Tout commence avec une tasse de thé. Non ? Pourtant c’est vrai, tout commence avec, ou comme une tasse de thé. Il nous offre cette robe colorée, enivrante et puissante. Puis on le goute, fait briller les papilles de son sucre et de ses saveurs d’ailleurs. Puis la douceur devient amère, prend un air de mauvaise boisson, trop âpre. Pourtant ce gout si particulier ne nous laisse pas indifférents, jamais. Alors on y revient, encore et encore. Jusqu’à toujours trouver mieux la fois d’après.
Remember the moment you left me alone and
Broke every promise you ever made
I was an ocean, lost in the open
Nothing could take the pain away
So you can throw me to the wolves
Tomorrow I will come back
Leader of the whole pack
Beat me black and blue
Every wound will shape me
Every scar will build my throne
The sticks and the stones that
You used to throw have
Built me an empire
So don’t even try
To cry me a river
Cause I forgive you
You are the reason I still fight
So you can throw me to the wolves
Tomorrow I will come back
Leader of the whole pack
Beat me black and blue
Every wound will shape me
Every scar will build my throne
I’ll leave you choking
On every word you left unspoken
Rebuild all that you’ve broken
And now you know
Every wound will shape me
Every scar will build my throne
So you can throw me to the wolves
Tomorrow I will come back
Leader of the whole pack
Beat me black and blue
Every wound will shape me
Every scar will build my throne
— Bring Me the Horizon | Throne —
Encore un jour de plus, dans un monde qui ne veut pas de nous. Quoi ? Ouais, il m’arrive de raconter des bêtises. Je suis quelque peu déstabilisé parfois.
23 septembre 2018.
Encore un dimanche, de retour chez le père de la demoiselle. Elle lui avait donné rendez-vous en début d’après-midi. Il se gara devant chez lui, puis alla s’installer sur le capot de sa voiture. Il vit arriver une jeune fille quelques minutes plus tard, qui avait enfilée une longue veste en jean et une écharpe. Il avait trouvé sa compagne très élégante la veille, et il la trouvait très charmante cette fois-ci. Ils retournèrent à Mende pour aller chercher la voiture, mais pas seulement. Ils allèrent passer du temps dans un parc accompagné d’un cours d’eau.
« Tu vas peut-être m’engueuler, mais j’ai le droit de m’installer sur tes genoux comme hier ?
– Je dois t’autoriser même si tu n’es pas bourrée ? »
Il lui répondit en éclatant de rire, sa question avait eu un effet très particulier chez lui, un côté très amusant. Elle n’attendit pas vraiment sa réponse pour s’installer quand même dans la même position que la veille.
« Si l’on croise quelqu’un qu’on connait, y’a moyen qu’ils se posent des questions.
– Je m’en fiche, répondit-elle.
– Dit comme ça, je pourrais croire que tu es en train de tomber amoureuse de moi.
– Je me sens bien à côté de toi, je me sens rassurée.
– Rassurée ? Comment ça ? demanda le jeune homme.
– J’avais l’impression que tout le monde me laissait tomber, mais toi tu es gentil avec moi, tu es attentionné. J’ai même l’impression que tu te comportes comme mon petit ami quelquefois.
– Comme ton vrai petit ami ? Ou comme un petit ami ?
– Je n’ai pas de copain, depuis bien longtemps.
– J’en suis désolé.
– Tu es désolé que je n’aie pas de copain ? demanda-t-elle amusée.
– Ce n’est jamais plaisant de se retrouver célibataire. C’est même parfois pesant de l’être pendant trop longtemps.
– Avoue que ça t’intéresse maintenant que tu sais que je suis seule ! »
Ethan se mit à rire, détournant son regard de celui de la demoiselle. Puis il reposa ses yeux sur son visage, sur lequel venait d’apparaitre un sourire quelque peu gêné.
« Tu en joues n’est-ce pas ? Tu ne crois pas le fait que ceux qui peuvent te convoiter le veulent vraiment.
– Comment tu vois ça ? demanda-t-elle doucement.
– Nous ne savons pas cacher toutes nos émotions. On a beau porter un masque, pour cacher ce que l’on ne veut pas montrer aux autres, il y a des choses que l’on ne peut pas éloigner. Quand tu apprends à décrypter les manies des autres, les raccourcis qu’ils font pour se protéger. Mais aussi la fausse confiance qu’ils mettent dans un humour qui les gêne eux-mêmes. Tu arrives à interpréter les personnes qui sont en face de toi, comme si tu les connaissais depuis des années. J’arrive à voir ces choses parce que je les fais, ou je les faisais. J’ai appris à les voir chez les autres pour aider l’ado qui n’avait pas confiance en lui. Puis à les cacher pour me rendre invulnérable aux autres.
– Moi qui pensais avoir un de ces garçons parfaits, qui faisait tomber toutes les filles.
– Que préfères-tu ? Quelqu’un qui court après toutes les nanas, qui va te tromper le lendemain ? Ou quelqu’un qui va essayer d’en faire rire qu’une seule ?
– La deuxième, je dois avouer que tu as plutôt bien réussi hier soir, répondit-elle.
– Ouais, avec un peu d’alcool tu les fais toutes rire !
– Toi aussi t’en joues ? Tu joues de ton humour pour cacher quelque chose ?
– C’est à toi de me le dire ! dit-il en riant.
– T’es même pas drôle ! s’exclama-t-elle.
– Peut-être que nous sommes tous les deux devant quelque chose de crypté. Le jour où l’un trouvera la solution pour passer derrière…
– Le jour où je trouverai la solution, je t’embrasserai, lui dit-elle.
– Je m’en souviendrai, répliqua-t-il. »
La demoiselle se releva, se mit à regarder le parc et son environ arboré. Ethan était plutôt concentré sur la demoiselle, autant à contempler le bonheur qu’elle irradiait, autant à regarder la demoiselle qu’il trouvait de plus en plus attirante.
« Comment est-ce que tu me trouves aujourd’hui ? lui demanda-telle se tournant vers lui.
– J’ai déjà vu cette veste quelque part, répondit-il.
– Ludivine a la même.
– Tu l’as déjà vu la porter au taf ? s’étonna Ethan.
– Non, mais ça fait quelques années que je la connais.
– Et tu me l’as jamais dit ? s’exclama-t-il.
– Tu ne me l’as jamais demandé.
– J’ai aucun intérêt à te le demander aussi.
– C’est vrai que tu lui tournes autour ? demanda-t-elle.
– Qui t’a raconté ça ?
– Fred.
– Ça m’étonne pas, répliqua-t-il. Tu penses vraiment que j’ai envie de faire exploser son couple ?
– Certains le font, encore plus pour une fille comme elle.
– Je m’en fiche, je te demande si tu m’en crois capable.
– Je ne pense pas, répondit-elle. Mais tu n’as pas répondu à ma question !
– Je te trouve très jolie, répondit-il.
– Tu le penses vraiment ?
– Comme hier, évidemment. Tu sais particulièrement bien te mettre en valeur pour quelqu’un qui ne s’aime pas.
– J’essaie surtout de me mettre en valeur pour toi.
– Parce que tu essaies de me plaire ?
– Évidemment ! C’est ce que toute personne devrait faire lorsqu’elle est invitée à un rencard.
– Ah oui, le vrai rencard, répondit-il.
– Toi aussi tu essaies de me plaire ? demanda-t-elle se rapprochant de lui.
– Y’a moyen ouais. »
Il se releva, prit la demoiselle dans ses bras. Elle posa sa tête sur son torse, juste en dessous de son épaule. Elle devait faire dans les, un mètre soixante-dix, quand lui en faisait un soixante-quinze. Ils restèrent environ cinq minutes dans les bras l’un de l’autre, jusqu’à cette remarque.
« J’ai envie d’attraper quelque chose dans ton pantalon, dit-elle en éclatant de rire.
– Ça peut devenir très bizarre, tu sais ?
– Je sais, je parlais de ton téléphone. Mais lorsque j’ai pensé à la phrase, je me suis dit que ça pouvait devenir très déplacé, mais j’avais quand même envie de le dire.
– Fait donc. »
Elle prit son téléphone de sa poche pour y noter son numéro, et se fit sonner pour avoir celui du jeune homme. Cette scène avait comme un gout de déjà vu pour Ethan, il savait exactement où.
« Il va falloir que je rentre… lui dit-elle. Mais j’ai pas envie.
– Tu sais qu’on se revoit demain ?
– Ouais, mais ça n’a rien à voir. Je peux être avec toi, mais pas profiter de toi, pouvoir être toute mignonne avec toi.
– Je comprends, dit-il.
– Tu me ramènes ? dit-elle le serrant contre elle.
– J’ai plutôt l’impression que tu as envie de passer la soirée avec moi, répliqua-t-il.
– Mon père me tuerait si je faisais ça.
– Pourquoi ?
– J’habite encore chez lui, du coup je me plie à ses règles. Puis il me protège encore beaucoup. »
Elle se pointa sur les orteils pour s’élever et lui embrasser la joue comme la veille. Ethan lui tendit son bras pour la raccompagner.
Chapitre 9.1 : Anchor of the Past.
Vous vous souvenez de cette époque ? Celle ou Ethan vivait à Clermont-Ferrand, ses presque trois années d’études qu’il y a fait, le retour de Mélissa…
Il avait encore des amis là-bas, qui sont restés chez eux. Ce weekend-là, Ethan et John s’étaient dit qu’ils monteraient voir ces personnes, puis pour repasser du temps comme à l’époque.
Vendredi 5 octobre 2018.
« Toujours aussi lent ma poule !
– Je t’emmerde John. »
John avait rejoint son ami chez lui pour partir, juste après qu’Ethan ait fini sa journée de travail. Ils avaient une très étrange habitude, celle de ne jamais être gentil l’un avec l’autre. Toujours à se lancer des piques, des insultes. Ça sortait de nulle part, mais c’est parce que l’un et l’autre n’en avaient rien à faire que cela marchait, et qu’ils s’entendaient aussi bien.
« On prend ta caisse ? demanda John.
– Évidemment qu’on prend ma caisse. Quelle question !
– On prend Hortense aussi ? »
Ethan s’arrêta pour regarder son ami, d’un air dépité, mais un peu déçu.
« Ben quoi ? s’interrogeât John.
– On en reparlera quand j’aurai avancé un peu plus.
– Plutôt quand tu aurais avancé, reculé, avancé… »
John éclata de rire, sa connerie l’avait dépassé, comme toujours. Ethan se sentait désarmé face à son meilleur ami, pourtant, il ne put s’empêcher de rire.
« Aller viens mon salaud, on se casse, reprit Ethan »
Deux heures de route environ, pour rejoindre Clermont-Ferrand, un peu plus loin d’ailleurs vu que leur pote habitait dans une commune qui s’appelait Mozac. Ils arrivaient dans la ville quand Ethan se décida à détourner son trajet.
« Où est-ce que tu vas ? demanda John.
– Il y a un truc que j’ai envie de faire, à venir ici. »
Il fit le tour de la ville, pour partir un peu plus au sud. Il arrêta la Mégane devant un cimetière. Ethan hésita quelques secondes, puis sortit de sa voiture, prit sa veste et y pénétra.
Cet endroit avait laissé le pire sentiment de toute sa vie à Ethan, et il se sentait encore oppressé à venir ici. Rien dans sa tête ne se passait comme cette scène se déroulait aujourd’hui, pas les mêmes habits, pas le même jour. Toujours ses pas sur les gravillons, il imaginait encore tous ceux qu’il y avait ce jour-là, tous ceux qui était venu pour elle, tous ceux qui ont essayé de le réconforter, tous ceux qui ont pensé qu’il arriverait à se raccrocher.
« Ça fait tellement longtemps… »
Il s’arrêta devant la tombe Mélissa, les larmes revenaient petit à petit, impossibles à retenir.
« Je suis désolé de n’être jamais revenu… J’ai jamais réussi. »
Dans sa vie, il n’y avait jamais eu de personnes à qui il s’était attaché autant qu’à elle, il n’y avait jamais eu de personne qu’il avait aimée comme elle.
« Par quoi je commence ? Je suis reparti d’ici après que tu nous aies quittés, je pouvais pas me dire que j’arriverai à vivre dans cette ville après ton départ. Je me suis installé à côté de Mende, j’ai trouvé un travail dans le ferroviaire. Tu dois te demander si j’ai réussi à te remplacer. J’avais réussi à passer au-dessus de ton départ, à trouver une autre fille, qui est partie elle aussi. J’ai eu l’impression que j’étais voué à ça, laisser partir toutes les personnes que j’ai aimées… »
John venait de rejoindre son ami, qu’il n’avait jamais vu comme ça, qu’il n’avait jamais vu devant la tombe de Mélissa. Ethan se retourna vers lui, avec un sourire qui ne faisait que retenir ses larmes.
« J’ai remplacé toutes les personnes qui m’entouraient par John, même toi.
– J’avais presque oublié cette partie de ta vie, fit John. Je suis arrivé après faut se le dire. »
John pris la seule photo avec Ethan qu’il y avait sur la tombe, une vieille photo prise avec Mélissa et Flora, quelques jours avait qu’ils ne s’embrassent pour la première fois.
« Derrière la photo, il y a un texte qui s’appelle “The Pact”. Un texte qui nous faisait promettre tous les trois de ne jamais se laisser arrêter par qui que ce soit, par quoi que ce soit. »
John sortit la photo du cadre, pour lire le message. Puis il arriva sur un texte qui avait été écrit plus tard. Le léger sourire qu’il avait s’effaça. Qu’est-ce qu’il avait pu lire ?
« Mais aujourd’hui, tu as Hortense, lui fit John.
– J’ai rencontré une fille au travail, elle s’appelle Hortense. Elle te ressemble quelque peu, étrangement. Je m’entends vraiment bien avec elle. Elle a des tas de choses qui me rappellent toi, et qui me rassure. »
Ils restèrent quelques minutes de plus, silencieux. La pluie fit son retour, les forçant presque à retourner à la voiture.
« Ça va ? lui demanda John.
– Ouais, c’était étrange, mais j’en avais besoin.
– Bon, kébab ou Bowling ?
– Kébab en premier mon gars. »
I always felt that you won’t understand, so I bled out quietly
The medicine held my hand and made me feel like I can stand up
The toll it’s taking on my chest now
Bridges burning and chances left out
List of things that I regret now
Build up this resentment
The longer I stay numb, the longer I don’t have to think much
Never have to think about my father and how he walked out on us
How I barely know my mother, for that I’m ashamed
Afraid of what they think of me, so I stay away
You keep your hopes up that I can change
Well, I stay honest, you do the same
I’ll keep my purpose, you keep your faith
That we can get through this, these tougher days
Listen, let’s make a pact right here, right now
Let’s make a pact right here, right now
— Slaves | The Pact —
Les trois compères avaient une étrange tradition à l’époque où Ethan était à Clermont. C’était le kébab et le ciné. Après ça, lorsqu’il est parti, ils ont rajouté ces séances au bowling. Alors ce soir-là, ils avaient prévu le kébab puis le bowling.
« Ça fait tellement longtemps qu’on est pas venu, fit Ethan.
– Ouais, mais t’es toujours aussi nul, lui fit John.
– Observez ! »
Le troisième, c’était Alex, le mec le plus je-m’en-foutiste de la Terre. Mais très radin.
« Je suis sûr que ce qu’on manque c’est le saut de cabri, fit Ethan. »
Ethan tira, sans le talent d’Alex évidemment. Mais avec un talent certain.
– Mais mec ! Regarde-moi ça ! Tu tires au pif et tu fais un strike, c’est une blague, s’exclama John.
– Le skill niggerman, répliqua Ethan.
– Contente de le savoir 😊, lui fit Hortense par Messenger.
– On est passé voir la tombe de Mélissa avant d’aller manger
– Et alors, ça va ? T’es pas trop déboussolé ?
– C’est à ton tour Ethan.
– Ouais, pour ma deuxième boule, reprit Ethan. »
Ethan était loin d’être excellent, encore plus depuis le jour où son pouce à commencé à prendre cette rigidité qu’il avait au niveau des doigts et du poignet, à cause du bowling. Mais ça lui arrivait tout de même de faire quelque lancés plutôt probants.
« Toujours Hortense qui t’agresse ? demanda John.
– Évidemment, répliqua Ethan.
– Ouais, ça va, ça m’a fait du bien. Et toi ? Ça va pas être trop dur un weekend sans moi ? 😂
– Tu plaisante ? Je m’ennuie déjà 😥
– Pauvre choupette
– Et encore un strike, fit John, mais quel bâtard !
– Trop de talent, répliqua Alex.
– Attends, je te fais une démo. »
John non plus n’était pas vraiment excellent, il faisait des tirs plutôt pas mal, mais soit très bon, soit très mauvais. Et au final, il s’en sortait toujours avec son dos qui lui faisait mal. À son grand désarroi. John fit un spare, en tapant un strike à sa deuxième boule. Ethan, reprit son tour, fit un spare lui aussi.
« Lâche ton téléphone, lui fit John.
– Le jour où elle me tiendra la bite, répondit Ethan. »
Et là, je sens venir les gens me dire : oh là-là, Ethan n’a jamais été aussi vulgaire ! Eh bien, comme il a souvent été souligné, Ethan a quelque peu changé. Alors oui, il y a certaines faces de sa personne qu’il n’a jamais dévoilées avant, d’autres qui se sont créés par la force des choses. Ce comportement est devenu encore plus présent depuis John. Non pas que cela soit sa faute, Ethan n’a jamais laissé l’impression de s’en plaindre.
« Mon ex, essai de revenir 😶
– Ah merde, il est si casse couille que ça ? demanda Ethan.
– J’ai pas envie de lui parler 😭 Tu veux pas revenir ? Pour me réconforter ?
– Ahah, j’aimerai bien, mais ça me fait du bien d’être avec mes potes 😊
– 😥
– Promis je rentre vite. »
Comme d’habitude, les deux meilleurs amis se firent écraser par le saut de cabri. Peu importe, aucun des deux n’était là que pour gagner, seulement pour passer un bon moment. Et c’est ce qu’il se passait, pendant les parties, entre les bières qu’ils commandaient à la suite. Mais Ethan avait toujours ces moments d’absence, moments qu’il avait quand il n’était pas en bonne santé mentale et qu’il sortait pour se changer les idées. Mais ils n’ont pas la même signification aujourd’hui.
« T’es amoureux mon gars, lui fit John.
– Évidemment, que je suis amoureux, cette fille est tellement géniale, lui fit Ethan.
– Alors qu’est-ce que tu attends pour lui dire ? Ou l’embrasser ?
– Qu’elle ait confiance. Qu’elle n’ait pas l’impression d’être amoureuse de moi et que moi non. Alors je passe du temps avec elle, je lui montre que je l’apprécie, un peu plus que ça d’ailleurs.
– Elle a déjà essayé de t’embrasser tu m’avais dit ? demanda John.
– C’est quand vous voulez les connards, nous fit Alex après son tir.
– Tu aurais dû la faire venir avec toi, lui dit John.
– Et tu l’aurais fait dormir où ? Grand con, s’exclama Ethan.
– Sur le canapé avec toi, répondit-il après son tir. »
Ethan s’imagina une étrange situation, qui ne lui aurait certainement pas déplu, mais qui aurait certainement mis mal à l’aise Hortense aussitôt. Arriva ensuite l’éternel moment, Ethan et John, chez les parents de ce dernier. Cela donnait toujours des moments très intéressants, intrigants. Des discussions qui ne voulaient rien dire, ou qui dévoilaient tout ce qui existait des deux meilleurs amis.
« Pourquoi tu t’es attaché à elle ?
– Si tu pouvais développer, peut-être que je pourrais arriver à te suivre, répondit Ethan.
– T’as parlé avec des tas de filles, t’en as vu quelques-unes. Pourquoi une de tes collègues de taf, qui arrive comme une fleur t’intrigue plus que les autres ?
– Parce qu’on m’a dit de la kidnapper, répliqua Ethan se tournant vers son ami.
– Oui, mais… arrête d’être con !
– Difficile ça, tu le sais, reprit Ethan.
– Qu’est-ce que tu lui trouves ?
– Elle me rappelle Mélissa. En presque tous les points. Elle est belle, intrigante, amusante. Elle est instable, elle manque de confiance en elle. Elle joue d’un charme absolu qu’elle ne voit pas elle-même. Elle joue de tout ce qu’elle a pour elle sans voir qu’elle peut être la bombasse qui fait retourner tous les mecs dans la rue.
– Et tu veux étendre ton étreinte sombre et monstrueuse pour que le jour où elle s’en rend compte, tu l’aies d’enfermée dans ta cave ?
– T’es pire que Cédric mon gars !
– Je m’entends pas parler, je crois, répondit-il en riant.
– Elle pense que rien ne peut changer ce qu’elle pense d’elle. J’essaie de lui montrer qu’avec quelqu’un qui a battu ses aprioris, elle peut voir tout ce qu’elle a pour elle.
– Genre son joli petit cul !
– Ou ses fossettes, ses superbes yeux bleus. Ou sa putain de pair de boobs !
– Ben, voilà ! J’attendais que tu m’en parles ! s’exclama John.
– Mais j’ai du mal, j’ai du mal à parler de cette manière d’elle.
– Parce que tu es amoureux !
– Ouais, faut croire.
– Je me suis demandé si un jour ça t’arriverait à nouveau.
– Tu veux dire après Mélissa et Clara ?
– J’avais l’impression que tu t’étais enfermé, mais Hortense a réussi à prouver le contraire !
– Maintenant, c’est à moi de lui montrer qu’elle a raison de vouloir être prétendante.
– T’inquiètes, t’es déjà en bonne voie, lui répondit John. »
Avant de se coucher, Hortense lui envoya un message :
« Tu veux pas m’envoyer une chanson, un truc qui me fera penser à toi ? 😊
– Eden, love; not wrong
– Merci ! Bonne nuit 😘
– Bonne nuit ma belle 😊 »
And I know I’ve been closing myself off, unsure
I know I’ve been real hard to reach, harder to love
And I know it’s tiring, this shit is getting old
But please, just hold on to me
I’ve slayed these demons, they’re old to me
Recurring dreams, this is happening
Tearing my seams; lucid reality
And I just want you to feel love (love!)
Before it disappears (not!)
’Cause we are more than we’re not (wrong!)
So never fear to feel (brave!)
Good when everything’s wrong (love!)
And find some beauty there (not!)
’Cause all we ever are is brave (brave!)
And your world’s not ending, ooh
So, I won’t go
I’m still living in the middle of a one-way war
I can’t fight it but I’m trying to be what you want, yeah
You can’t sing but you’re singing this anyway
And anyway, so please just hold on to me
This is no end, we’re not finished here
Finding our way, we’re just changing
Becoming more than I think of me, yeah
These fears in my head, dreams in my bed
They won’t get the best of me, yeah
’Cause I chase dreams ’till the end
These nightmares all bend, Silver linings are all I need
— EDEN | love; not wrong (brave) —