. J’ai réussis à supprimer une grande partie de ceux qui se trouvaient dans la base avant qu’il ne se décide à sortir de sa garnison. Il s’était équipé d’une armure sous sa veste noire, comme s’il avait peur de Chester peut-être. « Pas maintenant ! » dit-il alors que l’autre prenait la fuite. Je l’ai poursuivi jusqu’au camp d’entrainement de la base, il s’y est stationné en plein milieu. J’étais devant la porte, toujours fébrile sans même savoir pourquoi. Mes apparences se confondaient, comme si aucun n’avait le contrôle des autres. « Ta fin est proche ! » fit mon adversaire qui s’amusait de voir ce qu’il se passait.
« Pas maintenant Nova !
– Faut que je me calme ! »
J’ai été pris par une vision, j’y voyais une fille blonde, entourée de zombies. Je n’y suis resté que quelques secondes, je suis revenu sous la forme de Nova, plus calme que jamais.
« Qu’est-ce que tu protège ici ?
– Tu t’es décidé à agir ? Bien.
– Je sais que tu caches quelqu’un ici, dit-moi ou je te promets de faire souffrir.
– Et puis quoi encore ? Me tuer ! dit-il essayant de m’attaquer à distance. Quoi ?
– Il te reste dix secondes, neuf, huit…
– Ça te ne regarde pas ! répondit-il continuant de m’attaquer.
– Sept, six…
– Ok ! Ok. On fait des expériences sur les humains, on avait besoin de cobayes alors on a pris ceux qui voulaient bien s’y prêter.
– Pourquoi les enfermer avec des infectés ?
– Pour savoir s’ils sont capables de transmettre leur infection.
– Ça fait du sens.
– Recule !
– Mais oui ! dis-je le propulsant contre le mur avec mon canon. Bon, je te laisse le choix, sois je te laisse souffrir tout de suite, sois j’abrège tes souffrances.
– Achève-moi.
– Tu rêves oui. Au plaisir.
– Il va te faire souffrir, tu vas mourir ce soir Nova.
– Faudra m’affronter en premier, fit Chester qui vint l’achever.
– Tu aurais dû le laisser payer, au moins il aurait compris.
– Qu’est-ce que tu cherches ?
– Il a caché quelqu’un ici, une humaine, non infectée, il faut que je la sauve.
– Nova le sauveur de ses dames, coureur de jupons.
– Tu te fous de moi ?
– Tu sais bien que non, tes conquêtes ne se comptent même plus.
– Je parlais des soldats, tu les as déjà tous supprimés ?
– Oh ! Ouais, c’est fou ce qu’un coup de froid peut faire comme dégâts.
– Il y a quelqu’un ? fis-je entrant dans le bâtiment.
– Oui, venez m’aider je vous en prie. »
Je me suis téléporté aussi tôt dans la salle, supprimant tous les infectés après les avoir ralentis. Au milieu, une demoiselle, blonde avec un tuyau métallique dans les mains.
« Alix ? Mais qu’est-ce que…
– Nova ! fit Chaz qui entrait dans la pièce. Génial on est revenu au point de départ.
– Je vais le lui faire payer ! dit-il alors que Phoenix était revenu.
– Nova, qu’est-ce que je fais ici ?
– La question est plutôt, qu’est-ce que tu fais dé fusionné de Virginie ?
– Comment c’est possible d’ailleurs ? demanda Chaz.
– Je ne crois pas que ça le soit.
– Tu n’as pas trop le choix de le croire Leo, fit Sieg dans ma tête.
– Chaz, retrouves Zhao, Alix viens avec moi.
– Nova ! Qu’est-ce qu’il se passe ?
– Bon ! dit-il posant sa tête contre le mur. Le fils d’Akziel réside dans cette forêt, il cherche comme tous les autres à me tuer. D’un côté, il a réussis à débloquer ça ! Toute ma rage en une apparence. Ensuite, il a eu la chance de trouver le moyen de supprimer la fusion des êtres, voilà pourquoi tu es ici. Maintenant Virginie se retrouve certainement en quelque part dans cet endroit, vulnérable car incapable d’utiliser Nikki.
– Mais…
– Toi non plus, et je n’ai aucun moyen de vous faire fusionner à nouveau.
– Tu veux dire que tu vas perdre ta femme, à nouveau ?
– Mais oui, c’est brillant comme idée ça Nova ! Mademoiselle, je te prierais de me suivre, j’ai une demoiselle perdu quelque part dans les parages. »
Lorsque Phoenix est revenu, j’ai ressenti une énergie assez étrange. J’ai voulu y aller, je n’avais pas grand-chose à craindre de ça après tout.
« Une minute, dit-il arrêtant Alix.
– Tu veux que je te dise quelque chose Nova ?
– Ça à l’air assez important, alors oui, vas-y.
– J’ai passé pas mal de temps dans la tête de ta copine, même à sa place, je n’avais pas l’impression d’être à part d’elle. Mais, j’ai remarqué l’attention qu’elle te porte. C’est vraiment étrange, on a l’impression qu’elle donne plus d’intérêt à ta vie qu’a la sienne. C’est comme si sa mort ne lui faisait pas peur…
– Elle a toujours eu plus de courage que moi, elle a toujours porté plus d’espoir en moi que je ne pouvais le faire. Elle comme Sieg sont ceux qui ont fait que je suis ce que je suis et où je suis.
– Et moi aussi je t’aime, même si je n’ai pas trop la possibilité de te le montrer.
– Je me demande si tu changes quelque chose à la personnalité de Virginie ?
– Si tu savais…
– Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
– Comment tu comptes nous fusionner à nouveau ?
– Jessica, mais n’essaie pas de changer de sujet.
– Tu as remarqué une différence dans sa personnalité ?
– Non… Pourquoi ?
– Si j’arrive à me connecter avec elle je pourrais supprimer le côté trop fragile de Virginie.
– Hum…
– Ça n’a pas l’air de t’intéresser.
– À vrai dire non, c’est plutôt le côté fragile de Nikki qui est apparu après son retour qui me déplait.
– Je dois pouvoir le faire, mais ça prendra du temps.
– Prend le temps qu’il te faudra. En attendant il faut sauver Virginie.
– Tu veux que je reste ici ?
– Non, viens avec moi. J’aurais besoin de toi. »
J’avais une sorte de frayeur, j’avais peur que quelqu’un s’en prenne à elle. Je continuais toujours ma marche, vers cette source d’énergie qui m’attirait violemment. Nous sommes arrivés dans une zone où tous les arbres avaient été couchés, par une force mystérieuse. Au centre se tenait une fille apeurée, mais qui arrivait à tenir en haleine la vingtaine d’infectés qui lui tournait autour. J’ai fait signe à Alix me m’attendre ici tant que la menace était présente, puis j’ai avancé jusqu’à eux, tranchant en deux celui qui se trouvait juste devant elle. Elle ouvrit ses bras qu’elle avait mis devant ses yeux pour ne pas assister à sa mort pour me voir. J’avais du mal à savoir si c’était de la peur ou de la fascination que je voyais dans ses yeux. J’ai regardé à l’opposé, commençant à libérer ma fumée pour effrayer ceux qui restaient. J’ai retourné mon regard vers elle, m’imposant au milieu de ce brouillard, ma faucille dans la main droite, prêt à me défendre contre tout assaillant. Quelque secondes plus tard, elle jetait dans mes bras, je la tenais avec le seul bras de libre.
« Ne me laisse plus jamais toute seule.
– Comment tu as fait pour les retenir ?
– Je ne sais pas, peut-être Nikki ?
– Impossible, tu as été dé fusionné d’Alix.
– Quoi ?
– Tu n’as aucun moyen de te défendre, Nikki est inactive tant qu’elle n’aura pas retrouvé son autre moitié.
– Je…
– Je dois vous fusionner à nouveau, mais cette fois-ci Sieg ne pourra pas le faire.
– Qu’est-ce que tu veux dire par là ? demanda Alix.
– Je peux vous faire fusionner, mais cette-fois ci il faut qu’une des deux disparaisse à jamais. C’est une sorte de sort que Jessica avait donné à Nova pour qu’il puisse donner son héritage s’il devait mourir. Elle marchera pour vous parce que Virginie la porte.
– Oh…
– Laquelle tu choisirais d’entre nous ? demanda Virginie.
– Je ne peux pas choisir, seul le sort peut choisir. »
J’ai hésité quelques instants, je me demandais si ça valait vraiment le coup de faire cette fusion. Puis mon dragon est arrivé et m’a indiqué l’emplacement le tour, ainsi que celle de Zhao et Chester.
« J’accepte, fit Virginie, même si Alix doit prendre ma place, j’accepte de faire la fusion.
– Mais…
– Moi aussi, je suis d’accord. »
Je me suis tourné vers mon dragon, il me fit un signe de la tête, comme pour me confirmer que je devais le faire et m’affirmant qu’il les ramènerait à la tour pour qu’elles soient en sécurité pendant la fusion. J’ai sorti l’écrin dans lequel i y avait deux gélule, que j’ai donné aux deux filles. J’ai fermé les yeux une secondes et Ashal-Zar les avait déjà emportées. Eva est apparu devait moi quelque secondes plus tard.
« Eva ? Mais, qu’est-ce que tu viens faire ici ?
– Je t’avais dit que je reviendrais.
– Pourquoi maintenant ?
– Tu as réussis à combattre la peur de Nova, à surpasser la tienne, il est temps de te montrer ce que tu es vraiment. »
Elle fit renaitre tous ceux que j’avais que j’avais tué depuis le retour de Leo. J’ai senti quelque chose d’immense grandir en moi. Une force qui arrivait à faire frissonner ma peau rocailleuse.
« Tu ressens la peur qu’il ont, la crainte que tu leur inflige ? La voilà ta vraie force, tu es l’image de la peur elle-même, la représentation de leur peur grâce à ta rage. Un seul visage qui incite la peur du monde, une puissance démesurée à la condition que tu sois avec tes frères.
– Mes frères ?
– Chester est l’âme froide, il a le contrôle de tout autour de lui. Zhao est la voie des esprits, il est invincible et ne crains rien. Mais attention, si ces formes ont une puissance exceptionnelle, elles n’apparaissent que dans des cas exceptionnels.
– Si je pouvais avoir Akziel sous la main.
– Plus tard, pour l’instant quelqu’un d’autre doit faire face à vous.
– Pourquoi est-ce que je suis aussi calme ? dit-il alors qu’il jouait avec des particules entre ses doigts.
– Parce que tu n’as aucune raison d’être en colère, ta rage est ton apparence.
– Il faut que j’y aille, répondit-il après avoir posé un portail, je ne veux pas qu’il devienne une menace.
– Alors va, que l’espoir de l’humanité guide tes pas. »
J’ai rejoint mes deux frères qui se tenaient devant le château. Zhao avait perdu ses pieds, il était devenu une sorte de corps énergétique. Des roches formaient les contours de son corps, mais tout s’arrêtait à sa taille.
« Vous êtes certain que c’est ici ?
– Sauf si ton dragon s’est trompé, répondit Chester.
– Alors on y va !
– Attends ! Tu ne nous explique même pas pourquoi on est comme ça ? Ni ce qu’on fait ici ? fit Zhao.
– Bien. Vous êtes ici à cause de Nova. Si je comprends tout, avant sa “mort”, il aurait programmé l’horloge pour qu’on soit comme ça. Tout ça à cause de celui qui réside ici. C’est le fils d’Akziel, personne ne connait vraiment son nom. Vous êtes comme ça parce que ce sont les seules formes capables de supprimer ce monstre. Il aurait dû être l’héritier des pouvoirs de Nova. Ça vous va ? C’est assez pour qu’on puisse le démonter ?
– Moi ça me conviens.
– Qu’est-ce qu’on attend alors ? » demanda Chester.
Nous nous sommes engouffrés dans ce manoir, il n’y avait pas grand-chose à l’intérieur, à part une grande arène et un trône devant nous.
« Bienvenue chez vous mes amis. Bienvenue dans votre tombeau. Je me présente, je suis Sônan. Fils du grand Akziel.
– Grand ouais, dit-il alors qu’il faisait le tour de l’arène.
– Leo ! Je savais que tu reviendrais. Tu as changé dit donc.
– Toi par contre, tu es toujours aussi laid qu’avant.
– C’est vexant ça ! Je pourrais le prendre mal tu sais.
– Alors prend le mal, qu’on en finisse.
– Oh, j’aimerais tester tes acolytes si tu me le permets.
– Fais-toi plaisir. »
Chester était le premier visé, attaqué par une dizaine d’infectés. En une seule seconde, il avait gelé ses adversaires et une zone autour de lui. Il s’est appuyé contre l’un deux, regardant Sônan d’un air narquois.
« T’as pas mieux ?
– Bon, puisque vous avez l’air de vous amuser. Voyons ce que les autres valent. »
Il en envoya vingt de plus sur Zhao, ils lui passèrent tous à travers, sans même qu’il ne bouge. Il les fit léviter pour en faire sortir une étrange vague bleue qui vint rejoindre son corps.
« Bon, puisque vous le prenez comme ça, c’est moi qui vais vous supprimer moi-même.
– Tu me néglige ? Même tu me teste ?
– A quoi bon ? Je sais que tu vas perdre. Essayez de m’attraper, si vous en avez le courage ! dit-il explosant la porte pour fuir.
– Je le rattrape, fit Zhao, retrouvez-moi là-bas.
– Tu penses pouvoir le pister ?
– Forcément.
– Il faut que tu lui brise son cœur, sinon jamais je n’arriverais à le toucher.
– Alors suis Zhao du mieux que tu peux, tu aurais cinq secondes après que je l’ai atteint pour l’endommager.
– C’est parti ! »
J’ai décollé aussitôt, suivant au mieux le trajet que suivait Zhao. Même en volant je ne pouvais pas en rattraper un seul, ils étaient beaucoup trop rapides pour moi. J’ai survolé la forêt en quête de mon frère, pendant une dizaine de minutes, puis mon dragon est venu me rejoindre. Je suis monté sur son dos pour profiter de sa vitesse supérieure. On a volé encore une bonne demi-heure avant que Zhao ne me signale sa position. J’ai entendu la téléportation de Chester et le choc entre lui et Sônan. J’ai entamé ma chute dans cette fumée noire qui me suivait presque tout le temps. Ma main gauche a été la première à le toucher pour arrêter ma chute. Je voyais son armure se craqueler sous mes doigts qui s’y enfonçaient. Sa peau commençait à blanchir alors que le soleil se couchait derrière moi.
« Je n’en vaux pas la peine c’est ça ?
– Je me doutais que tu essaierais de me retrouver.
– Et ? Qu’est-ce que tu vas faire ? Essayer de me tuer ?
– Mon père ! Il saura te faire regretter ma mort, sois en sûr !
– Je n’ai pas peur de lui, pas plus que de toi ou des autres qu’il a pu envoyer me tuer. Je mettrais fin à cette guerre interminable.
– Mais tu ne te doute de rien. C’est super.
– De quoi est-ce tu parles ?
– De la fin ! La lune noire annoncera la fin !
– Tu deviens dingue mon pauvre.
– Tu crois ? Alors tu te perces de désillusions, c’est beau, le plus grand ennemi qui ne sait rien !
– Qu’est-ce que tu racontes ?
– Rien, mais tu verras, dit-il alors qu’il ne lui restait presque plus de vitalité, et tu le regretteras !
– Tu c’est que tu ne survivras pas !
– Pas besoin, tout est déjà fait ! L’aube ne se lèvera plus jamais ! »
J’ai continué à planter mes doigts dans sa poitrine alors que le corps de Zhao absorbait le corps translucide qui en est sorti. J’ai lâché son corps au sol, puis Chester est venu nous rejoindre.
« Combien de temps on va rester comme ça ?
– Ça ne devrait pas rester très longtemps.
– Qu’est-ce qu’il voulait dire avec sa lune ? demanda Zhao.
– Qu’est-ce que j’en sais ?
– Ça ne me plait pas, tu le sais ?
– Pourquoi il disait “l’aube ne se lèvera plus jamais” ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
– Quelque chose de mauvais pour nous ?
– Forcément, sinon il aurait oublié ce sourire narquois.
– Ah ! Je me sens mieux, je vous laisse, maintenant que j’ai retrouvé ma forme, fit Chester.
– Je me souviens d’une gravure qu’Akziel laissait souvent derrière lui, elle disait “Cruelle lune, apporte la fin. L’aube ne s’élèvera plus jamais”. Je n’ai jamais réussi à comprendre pourquoi il disait ça.
– Ça a forcément un sens, ça t’était destiné ?
– Je le voyais uniquement quand il me forçait à attaquer, pas ailleurs.
– Alors ça n’annonce rien de bon.
– C’est bon, je crois que c’est fini.
– J’y vais, je crois que j’ai mérité mon repos.
– Vas-y, on se verra plus tard. »
J’ai regardé quelques secondes autour de moi, mon dragon s’est approché pour réclamer de l’attention. Puis il s’est envolé et j’en ai fait de même pour rejoindre la Tour. Je voulais retrouver Virginie ou Alix, celle qui était encore là, mais le premier que j’ai trouvé c’était Sieg.
« Oh, Leo. Comment on se porte ?
– On essaie, tu n’aurais pas vu Virginie, Alix, Nikki ?
– Si, Virginie et Alix.
– Où est-ce qu’elles sont ? Toi à toujours répondre sans dire ce qu’on veut.
– Ouais, je sais. Elles sont parties toutes seules dans la nouvelle tour de Paris.
– Quoi ? Mais tu n’aurais pas pu me le dire plus tôt ?
– Je ne pensais pas que c’était si important. Je ne pense pas qu’elles craignent grand-chose.
– Pourquoi tu les as laissées partir ?
– Elles voulaient te prouver que tu peux avoir confiance en elle, qu’elles peuvent faire quelque chose sans toi.
– Alors qu’elles n’ont aucun moyen de se défendre, c’est comme lancer au suicide.
– J’aurais dû les retenir ?
– Oui, bon, où elle est cette tour ?
– Tu ne pourras pas les rejoindre.
– Quoi ? Tu n’es pas sérieux ?
– Si, la tour n’accepte que deux personnes extérieures. Personne ne pourra y enter à part elles.
– Même si elles fusionnent, il n’y en aurait plus qu’une ?
– Deux seront rentrées quand même. Désolé.
– Merde ! Pourquoi il faut toujours qu’elles en fassent qu’à leurs têtes ? fis-je alors que je le dirigeais vers la rambarde.
– Elles pensaient bien faire, je pense.
– Je ne peux pas me permettre de les laisser comme ça. Je n’ai pas envie de les perdre. Aucune des deux.
– Leo fragile !
– Fous-toi de moi Sieg. Tu serais content si j’avais laissé Sia mourir ?
– Je t’aurais massacré !
– Alors comprend moi, je t’en prie. Ce n’est pas que Virginie que je perds, aussi Nikki, Jessica, Alix…
– Je vais chercher un moyen de rentrer sans tout exploser.
– Tu penses vraiment trouver un moyen ?
– Ouais, ça ne devrait pas être trop dur.
– Merci. Je te revaudrais ça. »
J’ai commencé à tanguer, j’avais du mal à tenir debout. Ma vue s’est troublée, mes anneaux Chronographique sont apparus autours de mes bras pendant une dizaine de secondes.
« Est-ce que ça va ? demanda Sieg.
– Ouais, ouais ça va. Je…
– Leo ?
– En fait, non… » fis-je alors que je m’évanouissais.